Alex.

25. Le bateau

Il faisait grand soleil et bon à la veille du grand jour pour Marion, qui ne tenait déjà plus sur place. Nous étions chez moi, faisant encore quelques préparatifs. Je prévenais Cédric que nous étions prêtes. Il vint donc nous chercher chez moi, direction le bateau.

Marion voulait avant toute chose faire quelques photos sur le navire, même en tenue, ce qui déplut très fortement à sa maman. Mais : « du moment que le futur époux ne voit rien .... »

Donc , au bout d'une heure trente, arrivant au port, nous fîmes face à un super Yacht de luxe. J'en fus même étonnée, cherchant mon père afin de le féliciter. Il avait une commande '' exceptionnelle''.

Nous nous garâmes, puis prime la passerelle afin de monter à bord. Là, on nous offrit une coupe de champagnes à chacun.

Ensuite, je me mis à la recherche de mon père, afin de le féliciter, montant à la passerelle. Une fois à l'étage, à la proue, un homme accoudé à la rambarde, buvant une coupe de champagnes. Sa chemise ouverte flottant dans la brise.

Un mannequin ? Me demandais-je.

Mais en approchant, qu'elle ne fut ma surprise :

— ALEX ?!

Il se mit droit, détournant son regard sur moi, me souriant.

— Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

— Pour les affaires, me répondit-il, sa chemise ouverte, montrant une plastique parfaite. Je n'en croyais pas mes yeux, bouillonnant intérieurement.

— Tu te rends compte de ce que tu fais ? Et ... où tu te trouves ?

— Ah! Monsieur Dragoy, je vous remercie, dit mon père lui donnant une coupe de champagnes.

Je les regardais tour à tour, ne comprenant rien. Qu'avait en tête Alex ?

— Mais je vous en prie, Monsieur DUMONT. Vu les chefs d'œuvre que vous fabriquez, je n'ai pu résister.

— Alors, trinquons à cette flotte, répondit mon père en levant sa coupe. Cinq Yachts flambant neuf.

— Cinq , repris-je surprise.

— Ah ! Cléoeudre, je te présente M. DRAGOY, mon meilleur client. Il vient tout juste de commander cinq bateaux comme celui-ci, me répondit Papa, fier de lui, et en un sens je le comprenais, mais... Quand le téléphone de celui-ci sonna. Il s'excusa me laissant avec Alex quelques instants.

Alex alla s'adosser à un mur du bateau, juste à côté d'une porte-fenêtre, donnant sur un salon extérieur.

— Il est ici ? Me demanda-t-il.

— Oui ! affirmais-je. Même si...

Là, Alex me fixa d'un regard de braise, d'un de ces regards qui vous fait défaillir en un instant.

— T'as vraiment fait cela ? marmonnais-je à Alex.

— Parfaitement ! En quoi est-ce indécent ? Me demanda-t-il fixant la mer, puis fermant les yeux.

Mon père revint à ce moment-là, s'excusant une nouvelle fois à Alex : une affaire urgente à régler, sans gravité, repartant dans la direction. J'allais le suivre quand :

— L'aimes-tu ? me lança-t-il.

J'allais le regarder , remplie d'une certaine colère. Pourquoi me faisait-il cela maintenant ?

— Ne t'ai-je pas dit que tu étais la seule à mes yeux ?

— Je te demande pardon ? Me stoppais-je à sa hauteur. Tu sais très bien pourquoi je suis ici ! Elle se marie demain !