𝐎𝐧𝐞 𝐒𝐡𝐨𝐭𝐬 [Inazuma Eleven]

OS 3 | Pensées nocturnes

Thème : Amour, réflexion
TW : Angst
Timeline : Inazuma Eleven
Personnages : Jordan Greenway, Xavier Foster

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J'étais allongé sur ce lit, que désormais nous partagions. Je regardais d'un air perdu le plafond, incapable de trouver le sommeil, même dans tes bras, je n'arrivais pas à m'endormir. Ma tête bourdonnait, de pensées et de souvenirs. Je n'arrêtais pas de penser à l'année qui venait de s'écouler. Encore ces foutues pensées nocturnes.

Tant de choses se sont passées pendant le FFI cette année là. Je t'avais patiemment attendu, ici au Japon, aux côtés de la coach Schiller et de Dave. J'avais regardé tout les matchs, assis sur ces chaises, bancs, ou autre. On aurait dit un petit enfant. J'avais des étoiles dans les yeux, à chaque fois que tu touchais la balle, à chaque fois que tu frappais dedans. Lors de la finale, j'avais sentit mon cœur battre lorsque tu as inscrit un but aux Little Giants. J'avais l'impression d'avoir été à tes côtés à ce moment-là. Du moins, j'aurais aimé. J'aurais aimé vivre ce moment à tes côtés. Cependant, je devais regarder la réalité en face. J'étais au Japon, sur ce banc, aux côtés de Dave, à t'observer. Alors que toi, tu te trouvais à l'autre bout du monde. Et encore une fois, nous étions séparés. Encore une fois.

À cette pensée, je ne pus m'empêcher de penser à l'époque de l'école du soleil. Nous étions inséparables tu te souviens ? On passait nos journées ensemble. On refusait de se lâcher. Lorsque je t'avais expliqué que mes parents m'avaient abandonné, et que c'était pour cela que j'étais à l'orphelinat, tu m'avais promis de toujours être à mes côtés, et de ne jamais m'abandonner. Tu l'as tenu, cette promesse. Jusqu'à ce que cette histoire d'académie Alius ne commence. Ce fut la première fois que j'étais séparé de toi. Et j'en garde encore des séquelles.

En pensant à ce genre de choses, j'ai envie de rire. Je suis tellement sensible. Pourquoi je me fais du mal à me souvenir de ce genre de choses, alors que tu te tiens à mes côtés, en ce moment même ?

Je fis passer mon regard noir sur ton visage endormi. Tes cheveux ébouriffés cachaient en partie ton si beau visage. Ta respiration lente m'apaisait, je devais bien l'avouer. J'adorais t'admirer durant la nuit, c'était le seul moment où j'osais le faire. Dehors, c'était toi, celui qui osait, celui qui m'observait, qui m'embrassait. Moi, j'étais juste Jordan Greenway. Le petit ami de Xavier Foster, bien trop timide pour l'embrasser ou bien même l'observer.

En sentant l'air frais passer sur mes épaules nues, je me rapprochai de toi, en espérant trouver la chaleur que je recherchais. Mes cheveux verts retombant légèrement sur mon torse, vinrent visiblement te déranger car je te vis froncer les sourcils dans ton sommeil, tandis que ton nez se fronçait lui aussi. Tu marmonna quelque que chose que je n'arrivai pas à comprendre. Je sentis un léger sourire s'étirer sur mon visage. Tu étais tout simplement adorable à ce moment là. Tandis que je continuais mon observation, des souvenirs me revenaient lentement en tête, refusant de partir. Je revoyais sans cesse le premier soir que nous avons passé ensemble. Le soir où nous avons eut notre première fois. J'en garderai à jamais un excellent souvenir. Je ne sais pas si notre gène réciproque y étais pour beaucoup, mais j'avais l'impression d'être décomplexé avec toi, plus que je l'aurais été avec n'importe qui. Tu m'as prouvé ce soir là, que l'amour pouvait surpasser n'importe quel complexe. Qu'il pouvait simplement tout surmonter. C'est une chose que je n'ai jamais oublié par la suite.

Désormais, lorsque je me retrouve face à une épreuve, je ne peu m'empêcher de penser à toi. Au courage que tu m'as donné. C'est dans ce genre de cas que je réalise le nombre de choses que tu m'as apporté. Cette pensée commença à alourdir ma conscience. Après tout, c'était vrai non ? Qu'est-ce que je t'apportais au final ? C'était toi, qui m'avais aidé, avec mes traumatismes, mes cauchemars, mes peurs, mes angoisses. Mais moi, qu'est-ce que je t'apportais ? De l'amour ? Quelle blague. Il y'a des jours où je me sens tellement mal que même ça, je ne suis pas capable de te le donner.

Et ça recommençait, je me recommençais à me rabaisser. Seul, dans ce lit, alors qu'en plus tu es à mes côtés. Dans ce genre de cas, j'avais vraiment envie de savoir ce qui ne tournait pas rond chez moi. Quel garçon commencerait à se rabaisser comme ça, tout seul, dans le silence de la nuit ? Quel abruti je devais être, pour faire ce genre de chose. Je sentis soudainement les larmes perler aux coins de mes yeux. J'allais finalement finir par pleurer, car je me suis moi même rabaissé. Et si jamais tu te réveillais ? Qu'est-ce que je devais te dire ? Je séchai rapidement mes larmes d'un geste rapide, avant de me tourner de l'autre côté du lit, ce qui sembla te déplaire, au vue du grognement que tu émis.

-...ait...roid...

Je soupirai. Tu ne changeras jamais. Je me redressai et prit la bouteille d'eau qui se trouver au pied de notre lit, avant de boire dedans. Puis, après l'avoir reposé, je me tournais vers toi, avant de t'observer à nouveau. On aurait pus croire un petit bébé. Tu étais recroquevillé dans les couvertures, et tu les maintenait comme si ta vie en dépendait. Je décidai finalement de me recoucher, et me placer contre toi. Je sentis ta main bouger et se poser sur ma taille, avant que tu ne m'attires vers toi, en marmonnant. Je pris ta main dans la mienne, avant de soupirer, et de profiter de ce moment. Peut-être que j'allais enfin pouvoir dormir, et arrêter de penser à toutes ces choses stupides et puériles. J'observai une dernière fois la chambre avant de sourire. Finalement, j'étais vraiment bien là où j'étais. Car peu importe le lieu dans lequel j'aurais pus me trouver, tant que j'étais dans tes bras, tout m'allais. Tu auras finalement finit par devenir ma vie entière, Xavier.

Je me retournai avant de t'embrasser chastement sur les lèvres ce qui te fit sourire dans ton sommeil. Je me repositionna comme je l'étais à l'origine, fier comme jamais. Finalement, je sur enfin à quoi je servais dans ta vie. Je servais à te faire sourire, éveillé, comme endormi.

[...]