partie 8

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Le juge déclara un non-lieu et il fut relaxé. Cependant, il devait retourner à la prison pour récupérer ses affaires et autres. Apparemment, c'était à partir de là-bas qu'il devait être relâché. 

À notre sortie du tribunal, papa avait traîné ma mère jusqu'à la voiture et ordonna au chauffeur de démarrer sans même me laisser le temps de monter. 

Ils m'avaient abandonné là-bas,à la merci des journalistes, et les insultes fusaient de partout. C'est mon avocat qui m'avait pris avec lui, mais je m'étais évanouie au moment où je montais dans sa voiture. 

J'ai repris connaissance quelques heures après dans une clinique. Et il n'y avait que Khalil et Omar avec moi. 

Je me sentais faible et fatiguée. Ces derniers m'avaient dit que c'était Moha qui leur avait demandé de m'accompagner et qu'il allait les rejoindre après. Je n'y fis aucun commentaire. L'heure n'était pas de parler, j'avais des problèmes beaucoup plus importants à régler, et je ne redoutais qu'une chose : affronter mon père et sa colère. 

Cependant, j'avais quand même apprécié son geste. Après tout ce que je lui avait fait, il se souciait moi. 

Le médecin était  venu me dire que j'étais enceinte de 6 semaines, et là j'avais cru que le monde s'effondrait sous mes pieds. Je ne m'attendais pas à ça. Et là encore, plusieurs questions se bousculaient dans mon esprit.  

Comment allais-je faire pour élever cette enfant ?

Moha allait, il prendre ses responsabilités ?

Et comment allait réagir papa
Sachant que je porte le sang de son pire ennemi ?

Après quelques heures de repos, ils m'avaient accompagné à la maison.
À peine, j'avais franchi le seuil de la porte, qu'une gifle phénoménale retentissait sur ma joue. Il s'en est suivi des coups de ceinture et des coups de pied. Je ne faisais que protéger mon ventre jusqu'à que je perde encore connaissance.

Je me suis réveillée vers 1 h du matin dans ma chambre, et mon corps me faisait atrocement mal. Papa ne m'avait pas raté du tout.

Maman et Nafy étaient à mes chevets et leurs yeux rougis me montraient clairement qu'elles avaient pleuré.

Je n'ai pu m'empêcher de faire sortir des larmes. La douleur physique n'était rien comparée à ce que je ressentais dans mon cœur.

Je m'inquiétais pour mon bébé, mais maman m'avait certifié qu'un médecin m'avait consulté et que j'allais bien, il me fallait juste du repos.

C'est là que Papa avait débarqué comme un fou, et m'avais ordonné de quitter sa maison sur le champ.

C'est avec beaucoup de peine que je m'était levée du lit pour engager mon armoire afin de prendre quelques habits, mais il  m'avait clairement dit que je n'allais rien emporter, car tout ce qui se trouvait là-bas avait été acheté avec son argent.

Maman s'est agenouillée, la suppliant de me laisser à ma maison, mais je l'avait demandé de se lever. Je ne permettrai à personne de l'humilier à cause de moi.

Elle m'avait accompagné jusqu'à la porte et je lui avait dit ces mots.

Yaye Balma akk, soma baloul sama adouna dou meuseu nekh (maman pardonne moi stp, car sans ton pardon, je ne serais jamais heureuse.)
Je suis consciente de tout ce que tu as enduré dans cette maison, et je m'étais jurée de ne jamais te faire pleurer, mais aujourd'hui je suis la cause de ta souffrance.
Yaye j'ai pas voulu tout ça, mais je me devais d'assumer mes actes. Yaw yama dane wakh nane sougnou tegueh paka sa poute sakh nagua wakh deug (tu m'as toujours dit de dire la vérité même si on risquait de se faire tuer.)
Je ne pouvais pas le laisser payer pour nos erreurs. Tu sais, je n'ai pas peur de ce qui m'attend, car je sais que tu as toujours été une bonne épouse. Teh ligueyou ndeye agnou dôme.  Wanteh ndeye dina liguey ba deh dôme kheup lep si souf, et c'est ce que j'ai fait aujourd'hui. Pardonne-moi et prie pour moi, car désormais, je ferai face à mon destin et Dieu seul sait où ça me mènera.
Néanmoins, je te promets de ne plus jamais de décevoir. je jure que je continuerai à être celle que j'ai été, celle que maman Nafy a élevé. Que jamais je ne te referai honte. J'essaierai d'être meilleure. Prends soin de toi maman chérie et veille sur ta santé prends tes médicaments à l'heure. Ne t'inquiète surtout pas pour moi, je saurai me débrouiller. Je m'en sortirai j'ai fois en mon seigneur. Je sais qu'il ne m'abandonnera pas avec mon enfant. Je te promets de surmonter toutes ces épreuves pour lui. Je lui donnerai de l'amour comme tu l'as fait avec moi. Dina takkou liguey ba dou manqué dara ( je travaillerai dur pour qu'il ne manque de rien ). Respecte ton traitement et ne néglige pas tes rendez-vous chez le docteur. Je..je t'aime maman. Je t'aime tu sais. Pardon.. Pardonne moi maman.

Règlement de comptesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant