Chapitre 26 : Lâcher-prise

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Clémentine referme la porte et tourne la clé dans la serrure pour la verrouiller. Puis elle se retourne vers Maxime qui la dévisage d'un regard fiévreux. Elle n'a plus envie de résister et surtout, elle n'en a plus la force... Elle s'approche de Maxime. Il ne bouge pas, se contentant de lui sourire, de ce sourire lumineux qu'elle adore, et de la couver du regard. Ce qu'elle peut déchiffrer dans ses prunelles, du désir, de la tendresse, de la douceur, tout cela achève de la faire chavirer... Elle plaque sa main sur la torse du jeune homme et le pousse contre le mur derrière lui. Puis elle passe ses bras autour du cou de Maxime et se colle contre lui...

Celui-ci l'enlace et lui prend aussitôt les lèvres avec passion. Clémentine réagit derechef. Maxime sent le corps de sa professeure se raidir sous ses mains qui parcourent son dos et elle l'embrasse avec ardeur. Elle émet un râle de protestation lorsque Maxime délaisse ses lèvres. Le jeune homme soulève les longs cheveux de Clémentine pour découvrir son cou et y poser sa bouche.

Clémentine ne peut retenir un gémissement sous les lèvres de Maxime qui parcourent son cou et son épaule qu'il a dénudée en tirant sur son tee-shirt. Depuis un certain temps, une petite voix dans sa tête lui martèle qu'avoir une relation sexuelle avec un élève, mineur de surcroit, est la pire faute professionnelle qu'un professeur puisse commettre... Sans compter que ce serait un adultère... En vingt ans de mariage, elle n'a jamais trompé Olivier. Mais ces derniers mois, pour ne pas dire l'année écoulée, il a fait tellement peu cas d'elle...

Maxime, lui, l'aime et la désire. A cet instant précis, la petite voix s'est tue. Clémentine a tenté de résister à ce désir grandissant en elle alors que Maxime lui, ne cachait pas le sien, si tangible dans chacun des regards qu'il pose sur elle. Mille fois, elle s'est répétée qu'elle ne peut pas être attirée par l'un de ses élèves, mineur de surcroit. Elle n'a cessé de se dire que c'était de la folie, qu'elle ne pouvait désirer, aimer, un gamin de dix-sept ans.... Et pourtant elle a bien été forcée d'admettre que c'est le cas. Elle a tenté vainement de se voiler la face, mais Maxime n'a rien lâché et l'a poussée dans ses retranchements jusqu'à ce qu'elle voit la vérité en face, qu'elle réalise qu'elle est autant attirée par lui que lui par elle...

A présent, sous ses lèvres, elle ne peut plus opposer aucune résistance. Surtout en sentant le désir du jeune homme dont l'entrejambe est plaquée contre son corps à elle. Cela fait tellement longtemps qu'elle ne s'est pas sentie désirée de la sorte, qu'un homme, à fortiori son mari, n'a pas posé sur elle un regard tel que celui de Maxime...

Ils s'embrassent avec avidité tout en se caressant, les mains de Clémentine dans la nuque et les cheveux du garçon, celles de ce dernier parcourant le dos et la tête de la jolie professeure. Maxime glisse ses mains sous le tee-shirt de Clémentine, faisant ainsi disparaitre la barrière du tissu. Le contact des mains du garçon sur sa peau arrache un nouveau gémissement à Clémentine dont le corps est pris de tremblements. L'effet est immédiat sur Maxime qui frémit à son tour.

Il s'écarte un peu de Clémentine, prend son visage entre ses mains et plante son regard dans le sien.

- Tu n'as pas idée de l'effet que tu me fais ! Tu me rends fou... j'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort...

- Moi non plus... souffle Clémentine.

Elle lui prend la main et Maxime se laisse guider jusqu'à la chambre. Clémentine repousse la porte derrière eux puis se retourne vers Maxime qui lui sourit. Cette fois-ci, c'est lui qui l'attrape et la plaque contre lui. Ils s'embrassent à nouveau fiévreusement. Soudain Maxime s'arrête et s'écarte...

Clémentine et Maxime - Un goût d'interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant