27. Forget everything but remember I love you

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Musique en medias➡️Young blood/ 5SOS

« Oublie tout, mais rappelle-toi que je t'aime »

Cara PDV

Il n'a pas fermer l'oeil. Il est juste rester assis là, sur cette chaise, à réfléchir, à contempler le plafond, la tête en arrière. Vêtu d'un simple t-shirt noir et d'un jean déchiré. Je fais mine de dormir pour le contempler et savoir à quoi il pense, ou bien ce qu'il va faire. Mais voilà trente bonnes minutes qu'il n'a pas bougé de sa place.

-Ok. Habille-toi, on sort. Déclare-t-il en se levant.

Donc il savait que je ne dormais pas. Il m'a juste ignoré. Il est devenu bizarre tout de suite après l'annonce de mon cancer. Je savais que ce foutu truc me pourrirai l'existence. Merci pour cet héritage maman.

Je me lève et attrape sa main, il se tourne vers moi, regarde nos mains puis remonte jusqu'à mes yeux.

-Il est 3h43 du matin. Où veux-tu qu'on aille à cette heure-ci ? Demandais-je fatiguée.

Il se contente d'arborer un léger sourire en coin avant de répondre :

-Tu verras.

Sans perdre plus de temps, j'enfile une veste noir, un jean déchiré de la même couleur, mes boots sans oublier s'embarquer mon appareil photo et quitte les lieux en compagnie de Carter. Nous nous dirigeons vers le garage, où trône une magnifique moto noire. Je comprends immédiatement où il veut en venir. Il me tend un casque et enfile le sien, il monte sur la moto et je grimpe derrière lui en l'entourant de mes bras. Il démarre puis roule à toute vitesse.

Le paysage défile sous mes yeux et me ramène immédiatement dans le passé. Cinq ans plus tôt. Tout n'est qu'insouciance et plaisir. Je laisse le vent danser dans mes cheveux, la vitesse me faire oublier mes soucis. Je laisse Carter me changer les idées.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, il se gare, retire son casque, s'empare du mien et attrape ma main. Nous sommes désormais en hauteur, sur une place qui nous permet d'admirer la ville de New Delhi.

-L'idée, c'est de passer un bon moment ce soir, et nos problèmes, nous les réglerons plus tard, me chuchote-t-il avant de déposer un doux baiser sur ma joue.

Mon cancer, Nate, l'agence. On s'en fout. C'est lui et moi maintenant. C'est Carter et Cara, le duo, le couple qui se renforce d'années en années. J'en avais besoin, me lamenter je déteste ça. Et puis il a assez souffert comme ça, alors profitons de l'instant présent comme on avait l'habitude de faire autrefois.

Nous restons ici encore un bon moment, à rire, s'embrasser, discuter et à jouer à notre petit jeu « J'adore/Je déteste ».

-J'adore ta nouvelle couleur de cheveux, commençais-je en jouant avec ses cheveux.

-J'adore ton tatouage sur le bras, continue-t-il en le caressant du bout des doigts.

I would Kill and Die for you...

-Je déteste ta nouvelle couleur de yeux, ajoutais-je en faisant allusion aux lentilles qu'il porte habituellement et en approchant mon visage du sien.

-Embrasse-moi, ordonne-t-il en fixant mes lèvres.

-Le mot magique ?

-Embrasse-moi maintenant ! Ajoute-t-il en me rapprochant de lui. Je déteste quand tu me résiste.

-Faux, chuchotais-je avant de déposer tendrement mes lèvres sur les siennes, en prenant soin de poser mes mains sur sa nuque.

-J'adore quand tu te concentres pour prendre des photos, commence-t-il tout en attrapant ma main.

-J'adore quand tu...t'as un talent particulier ? Demandais-Je sérieusement.

Un rire rauque s'échappe d'entre ses lèvres avant qu'il n'encre son regard dans le mien.

-Allé viens, m'ordonne-t-il en me rendant mon casque.

Il prend une autre direction, celle de l'agence. Encore du boulot. Nous pénétrons dans les locaux et sans lâcher ma main, il se dirige vers une pièce fermer à clé. Il l'ouvre et me demande de fermer les yeux. Il me fait assoir sur un genre de tabouret avant de se placer à mes côtés. Il me demande ensuite de rouvrir mes paupières et je m'execute. Sous mes yeux se trouve un énorme et magnifique piano noir.
Alors comme ça il sait jouer du piano ?

-Je faisais du piano plus jeune, sous les ordres de mon père. Et j'en jouais de temps en temps, principalement quand tu partais, me confie-t-il les yeux rivés sur l'instrument.

Il pose ses mains tatouées sur les touches et débute son morceau, je reconnais immédiatement la musique. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il chante. Sa voix est si belle, on y ressent la passion, la tristesse. Toutes les émotions de cette chanson sont retranscrites à travers Carter. Il est concentré et passionné. Sa voix et douce et berçante et une fois qu'il entame le refrain, je retombe amoureuse :

-Youngblood,
Say you want me
Say you want me
Back in your life
So I'm just a dead man crawling tonight
'Cause I need it, yeah, I need it
All of the time
Yeah, ooh ooh ooh, chante-t-il en fermant brièvement les yeux pour se concentrer.

Dis que tu me veux, Dis que tu me veux De retour dans ta vie. Et, je suis juste un mort-vivant rampant ce soir. Des paroles si belles et représentatives de Carter. Il pourrait se sacrifier pour moi, sortir de ma vie pour me sauver, revenir pour m'épauler.

Je ne peux m'empêcher de l'admirer, de le détailler et de le trouver attirant et envoûtant. Sa voix...c'est comme si je la découvrais pour la première fois. Elle est douce et marquée d'une profonde peine. Les paroles parlent d'elles-mêmes, il ferait tout pour moi si je lui demandais. Et c'est réciproque.

La dernière note est jouée. Puis un long silence règne dans la pièce. Il a le regard fixé sur les touches noirs et blanches. Puis petit à petit, ses yeux trouvent les miens et j'y perçois une douleur. Une peine. Une tristesse. Puis sa main vient attraper la mienne.

-J'ai jamais joué pour personne, j'espère que ça t'as plu, me confie-t-il en posant ses lèvres sur mon front.

Je lui montre alors les photos que j'ai prise discrètement de lui, elles sont toutes magnifiques et retranscrivent chaque émotion.

Je secoue la tête puis essaye moi-même de jouer quelques notes : une catastrophe. Alors il m'aide et à chaque fois que ses doigts effleurent les miens, une décharge m'envahit. Il m'apprend quelques notes de la célèbre chanson « My life is going on » puis me laisse me débrouiller. C'est un fabuleux moment que nous passons ensembles. Insouciant et amoureux. Alors pour lui, je vais me battre. Je ne laisserai pas ce cancer me tuer, hors de question.

Nous quittons ensuite les lieux main dans la main et rentrons chez nous. Le trajet laisse place à la réflexion : j'ai attrapé ce cancer à cause de ma mère, du gène qu'elle m'a transmis, alors y a-t-il réellement une chance que je m'en sorte ? Je l'espère. Et je ferais tout pour y arriver.

Une fois à la maison, je retire ma veste, mon jean puis enfile un long t-shirt noir de Carter. Je détache mes cheveux puis visionne les quelques photos que j'ai prise. Carter sort enfin de la salle de bain puis pose son téléphone sur la table de chevet. Je m'approche subtilement de lui et attrape délicatement son bras. Il se tourne alors vers moi et me regarde intensément. Bleu sur Vert. Ma main vient se poser sur sa joue alors qu'il ferme brièvement les yeux tout en posant la sienne sur la mienne.

-Merci infiniment Carter...chuchotais-je en m'approchant un peu plus.

-Je t'aime, ajoutais-je à quelques centimètres de ses lèvres.

Il supprime ensuite les derniers centimètres qui nous sépare en m'embrassant. Ses mains viennent se poser sous mes fesses tandis que les miennes entourent son cou. Ce n'est qu'une question de seconde avant que mes pieds se décollent du sol pour s'enrouler autour de sa taille. Des baisers sur le cou, et une soirée magique...

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Nice Girl, Dangerous Boy IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant