30. Étonnement

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Les jours passèrent. La pluie semblait s'intensifier chaque jour, tout comme mes maux de crânes.

— Maudit temps, tien !

J'étais à la limite de remettre un pull, même en plein été. Puis le week-end arriva. Je l'attendais avec une impatience certaine. Mais... le téléphone ne sonna pas ce jour-là. Pourquoi ? Que faisait Cédric ? La jalousie grimpa. Devais-je l'appeler pour en savoir plus ? Peut-être, peut-être pas ? Que faire ? Je suis totalement novice en la matière.

Quand, alors que je faisais les cent pas chez moi, le téléphone se mit à sonner. J'étais soulagée et très surprise.

— j'ai un travail monstre ici. Suis désolé, mais promis, je viens le week-end prochain, essaie de me rassurer Cédric, sans trop de succès. Je te manque ?

— Ou... oui, bien sûr. Veux-tu que je monte ? Sorti de ma bouche sans trop que j'y fasse vraiment attention.

— Non ! Je dois d'abord préparer la surprise

— Préparer la surprise ? De quoi parles-tu ?

— Cléoeudre, ma chérie, je ne peux pas t'en parler, sinon cela ne seraient plus une surprise.

Quand un : « dépêche » féminin retentit derrière lui. Une larme perla sur ma joue sans que je m'y rende vraiment compte.

— Je t'appelle sans faute. Bisous Clé, raccrocha-t-il.

— « Bisous Clé », c'est tout ce qu'il trouve à dire ? Raccrochai-je.

Je ne savais plus trop quoi faire, ou même penser ? Qui était donc cette fille. Certainement pas maman à sa voix... encore que... Et puis cette surprise. Soudain, je sentais la bague. Je la regardais avec insistance. Que devais-je faire ? Et bien sûr, une éclaircie apparut à ce moment-là, tout comme la chaleur. Génial, il n'était pas encore midi ce samedi. J'étais si empressée à le voir, quand un bruit de moteur se fit entendre dans la rue.

— Alex ?! Repris-je mes esprits.

Non, juste un motard lambda, rien de plus. Cette journée allait être décevante, comme souvent depuis ces derniers temps. Dans quelques jours nous serons en août. Est-ce que cela changerait quelque chose, honnêtement,j'en doute fort. J'ai fini par me réinstaller, comme une vieille chaussette dans mon fauteuil, soupirant tous mes maux. Étais-je vraiment à ce point amoureuse de Cédric ?

Telle était la question ? Quand cette fois-ci, c'est mon portable qui se mit à sonner :

« Toujours seule ? »

Qu'est-ce que c'était que ce message ? Qui pouvait bien savoir ? Je répondis :

« Alex ? »

« Je suis en bas. »

Mon cœur voulut s'échapper de ma poitrine. En cinq minutes chrono, j'étais habillée, puis sorti du studio. Effectivement, il était en bas, adosser à la porte de mon immeuble. Je n'en revenais pas.

J'ouvre la porte, le surprenant. Il était toujours pareil, vêtu d'un sweat et d'un jeans. Je le reluquais quelque peu dubitative.

— Tu t'attendais au smoking, peut-être ?

— Non, mais... qu'est-ce que tu fais là ?

— Il fait beau, donc... vu ces derniers temps... tu n'es pas sortie, je présume.

— OK, c'est vrai, mais réellement ?

— Quoi ? Il est là, regarda-t-il au-dessus de mon épaule.

— Tu sais très bien que non !

— Dans ce cas, que veux -tu faire ?

Je haussais les épaules, tout en le fixant. Son regard était pénétrant à tel point, que je dus détourner le regard. Il eut un rictus, puis passa sa main dans ces cheveux.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant