« Tu n'as pas honte alors? » dis-je surprise par ses mots.
« Jamais je n'aurai honte de toi, Bamby. Même avec un sac à papate sur le dos tu seras toujours plus belle que toutes ces filles dans leurs somptueuses robes. »
J'avais envie de croire en ses paroles, et même l'enlacer, mais je ne pouvais oublier qu'il était quelque part obligé d'être gentil avec moi. Après tout, il devait vivre le reste de ses jours avec moi, alors il était évident qu'il fallait qu'on s'entende.
Je fis pression sur son torse pour instaurer une certaine distance entre nos deux corps.
« S'il te plait Harry, arrête. »
Il compliquait tellement les choses à être si tendre avec moi. Cela aurait été bien plus simple si il avait été un vrai con. J'aurais eu plus de facilité à le quitter, et à me confirmer le fait que je ne pouvais rester avec lui. Qu'il était mauvais pour moi et que toute cette histoire était bien trop folle pour que je me laisse faire.
« Arrêter quoi? » me demanda-t-il incrédule.
« Tu sais très bien de quoi je veux parler. »
« Non je- »
« Ligno! » nous coupa un jeune garçon aux cheveux blond. « Tam bonum te videre! »
Harry ne lui prêta pas tout de suite attention, ses yeux encore plongés dans les miens. Je fus alors la première à éclater notre bulle pour saluer ce bel inconnu.
« Bonsoir, je suis Bamby. » me présentais-je avec un demi-sourire.
Le blond me regarda surprit, puis serra la main que je lui tendais.
« Stephan. »
« Maintenant, excusez-moi, j'ai très envie de faire pipi alors...» avec la même délicatesse que ma phrase je m'éclipsais, afin de fuir l'affrontement avec Harry, tout comme les présentations avec son ami Stephan.
Je slalomais entre les nombreux invités, et passais devant les toilettes sans même y entrer. Je me glissais entre les guirlandes de lumière et m'enfonçais dans la forêt. C'était ridicule de vouloir m'enfuir maintenant, alors que je ne savais pas où je me trouvais et que surtout j'avais eu de meilleures opportunitées, mais il m'avait fallut de temps pour me défaire de ce sentiment de manque d'Harry.
À chaque fois que je voulais partir, j'avais comme l'impression que je ne pourrais pas survivre sans lui, mais en réalité, j'avais appris par Anais que c'était ce que les Dryas faisaient ressentir à toutes les filles humaines. Ce n'était donc par parce que j'appréciais Harry, mais à cause de son pouvoir.
Je n'avais jamais eu envie de l'embrasser, ni même d'être dans ses bras. Tout ça n'avait été qu'illusion.
Finalement, j'étais contente d'avoir opté pour un short, au moins je pouvais aisément marcher dans cette forêt.
Je regardais autour de moi, cherchant une direction à suivre. Mais mon sens d'orientation laissait à désirer. Je décidais alors de prendre un chemin au hasard.
Je marchais droit devant moi, faisant de grande enjambée pour avancer le plus vite possible. Au fils de mon voyage, les herbes devenaient de plus en plus hautes. Il était évident que peu de personnes s'étaient aventurées dans cette partie de la forêt.
« Bamby! »
C'est quand j'entendis sa voix crier mon prénom que je me suis enfin mis à courir. Pendant ma course, je me suis traité d'idiote de ne pas l'avoir fais depuis le début. Pourquoi avais-je marché comme si je faisais une promenade? Merde, je tentais de fuir mon kidnappeur!
