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Après l'annonce de ma grossesse à la famille il y a eu une grosse vague de tension et la famille s'est divisée en deux clans: ceux qui me soutenaient et les autres.
Les autres faisaient plus partis de la famille à mon père. Ça me brisait de savoir que je l'avais déçus, que d'où il était il avait honte de moi...
Adhrahim et moi s'en était tellement fini. Je voulais plus rien avoir à faire avec lui. Je ressentais tellement de DÉGOÛT envers sa personne que s'en était même triste.

Lors de mon premier rendez-vous chez la gynécologue ça m'a fait vraiment bizarre, ça me faisait un peu plus prendre conscience des choses. Sentir le gel froid sur mon ventre m'a fait sursauter, voir mon bébé à l'écran m'a fait pleurer, entendre les battements de son coeur m'a apaisé d'une force, inimaginable. J'étais tellement heureuse de savoir que niveau développement tout allait bien et qu'à vu d'œil aussi, que je ne lui avait pas fait de mal, que tout se passait bien et qu'il n'était pas affecté par mon environnement et ma situation.

Gynécologue: Alors vous voulez connaître le sexe du bébé?

Shamsya: A qui le dis-tu?! Oui on veut mdame!

Nyma: Shamsya Comportes toi!

Zeynab: Nan mais laisse, s'affiche lacelle!

Moi: Oui on veut.

Gynécologue: Alors c'est u..............

💭


En sortant du cabinet on était tellement toutes heureuses. Moi j'en pouvais plus que j'pleurais, de toutes façons je savais que faire ça maintenant. C'est seulement à ce moment là que j'ai commencé à sentir son coeur battre en moi. Je sais pas comment expliquer mais sa résonnait dans mon être..
La gynécologue m'a expliqué que j'allais prendre un peu de poids maintenant que j'étais au courant de ma grossesse mais pas énormément.
J'aurais aimé avoir un gros ventre, un vrai ventre de femme enceinte mais bon, au final c'est le même rendu qui en sort.

On étaient tellement heureuse qu'on est directement allée acheter des trucs pour le bébé. Nos cadis étaient remplis, Zeynab et Syra m'expliquaient quoi prendre, elles m'expliquaient ce qu'elles aimaient prendre pour leurs gosses, les bonnes affaires etc etc. Franchement elles avaient encore plus l'air emballées que moi.
On avait conclu que ce week-end mes beaux-frères viendraient à l'appartement pour commencer à installer les meubles. J'avais dis que je pouvais le faire mais alors qu'on dînait « en famille » chez ma mère ils avaient insister. Ça faisait toujours plaisir.

J'avais de la peine pour ma mère. Je savais qu'elle recevait des appels de la famille et qu'elle s'en prenait pleins la figure. J'avais la haine de lui faire endurer ça, elle elle ne se plaignait même pas, elle était juste heureuse même si je voyais qu'elle était fatiguée, vraiment fatiguée.

De retour chez moi j'étais seule, comme tous les soirs. Allongée sur mon canapé devant la télé je me laissait aller à mes pensées.
J'avais pris la décision de ne pas en parler à Sajïd. Après tout il m'avait bien dis de faire ma vie non?
Je savais que cet enfant je pouvais l'élever seule. Et puis de toutes façons je ne savais même pas quand est-ce qu'il sortirait. Je comptais pas emmener mon enfant au parloir pour qu'il puisse le voir.










Le week-end est vite arrivé et comme prévu mes beaux-frères et mes sœurs étaient chez moi.
Ils voulaient pas qu'on les aide mais j'étais vraiment trop deter en plus ils s'embrouillaient déjà sur le fait que: « putain mais cette vice elle est pas là gros » « au nom d'Allah c'est pas moi qui a le tourne vis » « Fais chier ton meuble aussi » « Vazy de toutes façon je fais comme ça ça va donner un style tkt c'est pas grave si c'est pas comme sur la photo ». Ils me fatiguaient tellement et me faisaient tellement rire à la fois que je pouvais même pas être sérieuse. Du coup on a toute mis la main à la pâte sauf Zeynab et Syra qui étaient allée chercher à manger vu qu'on avait pas pris le temps de cuisiner auparavant.

Le père de ma fille..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant