Chapitre I : Un terrible sortilège

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Il était une fois, dans le royaume de Sylvestra, du temps où les hommes savaient encore parler aux elfes et aux fées, un gentil petit nain nommé Bilevert.

Il vivait seul, au beau milieu d'une immense forêt aux arbres éternels. Il vivait seul, mais recevait de nombreuses visites, car étant un très gentil magicien, tous les animaux des environs, les forestiers, les paysans, les enfants, venaient le voir pour toutes sortes de problèmes, soins ou difficultés de santé et surtout pour discuter et passer un bon moment avec lui.

Un jour, quelle ne fut pas sa surprise, en ouvrant les volets de sa petite chaumière, d'apercevoir une troupe, escortant un personnage vêtu très bizarrement.

Cet homme s'approcha de la porte, puis fit sonner un cor pour appeler Bilevert. Curieux, il ouvrit, puis invita l'étrange troupe à pénétrer chez lui. Mais sa maison étant trop petite, il dut sortir. Le messager du roi, car c'était bien lui, dans son uniforme rouge, prit l'attitude convenant à un message royal, et commença à déclamer l'invitation du monarque à tous les magiciens, fées, guérisseurs et sorciers du royaume.


Bilevert, étonné, se demandait pourquoi ce brave homme venait jusqu'ici pour déclamer un message qui ne le concernait absolument pas. Lui, ce qu'il aimait par-dessus tout : c'était une vie tranquille au milieu de tous ses amis. Pourtant, là, il sentait qu'il y avait quelque chose de particulier. Mais quoi ?

Comme il était curieux, il décida de se rendre à l'invitation du roi.

Ce jour là, il se présenta au palais, et fut conduit avec les autres magiciens auprès du roi qui curieusement les reçut dans sa chambre. Le pauvre roi était dans un tel état de faiblesse qu'il ne pouvait même pas poser un pied par terre.

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Après un rapide examen, tous les magiciens tombèrent d'accord : le roi était victime d'un maléfice. Mais quel maléfice ? Après plusieurs heures de recherches, tous avouèrent leur ignorance quant à l'origine de ce mystérieux maléfice.

Bilevert, qui était resté à l'écart pendant tout ce temps, observait la scène et n'en perdait pas une miette.

Il était le plus petit de tous, donc était passé complètement inaperçu.

Il s'approcha du lit du malade, et lui demanda de bien vouloir lui donner la main. Le roi, étonné, tendit la main. Bilevert la prit, puis la serra doucement dans ses doigts, ses yeux se fermèrent et sa voix entonna un mmmmmmh !

Quelques instants passèrent, puis sa voix se fit sourde.

Il rouvrit les yeux, regarda le roi et lui dit :

"Majesté, vous êtes victime non d'un maléfice, qui peut être envoyé au hasard, mais d'un sortilège qui vous est tout particulièrement destiné. Une personne cherche à se venger de quelque chose que vous lui avez fait. Qui est cette personne ?

- Comment pourrais-je le savoir, mon enfant ? Diriger un pays comme le nôtre oblige à prendre des décisions qui ne plaisent pas à tout le monde...

- Majesté ne m'appelez pas mon enfant, s'il vous plaît. Avec mes cent quatre vingt deux ans, je pense être né un peu avant votre grand-père. Ceci dit, il s'agit probablement d'un seigneur que vous avez banni du royaume.

- Mais je n'ai jamais banni personne !

- Alors c'est peut-être votre père. Demandez à vos scribes de rechercher parmi les archives de votre père. Je reviendrai demain matin pour vous aider à guérir du sortilège. Mais ne vous faîtes aucune illusion, tant que nous n'aurons pas brisé les pouvoirs de l'auteur de ce sortilège, vous en souffrirez..."

"Qui est ce nain ? Se dirent les autres invités du roi. Comment peut-il savoir qu'il s'agit d'un sortilège et non d'un maléfice ? Il ne pourra sûrement pas soulager le roi demain matin. C'est impossible, aucun magicien, ni sorcier des royaumes des alentours n'en a le pouvoir. Nous allons dès demain matin le tourner en ridicule dès qu'il aura échoué dans sa tentative de soulager le roi, ainsi il sera chassé du palais et nous seuls aurons la gloire d'avoir soulagé la peine du roi."

Le lendemain, dès l'aurore, Bilevert apporta au chambellan un flacon de verre qui contenait une poudre brune provenant de l'écorce du grand chêne magique qui l'avait vu naître, avec ordre d'en mettre une fois par jour, chaque matin, une petite mesure dans le petit déjeuner du roi.

Le lendemain, dès l'aurore, Bilevert apporta au chambellan un flacon de verre  qui contenait une poudre brune provenant de l'écorce du grand chêne magique qui l'avait vu naître, avec ordre d'en mettre une fois par jour, chaque matin, une petite me...

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Il alla trouver l'archiviste du royaume qui lui déclara qu'effectivement, le souverain précédent avait banni le seigneur Scorpus, qui maltraitait les habitants de Sylvestra.

Bilevert savait avoir suscité la jalousie des magiciens et sorciers invités par le roi, et voulant par-dessus tout éviter les affrontements, il laissa un message amical au malade :

"Je pars à la recherche du seigneur Scorpus qui est vraisemblablement l'auteur de vos malheurs actuels.

Votre chambellan vous donnera le médicament que j'ai préparé pour vous aider à supporter cette épreuve. J'espère réussir à retrouver rapidement ce malfaisant afin de lui ôter ses pouvoirs. Je vous souhaite bon courage, jusqu'à mon retour."


Bilevert - Tome 1 - Édition 2007 (Version ré-éditée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant