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- Que quelqu'un était ou est derrière tout ça? Tu es conscient que tu es en train d'utiliser deux temps, qui sont,disons contraires ! Comment peux-tu soupçonner qu'une personne qui a orchestré toute cette manigance il y a plus de quinze ans aujourd'hui, puisse toujours être de la partie !
- Il faut bien surveillé ses arrières. On est jamais trop sûr.
- OK, estimons que ce que tu dis soit une hypothèse à ne pas laisser passer, à prendre en compte. Cela veut donc dire que notre coupable, dont on connaît pas encore l'identité, a agi de telle sorte à ne laisser presque aucune trace de son passage. Si la police a lâché l'affaire parce qu'il était derrière tout ça, soit il vous a corrompu, soit une personne était de mèche avec lui, et cette personne pouvait être parmi les membres du groupe d'enquêteurs, qui sait même être à la tête, être le chef. Qu'en dis-tu ?
- Oui, c'est une idée qui tient la route. Ce qui nous laisse croire donc que notre cher suspect a agi avec l'aide de bon nombre de personnes. Mettons cartes sur table pour voir...
- De un, nous avons mon père, un homme à la tête d'une haute société familiale dont je suis à la gouverne actuellement. Pour l'instant, nous savons, avec l'aide de notre fidèle comptable, qu'à l'époque, la société allait mal, si bien qu'elle allait à sa perte mais que subitement, du jour au lendemain, un virement d'une importante somme d'argent a été fait. Nous ne savons pas qui était à l'origine de ce virement, mais tout peut nous laisser croire que cet argent peut provenir soit d'un client qui venait régler sa dette, soit suite à un soudain partenariat avec une autre société, et j'en passe! Mais d'un autre côté, en estimant au combien la famille de ma mère était reconnue comme étant lourdement riche, voire importante au sein de la société londonienne, nous pouvons dire qu'elle est, ou du moins, sa richesse, est à l'origine de ce changement soudain de situation.
- Tu oublies un petit détail, Jane; samedi, quand j'ai découvert pour le virement et tout, j'avais pu comprendre que les rapports qu'entretenaient la famille de ta mère, plus précisément ses parents, et ton père, étaient toujours assez tendus, limite invivables. En d'autres termes, soit ton grand-père, soit ta grand-mère ne supportait ton père. Ce qui peut nous laisser penser que ton père n'avait accès à aucun centime de la fortune de ta mère. C'est un peu évident vu que lorsqu'on regarde les dépenses effectuées par ton père, on remarque que tout était à sa charge. Sa femme l'aidait quand elle pouvait avoir accès à ses fonds.
- Quand elle avait accès à ses fonds ? Tu veux dire par là qu'elle vivait réellement que de ce que mon père lui procurait ?
- Effectivement! Et à ça j'ajoute qu'elle détenait en héritage une très grosse fortune estimée à plusieurs millions de livres. Là, clairement, cette somme peut faire baver plus d'un. Mais y'a une question qui trotte dans ma tête : qu'en est-il de cet argent maintenant qu'elle n'est plus là?
- Tout peut nous laisser croire que soit c'est destiné à moi, sa fille, soit ça a été utilisé  pour autre chose. Ceci dit en passant que, y'a un truc qui semble nous échapper. Ma mère était femme au foyer, rares étaient les fois où elle avait accès à son argent, à ses fonds. Elle détenait en sa possession un héritage qui aussi n'était pas utilisé. En clair, elle s'était vraiment abandonné à lui, délaissant même sa richesse. C'est beau comme situation mais n'oublions pas que ça n'a jamais plu à ses parents qui ne sont autres que mes grands-parents. Ce qui a pu les amener à peut-être confisqué ses biens qui lui étaient propres et ne lui fournir ce dont elle avait besoin que lorsqu'elle le demandait. Maintenant, en sachant qu'ils en quelque sorte, détestaient mon père pour X raison, on peut dire qu'ils n'acceptaient pas le fait qu'elle utilise son argent, pour lui.
- En partant de ton raisonnement, Jane, je crois que tu cherches à dire que l'on essaye un peu de se mettre dans la peau de ton père. Genre pendant longtemps, les affaires marchent bien mais du jour au lendemain à cause d'une mauvaise gestion, les choses partent en vrille et là les dettes ne font que s'accumuler, emmenant ainsi l'entreprise à sa perte...
- Et là, hop il a besoin de soutien financier. Il met son orgueil de côté et demande de l'aide à sa femme parce qu'il sait qu'elle a la fortune nécessaire pour le sortir de ce calvaire. Naturellement, elle l'accepte, mais dès qu'elle veut mettre cet aide à exécution et que son père comprend le pourquoi de ses intentions, il bloque tout accès.
- Mais bizarrement, plus tard, elle meurt et après l'argent dont il avait tant besoin fait son apparition comme par magie. Jane, si tu veux mon avis, je ne crois que ton père puisse faire partir de la mort de ta mère. C'est vrai que juste avec ce que l'on vient de délibérer, c'est clair que tous ces arguments le rendent coupable. Mais tu vois, le truc c'est que dans ce genre d'affaire, ce serai trop facile de vite dire que c'est le mari de la femme retrouvée morte qui aurait pu être à l'oeuvre de cet acte. Je ne dis pas que c'est impossible mais plutôt que ce serai trop évident, trop facile.
- Maintenant que tu le dis, c'est assez vrai, mais bon, il nous fallait mettre sur place tous les indices que l'on avait et ceci n'était que pour le cas de mon père. Et si on passait à notre deuxième suspect ou personnage qui entre dans nos recherches ?
- OK... De deux, nous avons ta mère elle-même. Riche héritière d'une famille la plus respectée de Londres, qui depuis trois ans avant l'année de sa mort, vivait avec une tumeur qui s'est développée et qui l'a peu à peu détruite au fil du temps. Pour survivre, elle suivait un traitement à temps plein que son médecin lui procurait. Jusqu'à maintenant, nous savons que ce cher médecin s'appelle ou s' appelait Mr Ryde Davidson et que selon les dires de sa fille, Mme April Wesley, il était un grand médecin de soixante-cinq ans qui exerçait son métier dans l'hôpital de la ville. Un retraité depuis ses soixante ans mais qui s'obstinait toujours à vouloir retourner dans son travail. Finalement, il y est retourné mais n'exerçait pas sa fonction spécifique et était selon les dits, "conseiller", en quelque sorte un psy. Il aidait beaucoup de patients dont la santé dégradée était très fragile; il les aidait à se confier à lui et à essayer d'aller mieux tout en sachant que leur vie était comptée. C'était un modèle pour tout le monde mais il a fallu qu'il parte.
- Un si beau tableau décrivant une personne, on ne peut imaginer mieux. Mais cependant tout ceci nous a amené malheureusement à enquêter un peu plus sur lui. Et à titre de rappel, il était un parfait manipulateur. Ce qui nous avait conduit à cette conclusion était les quelques rapports sur deux patients qui le consultaient. Les points communs existant entre elles sont que toutes deux étaient gravement malades; l'une c'était une dépression qui la conduisait à se foirer les poumons avec le tabac, d'où une infection pulmonaire, l'autre c'était une hypertension artérielle due à un surmenage. Mais le pire c'est que cette dernière patiente est morte d'une overdose. Encore faudrait-il noter qu'elles étaient mariées, une avait des enfants, l'autre se trouvait dans l'incapacité d'en avoir. Maintenant on arrive à un point qui m'a marqué : le fait que toutes deux doutaient de la fidélité de leur conjoint. OK, c'est vrai, ça peut arriver, c'est juste une coïncidence mais je pense qu'en restant toujours sur la base qu'il était un parfait manipulateur, on peut dire qu'il usait de cette faiblesse, accompagné de leurs maladies, en fait cette détresse là, pour arriver à sa fin.

- c'est bien comme analyse Jane, mais tu oublies de lier notre affaire à ton analyse. Ça reste encore à découvrir mais je crois qu'avec toutes les informations qu'il avait réussi à obtenir de ta mère, il avait toutes ses chances de se faire passer pour son médecin, ce qui a marché. Il s'est fait aidé d'un autre docteur doué dans le cas de maladie de ta mère, donc tous les médicaments et autres c'était pas en réalité lui qui les prescrivait. Ça c'est d'un, de deux, en soupçonnant qu'il usait de la même technique d'approche sur ses patients, alors ta mère répondait à tous les critères : femme et mère au foyer, atteinte d'une maladie grave et suivant un traitement. En sachant qu'elle se faisait facilement influencée, de par ces critères, il a tout simplement profité de sa fragilité pour l'inciter à faire des choses contre sa volonté. Vu qu'elle avait une totale confiance en lui, elle ignorait en tout temps s'il pouvait avoir de mauvaises intentions. Maintenant la question qui tourne dans ma tête est de savoir ce qui se passait entre eux. Et il y'a aussi cette dispute qui ne cesse de me hanter, que s'est il passé !?

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     Des questions sans réponses, il y a pas pire comme supplice quand on veut résoudre l'énigme de sa vie. Mais au moins ça permet, du moins ça motive nos chers héros à vouloir chercher plus loin afin de récolter encore plus d'indices. Je ne sais pas vous, mais je crois que nous arrivons vers la fin et que ce voyage, celui de Jane pour aller vers son père, leur sera encore plus utile.

    Cette mise au point, alors ? Ça vous inspire quoi ? Des idées pour la suite ?
    Si c'est le cas, n'hésitez pas à me les partager, c'est toujours un plaisir de vous écouter.

    Merci à ceux qui me lisent et à Dimitri surtout, de m'encourager à poursuivre cette histoire jusqu'au bout, tu es vraiment ma seule motivation. Si ça vous a plu, merci de voter et commenter vos avis.

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