CHAPITRE LIII

915 108 15
                                    

Publié le : 07/02/2019 | Mis à jour le : 26/07/2023

¡Ay! Esta imagen no sigue nuestras pautas de contenido. Para continuar la publicación, intente quitarla o subir otra.

Chapitre 53.

— Ralentis, Mirmel ! cria désespérément l'Elfe

¡Ay! Esta imagen no sigue nuestras pautas de contenido. Para continuar la publicación, intente quitarla o subir otra.

Ralentis, Mirmel ! cria désespérément l'Elfe.

« Était-elle bénie par les Valar pour être ainsi dotée d'ailes ? » Orophin peinait à la suivre. La semi-Elfe courait à vive allure. Ses jambes courtes ne la bridaient guère et nul obstacle dressé sur son chemin ne la fit dévier de sa route. Elle se frayait librement un passage dans les Bois Dorés, parvenant peu à peu à le distancer.

Attends-moi, palsambleu !

Mais la jeune femme ne l'entendait plus. D'où lui venait cette rage à combattre ? Il ne la reconnaissait plus. Elle allait se jeter dans la gueule mortelle !

MIRMEL !!!

Une flèche effleura son bras de quelques centimètres pour se planter d'un claquement sec dans un tronc devant elle. La demoiselle s'arrêta nette. Au plus près du sol, ses pieds glissèrent sur l'herbe, et elle dégaina ses dagues tout en tournoyant sur elle-même. Sa foulée d'élan n'aboutit pas, car elle réalisa que l'archer n'était pas son ennemi.

— Veux-tu me tuer Orophin ?! clama-t-elle.

Maintenant à sa hauteur, le Galadhrim semblait tout aussi en colère, et hurla sur la même octave.

Et toi ?! Veux-tu mourir ?! Ils ont sûrement déjà infesté le sous-bois. Ne me lâche pas d'une semelle !

Je sais pister leurs traces !

Mais tu ne connais pas cette forêt ! Tu n'es plus en Forêt Noire ! De plus, nous ignorons leur nombre exact !

Il avait raison, mais la prenait-il pour une idiote ? Elle n'était ici que depuis trois mois, bien sûr qu'il connaissait mieux la Lothlórien qu'elle ! Chaque arbre, chaque cours d'eau, rien en son pays ne pouvait lui être plus familier qu'à lui, qui avait vécu plus de trois siècles en son sein !

Où avais-tu la tête ?! continua de la sermonner Orophin. Par Tulkas, je t'ai crue possédée ! J'ai senti mon cœur cesser de battre !

Mirmel bredouilla de vagues excuses. Elle n'était plus une enfant, enfin... Et puis depuis quand était-ce le petit frère qui distribuait les leçons ? La demoiselle gloussa, ce qui hérissa les poils sur la tête de son ami. Quand brusquement...

MIRMEL !

Entendant le sifflement, elle s'affaissa, évitant le projectile de peu. Orophin décocha successivement deux flèches. La première brisa le second jet, tandis que la deuxième poursuivit sa route pour se planter dans le crâne du tireur. L'Orque tomba telle une souche dans la broussaille.

Ils descendent de l'Est !

De Dol Guldur ?! comprit la semi-Elfe. Que viennent-ils faire aussi loin de leur territoire ?!

Orophin ne répondit pas, parce qu'il ne pouvait le confirmer. Le pire présage serait l'annonce de la chute du Royaume Sylvestre. L'autre explication plus souhaitable serait que les créatures s'étaient détournées de leur objectif de conquête initiale, en nourrissant l'illusion que la Lothlórien était devenue faible. Cependant, le plus à craindre était l'individu qui avait transmis l'ordre...

Dans leur course vers le Nord, Mirmel et Orophin découvrirent avec effroi les corps sans vie des deux camps. Combien étaient déjà morts ? Combien restaient à venir ?

Plusieurs des leurs étaient encore debout. Couverts de sang noir, ils ne tiraient mot au milieu de cette scène macabre, à la recherche de survivants de l'assaut. Figée sur place, en spectatrice impuissante, une colère sourde grandit dans le cœur de l'Orge d'Aulë. Elle serra du poing et ses phalanges blanchies commencèrent à trembler. Une main vint doucement les envelopper pour apporter son soutien.

Ce qu'ils faisaient était dangereux, inconsidéré, irraisonnable. Mais jamais, la jeune femme et son ami ne se seraient pardonné de fuir. Ils avancèrent donc en direction du front, et bientôt, rejoignirent le rang de leurs alliés contre la horde qui leur faisait face. Et toute la rage contenue déborda, alimentée par l'ivresse de se jeter corps et âme dans la bataille.

La guerrière aux dagues acérées donnait l'impression de danser. Ses mouvements s'accordaient aux gestes précis de son compagnon d'armes, qui à court de flèches, dégaina sa lame elfique éclatante au soleil. Ils se protégeaient mutuellement, comme s'ils avaient toujours fait face ensemble aux dangers, telle une meute. Pour ceux qui en furent témoins, le duo qu'ils formaient était inespéré, une lumière qui leur conférait un sentiment de sûreté. Oui, « fort » qualifiait le lien qui unissait ces deux gardiens.

Malgré leurs efforts, les Galadhrim furent néanmoins submergés par le nombre. Orophin se retrouva dos à Haldir. Ce dernier commençait à manquer de souffle, une profonde entaille marquée sur la hanche. Leurs regards se croisèrent et Orophin y vit autant de désarroi que de fierté de les avoir à leurs côtés. Sa main alla pourtant à sa ceinture pour saisir un cor qu'il porta à sa bouche.

Le son qui résonna dans les sous-bois était plus aigu que le précédent qu'ils avaient pu entendre. Les yeux écarquillés, Orophin fut horrifié de l'ordre donné par son aîné.

Rentrez à Caras Galadhon ! MAINTENANT !

Ses mots le secouèrent au milieu de ce cauchemar qui le retenait captif. Taisant l'indignation qu'il ressentit, il se fraya un passage jusqu'à Mirmel, et dans la mêlée, la saisit par le bras pour la tirer sur ses pas. Elle cracha de nouvelles protestations, ne savait pas ce que signifiait le son du cor. Il sonnait leur retraite, leur défaite...

S'enfonçant à toutes jambes dans les profondeurs de leurs terres, parmi les leurs, ils entendirent à travers les cris des sabots. Là, les yeux de Mirmel le virent. Un cheval galopait majestueusement entre les troncs et vers eux, d'une robe noire flamboyante rouge et or. En passant à leur niveau, Mirmel eut la nette impression que durant un court instant, l'étalon l'avait regardé.


🌱


🌱


🌱


🌱


N/A

Petite scène de bataille !

Comme vous pouvez le remarquer, Orophin arrête de s'exprimer en vers sous l'effet de la colère et de l'inquiétude. Il n'y a plus de place pour la gêne lorsqu'il constate que la fougue de Mirmel pourrait lui être fatale. Au final, il s'emporte aussi en découvrant les siens morts au combat.

Pour le maniement des dagues, Mirmel a beaucoup appris de ses frères, ce qui explique qu'elle sache si bien les manipuler aujourd'hui. Et non, cela ne veut pas forcément dire que Legolas était un mauvais mentor, le pauvre en a déjà assez bavé. (ᗒᗣᗕ)՞

La petite info en plus : Tulkas est un Vala surnommé Astaldo le Vaillant. Il est décrit comme étant un grand guerrier qui raffole des batailles et aime rire au combat.

Mirmel, l'Elfe naine T.1 : L'Orge d'AulëDonde viven las historias. Descúbrelo ahora