3 - Vancesla - Belle Lotas

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Auteur : @vancesla (https://www.wattpad.com/user/vancesla)

Titre du roman : Lui, kublay khan (https://www.wattpad.com/story/100421802-lui-kublay-khan)

Titre de l'extrait : Belle Lotas (https://www.wattpad.com/story/100421802-lui-kublay-khan)

Genre : fantastique.

Texte d'accroche : Ce passage se veut intimiste et émotionnel.

"A Xanadhu, lui, kublay khan fit construire un fastueux palais des merveilles là où coulaient les flots de l'Alphée par des cavernes à l'homme démesurées vers une mer sans soleil" Poème de Samuel T. Coleridge ...Thérèsa, jeune fille moderne, étudiante, possède un étrange don qui lui permet de rejoindre Kublay, le Khan, seigneur de guerre du royaume orientale de Xanadhu.Cet amour est aussi beau qu'impossible puisqu'ils ne peuvent se rejoindre qu'en rêve. Tout se complique quand Thérèsa se voit proposer par les Dieux très cruels de rejoindre son amour. Ce qui signifie de faire le grand saut et de faire sacrifice de tout, y compris de sa vie.

Texte : 

Tu le vois tous les jours à présent et même parfois la nuit, en rêve, même si tu oublies ce que tu rêves. Il a suffit qu'il dise : ''Il me plairait que la fille reste à mon service personnel.'' Adjoura s'est arrangé pour qu'il en soit ainsi. Elle, comme les autres, ne le contredit jamais. Elle et les autres n'ont de raison de vivre que de lui être agréables et ils le font bien.Toi, tu n'es vraiment pas une parfaite servante. Oh ! Tu te donnes du mal pour sa santé. Sa santé te préoccupe viscéralement. Le savoir malade te rend malade. Avoir assisté à l'opération de sa cheville, avoir vu dans son regard — ses yeux, ouverts en grands, rivés aux tiens sans ciller d'un seul battement — l'assaut d'une douleur tellement vive, mâchoire serrée et contraction des membres jusqu'à la tétanie des muscles, d'une douleur tellement souveraine qu'il en a perdu connaissance au quatrième coup de burrin, cela t'a, à jamais, lié à lui comme si sa chair fût ta chair. Et peut-être — surement— as-tu, toi aussi, perdu connaissance car quand tu t'es réveillée, tu étais dans son lit contre son corps qui dormait enfin détendu et le jour se mourrait pas une unique fenêtre ouverte qui accueillait l'air frais du soir. Il était là, demi-nu, les quatre membres libérés de ses entraves et la jambe malade correctement attelée et plâtrée. Sans bruit, tu avais rajusté ton pagne, tu avais fermé la fenêtre pour lui épargner les moustiques de la nuit et tu étais sortie de sa chambre. Trois jours plus tard. Adjoura t'avais fait savoir que tu étais à son service personnel désormais. Alors tous les matins, tu montes des volés d'escaliers et tu salues des gardes dans tous les corridors, des gardes qui te disent bonjour désormais. Car tu n'es plus personne et il se pourrait même que tu sois quelqu'un, puisque du haut de tes modestes charmes, tu sembles plaire au Khan''

Lisez-moi ! ... s'il-vous-plaît...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant