Une journée, la porte s'ouvrit.
— T'es toujours vivante ? Me demanda Marion refermant discrètement la porte derrière elle.
— Tou...jours, répondis-je dans les vapes.
Elle s'avança près de moi, déposant un sac rempli de courses au coin-cuisine.
— T'as eu de ses nouvelles ? Me demanda-t-elle.
Je soupirais, serrant un oreiller dans mes bras :
— Le tél. a sonné à plusieurs reprises...
— Et ?
— Et rien ! Mettais-je un bras sur mes yeux. La dernière en date fut maman.
Marion revint vers moi, me poussant un peu, puis prit place à côté de moi. Elle m'observa. Me toucha.
— T'as une sale mine, intervint-elle.
— Tu crois ?
— Donc... ta mère a appelé ? Et... elle sait ?
J'affirme d'un geste de la tête.
— Tiens, attends, je vais écouter ton répondeur, enfin...
J'acquiesçais. De toute manière je n'ai rien à cacher. Ma vie est tellement simple et banale. Marion se releva, interrogeant mon répondeur.
— Il passe.... ce soir, ma vieille ! Tu te sens en état ?
Je retirais mon bras, la fixant. Elle se fichait de moi ? Deux jours que je n'avais rien absorbé à part des médocs, sans parler du reste, et ce temps de chien.
— N'oublie pas que tu es...
— Fiancée, la coupais-je alors qu'elle revint reprendre sa place.
— Qu'est-ce que tu comptes faire ? Parce que là...
— Il est quelle heure ? lui demandais-je.
— Plus de 16 heures. Le temps semble un peu plus clément. Alors, on fait quoi ?
Malgré que j'étais encore dans les vapes, je me levais, allant faire ma toilette. Dix minutes plus tard, je demandais à Marion si elle pouvait rester ici avec moi, en l'attendant. Elle accepta bien évidemment.
Vers 18 heures, alors que Marion et moi étions justement en train de nous demander ce que nous allions bien pouvoir faire, Cédric sonna à la porte. Il était en anorak, ce qui ne lui allait pas du tout. C'était un k-way, le genre de truc qui ne va à personne. Il entra dans le studio, nous voyant Marion et moi. Il semblait surpris. Il finit par le retirer, découvrant une partie de son corps. Il était plat. Pas d'abdominaux, seulement beaucoup de grains de beauté. Voilà, maintenant, il était en jeans, pull en V avec le col de la chemise dessus.
— Alors là, sûr, tu passes vraiment pour un étudiant... studieux même, le reluqua Marion.
— C'est ce que je suis, répondit-il en la saluant d'une bise sur la joue. Alors, comment vas-tu ? Me demanda-t-il.
— Un peu mieux, mais...
— Elle fait beaucoup d'effort, lança Marion, tu peux me croire. Elle tient à toi, me fit-elle un clin d'œil.
— Tout comme moi, répondit-il. Alors, que désires-tu faire ?
— Une promenade. Je ne suis pas beaucoup sortie...
— Pas du tout, tu veux dire ! Plaça Marion.
— Très bien, dans ce cas, allons visiter la région, nous dit-il tout en reprenant son k-way.
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Alex.
FantasyUne jeune femme , malade, va aider et faire la connaissance d'un sans domicile. Suite à cela, elle n'imaginait pas un seul instant tout ce qui allait se produire.
