Last Row || nomin

quarante-neuf

(Excusez, j'ai juste corrigé les fautes de frappe, d'orthographes et les incohérences qui m'avaient échappées, bonne lecture!)

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Il y avait le même brouhaha que dans n'importe quel bâtiment, sans y prêter attention, et même presque assez naïf pour confondre avec un espace chaleureux. Ça ne l'était pas. Je savais ce qu'il y avait quelques portes plus loin, tout le monde le savait, mais personne ne le prenait en compte avant de l'avoir vu.
Malgré cela, presque personne ne souriait; encore moins celui qui tenait fermement la main de Donghyuck; qui s'apprêtait à voir quelqu'un qui lui a menti pendant des années en le regardant droit dans les yeux. Quelqu'un qui a abusé de sa confiance, de sa naïveté, de sa... bonté.

Et, n'en sachant rien pendant toutes ce temps, croyant lui être redevable de tout, a dû lui pardonner tant de souffrances physiques et morales qu'il lui a infligées en pensant que c'était normal. En pensant que c'était ainsi qu'un frère était censé agir.

On était tous assis regardant Mark, mais lui n'avait d'yeux que pour le sol. Je ne m'arrêtais pas seulement à son visage, plutôt à ses mouvements comme ses pupilles agitées, ses paupières qui clignaient de façon répétée et ses joues qui se creusaient sous la force de ses dents.

Donghyuck paraissait bien plus rassuré que lorsque Mark avait été admis à l'hôpital ce qui était tout à fait naturel mais il restait nerveux quant à ce qui allait suivre et ça l'était aussi. Je regardais mon père faire des allers-retours dans les couloirs, faisant ce qu'il avait à faire; pour me rendre un peu plus compte à chaque seconde de la chance que j'avais de l'avoir. En balayant le couloir du regard, leurs mains passaient dans mon champ de vision; celle de Hyuck qui frôlait doucement celle de Mark alors que ce dernier n'avait pas la moindre réaction. C'était sûrement dans le but de l'apaiser, de lui dire que tout allait bien se passer, ou bien de lui faire promettre de ne pas exploser de rage car c'était ça, ce que nous craignions le plus.

L'instant d'après, un homme apparut et chercha quelqu'un du regard parmi nous, et il s'agissait bien évidemment de Mark qui se leva sans perdre un instant.

-Une requête? demanda le flic, avec une voix bien trop protocolaire.

Son hésitation montrait qu'il en avait effectivement une. Il se retourna et nous regarda.

-Il faudrait que Jeno vienne avec moi.

Aucune personne travaillant ici n'était autorisée à demander quelles raisons incitaient Mark à vouloir être accompagné de Jeno dans la cellule de garde à vue même si cette raison, je la connaissais. Mark le regarda sans même demander une approbation et Jeno se leva, le suivit et disparut dans le couloir avec eux.
J'étais dans cet enfer de commissariat, frustré, préoccupé et affamé. Hyuck était en face, dans le même état que moi. La seule différence était que lui, il était au moins cent fois plus concerné par le dénouement de cette histoire que je ne l'étais.

-Tu t'en fais pour Mark? lui demandai-je.

Tout ce que je voulais était un peu de son attention, pour le distraire de son activité, à savoir se mordre la lèvre à sang. Ça avait marché. Je préférais qu'il me parle au lieu de se faire un sang d'encre au point de perdre la tête.

-Je n'ai jamais été impliqué dans quoi que ce soit d'illégal alors que Mark... Je sais qu'une fois qu'il sera rétabli, ils vont étudier son cas, l'interroger... Et je sais qu'il sera incapable de mentir.

Sous un certain aspect, il n'avait pas tort mais il lui manquait une part considérable de la situation, ce qui tournait et se retournait sans cesse dans mon esprit. Que je ressassais sans arrêt et qui s'avérait enfin nécessaire à quelqu'un d'autre que moi.