Pov Misaki
2jours avant le tournoi
Suite à la récente annonce de mon oncle, j'ai dû me motiver à m'entraîner pour pouvoir tout de même tenir face aux nombreuses personnes qui utiliseront leurs haltères. Je me suis donc tournée vers le temple Nezu-Jinja, et j'ai formulé ma requête à la gardienne, qui a gentiment accepté. Du coup, je frappe contre un mur depuis maintenant trois heures pour renforcer mes poignets « lourds comme la pierre et durs comme le fer ».
— L'entraînement est terminé, nous continuerons demain.
— Bien, merci, dis-je en m'inclinant. Cet entraînement ne mène strictement à rien, hormis me péter les articulations et le cartilage des doigts...
— Mais voyons, ce n'est rien ! dit-elle en souriant.
Je regarde mes mains, qui étaient littéralement en sang. Quelques minutes plus tard, je sors du temple, les mains bandées.
Brrr brrr
— Allô ?
— Tu es où, morveuse ?
— Au temple.
Je peux l'entendre soupirer.
— Rentre tout de suite, il paraît qu'il y a un criminel qui rôde près de Tokyo.
— Je sais me gérer, je suis plus une gamine.
— Non, justement, c'est ça le problème. Tu ne sais pas contrôler tes émotions, surtout quand tu es frustrée. Alors maintenant, tu rentres.
Je lui raccroche au nez. Après toutes ces années, il n'a toujours pas confiance en moi. Je range mon téléphone et salue une dernière fois la gardienne avant de partir pour de bon.
*
Je descendis le long de la colline, traversant la forêt. Je sentis ma tête devenir lourde, et un bourdonnement vint m'irriter les tympans. Ma main se posa sur mon crâne, comme si ma tête allait exploser. Le bruit devenait insupportable, au point de me faire tomber à genoux. Soudainement, plus rien. Plus aucun bruit.
Je me trouvais devant un chemin faiblement éclairé. Il faisait assez sombre, malgré qu'il ne soit que quatre heures de l'après-midi. Je me sentais attirée... Mon instinct me criait de fuir, mais ma curiosité, c'était autre chose...
— Non... je dois rentrer...
Un rire malveillant résonna au fin fond de la forêt, me sortant de mes pensées. Je dégaine mon arme et regarde de partout, toute en pivotant sur moi-même.
— Qui est là ?
??? : Qui sait ! Un ami ou un ennemi, un héros ou un vilain ?
— Ou un bouffon qui fait des devinettes...
??? : Ahah, on m'avait prévenu que tu étais drôle, petite Misaki~
— Comment connais-tu mon nom.
??? : Mais voyons, tout le monde connaît le grand drame de la famille Aizawa... et surtout le meurtre de tes parents et de ton frère~
— Tais-toi.
Je pouvais sentir ma mâchoire se crispé fortement. Puis, une ombre me fonça dessus. Je l'esquive de justesse en roulant sur le côté, des sueurs froides glisse le long de mon échine. Il est rapide...
— Tu commences sincèrement à me soûler... Je n'arrive pas à le voir, l'écho de sa voix m'empêche de le détecter.
??? : AHAHAHAH !
Pov Aizawa
— Monsieur ? m'interpella le jeune Izuku. Vous pouvez nous en dire plus sur votre nièce ?
— C'est inutile.
— Ça pourrait être sympa qu'on soit amis ! On a vu qu'elle n'était pas très sociable et...
BOUM !
Une explosion ? C'était tout près d'ici. Je m'adosse contre mon bureau. Peu importe, ils vont envoyer une équipe de héros pro pour s'en occuper. J'espère toutefois que cette gamine est rentrée...
— Bon, restez calmes, on va continuer le cours.
Je me tourne face au tableau.
— Tu vas où, Bakugo ?
Je lève la tête et vois Katsuki se diriger vers la porte.
— Tu es sourd, le mioche ? Retourne à ta place.
— On est des héros, merde ! Notre place est sur le terrain !
Il se retourne vers moi et me regarde droit dans les yeux d'un air déterminé.
— Bakugo, tu reste ici. Si tu décause de franchir cette porte, je vais devoir te sanctionner.
— J'ai pas à me justifier. Si vous n'avez rien dans le froc, c'est pas mon problème.
Il s'apprêtait à ouvrir la porte, mais quelqu'un l'ouvrit de l'extérieur. Une main ensanglantée se posa sur le cadre. Puis une personne entra. C'était elle. Dans un piteux état. Mon sang ne fit qu'un tour, l'atmosphère avait drastiquement changer, personne n'osait parler, ni bouger.
— Q... qui t'a fait ç... ça ? S'exclama Ochaco.
— Je...
Pov Katsuki
Elle s'effondra d'un coup. Je la rattrapai de justesse, elle était vraiment mal en point. Je l'allonge au sol, puis, un serpent sortit de sous son t-shirt.
— Merde, c'est quoi ce délire ! dis-je en reculant d'un bond.
— C'est le familier de Misaki. Un héritage familial.
Je regarde le serpent s'approcher du bras de Misaki et le lui mord. Une léger lueur verte enveloppe alors son corps, et ses blessures s'estomper à vue d'œil.
Pov extérieur
Après que Ryū ait soigné Misaki, cette dernière se réveilla, un peu faible.
— Ma tête...
Toute la classe se dirigea vers elle, inquiets, sauf l'explosif, beaucoup trop fier pour aller voir si elle allait bien. La jeune Aizawa prit ce geste comme un acte de pitié de la part de ses « camarades », même si, au fond, elle avait surtout honte de s'être montrée aussi faible devant eux. Elle se releva et sortit de la classe en titubant, sans dire un mot.
— Pourquoi elle réagit comme ça ? On voulait juste l'aider...
— Elle a pris votre geste pour de la pitié envers elle. Cracha le blond.
— Elle aussi, elle a une fierté surdimensionnée, comme toi ? dit la brunette d'un air narquois.
— Je t'emmerde.
— Ça suffit. Bon... après tout ce cirque, vous serez dispensés de la fin du cours. Bonne journée, dit le professeur avant de partir rapidement pour rattraper sa nièce.
— Misa.
Il lavait rattraper mais cette dernière refuser de s'arrêter, alors il l'attrapa avec ses bande pour l'immobiliser.
— Lâche-moi ! Cria la jeune femme.
— Pas avant que tu me raconte ce qu'il s'est passé. En détail.
La jeune fille ne dit rien pendant quelques secondes. Puis elle se retourna à demi vers son oncle, son seul et unique parent. Son regard n'était plus empli de colère comme à son habitude, à cet instant, il était immergé de larmes et de souffrance muette.
— Misa... qu'est-ce qui c'est passer...
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La Nièce De Aizawa (correction/ modification)
FanfictionJe ne souhaite pas devenir une super héroïne, les alters ne sont qu'un véritable fléau pour l'humanité et cette société qui s'est basé sur ce même système, alimente ce cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons. ✿ BONN...
