•• Les enfants de la nuit ••

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La chaleur étouffante de la pièce faisait transpirer sa peau, la rendant moite et luisante de sueur. En simple tenue d'Adan il gémissait d'inconfort, cherchant inutilement de la fraîcheur.

Au vu de son état une simple brise aurait suffi pour le contenter. Héla pour lui, plus les minutes défilaient plus la chaleur semblait s'intensifier autour de lui. Tel un étau ardent, l'atmosphère en ébullition avait l'air de se resserrer toujours un peu plus autour de sa gorge, l'empêchant de respirer correctement.

Haletant difficilement, à la recherche d'oxygène, il avait la désagréable impression d'inspirer de la lave en fusion lui brûlant les poumons.

Complètement désorienté, il ne parvenait même pas à se rappeler d'où il se trouvait. Tout ce qu'il savait était qu'autour de lui un véritable cagnard allait finir par avoir sa peau.

Il en était persuadé, bientôt il succomberait sous cette chaleur. Elle était trop forte pour lui, trop épaisse pour son corps fait de chaire. Il n'y avait aucune échappatoire possible, pas une once d'espoir salvateur. Il se faisait consumer lentement, douloureusement et c'était inévitable.

Alors que ses yeux semis clos ne distinguaient rien d'autre que de la brume épaisse. Soudainement une ombre sembla se dessiner au-dessus de lui, le surplombant de sa grandeur.

L'esprit bien trop faible et embrumé pour se soucier de son origine, un gémissement plaintif se fraya un chemin à travers ses lèvres pulpeuses, indépendamment de sa volonté.

Légèrement aiguë et incroyablement lasse. Il était similaire à une supplication. Telle une plainte de détresse émise par un petit animal blessé demandant de l'aide. Il traduisait un besoin vital d'aide et d'attention.

C'est alors, sans qu'il ne puisse le voir venir, que l'ombre imposante répondît à son appel le faisant sursauter et hoqueter de surprise.

Des doigts vinrent frôler la peau bouillante de son cou d'une manière excise. Ils étaient délicats, doux et incroyablement froids.

C'était elle, la fraîcheur qu'il avait t'en chercher. Il pouvait enfin la ressentir à travers ces doigts se baladant sur son corps tels des glaçons.

Soupirant de satisfaction il ouvrit enfin les yeux. Sa conscience était toujours autant embrumée mais il distinguait enfin une chose à travers cette brume épaisse.

Telles deux magnifiques pierres de lune, il distinguait des yeux gris penchés au-dessus de lui. Charmeur, joueur, luisants de malice et d'envie. ce regard eut le don de le faire frissonner de désir.

Une aura envoûtante se mélangeait à la sienne la complétant d'une façon grisante. Perdu dans les limbes de sa propre conscience, Jimin ne savait pas sur quoi concentrer son attention.
Devait-il s'abandonner à ses orbes gris, ou à cette aura inconnue ?

La question était un véritable dilemme pour sa pauvre et faible conscience.
Mais lorsque subitement des mains froides vinrent caresser son torse tout devenait claire pour lui.

Alors qu'un gémissement de bien-être sortait de sa bouche, il comprit. Il devait se donner corps et âmes à ces mains glacées.

Leurs caresses étaient un véritable poison. Elles étaient telle une drogue qu'on savait mortelle mais dont on ne pouvait pas se dérober. Si délectable qu'on acceptait volontiers de se laisser mourir pour en ressentir de nouveau ses effets.

Elles laissaient sur sa peau d'innombrables frissons de plaisir. Et tendit qu'il haletait toujours un peu plus sous ces divines caresses, un nom eut l'audace de franchir la barrière de ses lèvres.