31. Réflexion

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Quelques jours passèrent. Le soleil était enfin au rendez-vous, me laissant un peu respirer, je finis par me lever et sortir un peu. Une petite balade s'imposait donc, quand, en ouvrant la porte je tombais sur Marion

— T'es bien matinale, remarqua-t-elle me montrant un sac et surexcité.

— Je peux te retourner le même compliment. Qu'est-ce que tu viens faire ici ?

— Une visite de courtoisie et surtout... J'ai tes renseignements, me dit-elle allant vers le clic-clac déposant des sacs puis alla à la cuisine. Ma mère a eu un étrange coup de téléphone à propos de la salle de réception. Une certaine Madame Dumont voudrait la loué pour un jour particulier, et à même demander un « Wedding planner », donc, ma très chère mère m'a demandé de te t'apporter tout ceci, me sortit-elle un tas de magazines sur le mariage et autre accessoire.

— Donc, elle sait?!

Marion acquiesça bien malgré moi. Je restais pétrifié et silencieuse. Un « non » massif s'écriait en moi. Ce n'était pas possible.

— Cléoeudre ! tu es toujours là? Me passa-t-elle une main devant mes yeux.

Je relevais la tête, la regardant. Était-ce vrai ? Avait-il réellement cette intention pour nous, pour moi. Qu'est-ce que je devais faire ? Soudain, en la voyant je ne pus m'empêcher de penser à « eux ».

Puis, finis par me rasseoir sur le clic-clac, tout en regardant les sacs. Ils étaient remplis de magazines en tout genre, spécialement bien sûr, pour le mariage.

— Tiens ! Me tendit-elle une tasse de café revenant de la cuisine, puis prenant place à côté de moi. Maintenant, il va falloir sérieusement se mettre au travail. Elles auraient convenu d'une date.

Je crus m'étouffer en entendant cela.

— D'une date ? Tu n'es pas sérieuse ?

— C'est ce que j'ai cru comprendre. Pour la rentrée , début septembre.

— Dans... 3 semaines ?

Je pris un oreiller, criant :

— Punaise, Marion, mais pourquoi a-t-il fallu que je dise oui !

Ensuite, je me mis à feuilleter les magazines, comprenant ce qu'il allait m'arriver. Pourtant, et curieusement, cela me plus énormément. Être la mariée. Faire un mariage, le préparer. Mais quand je vis ce qu'il allait vraiment m'attendre, je pris peur

— Marion, qu'est-ce que je dois faire ?

— Honnêtement Clé, que ressens-tu pour lui ?

Je haussais les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre.

— Cela n'arrangera pas la réponse. Clé, te vois-tu finir ta vie avec lui ? Et puis, si c'est pour divorcer pour cause de migraine, tu penses que cela vaut le coup, à moins que...Monsieur Alex te fasse bien plus d'effet que tu n'oses te l'avouer.

— Qu'est-ce qu'il a avoir avec tout cela ?

— À ton avis ? Tu passes un week-end seule avec lui.

Je la regarde perplexe malgré qu'au fond de moi je savais très bien qu'elle avait raison.

— Certes ! Finissais-je par dire, mais Cédric et moi sommes fiancés et...

— Et tu es sûre de toi ? Écoute ma vieille, je sais que ce soir-là je n'aurais peut-être pas dû te pousser à cela, bon, vu les circonstances... bref, tu peux tout arrêter.

— Marion, il est le premier.

— Le premier ? Le premier à quoi ? Vu comment il t'embrasse, comment il se comporte, et puis le reste. Depuis près d'un an maintenant je ne t'ai jamais entendu dire que tu étais aux « anges » et je pèse mes mots. Mais quand tu parles '' d'Alex '', tes yeux brillent. Franchement Clé, ne soit pas aussi têtue.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant