Il devait être trois heures du matin, l'air était frais. Nous étions, Cédric, Marion et moi même dans la voiture sur le chemin du retour. Il faisait nuit noire et les routes n'étaient pas très bien éclairées. Cédric semblait inquiet, il me faisait penser à Alex, sans cesse à regarder dans son rétroviseur. Il semblait être sur ses gardes.
— Quand arriverons-nous ? demanda Marion assise à l'arrière.
— Dans une demi-heure environ, répondit Cédric crispé.
— Qu'est-ce qui se passe ? demandais-je en regardant moi aussi dans le rétroviseur.
— On nous suit, remarqua Cédric.
Marion et moi nous retournâmes. Nous ne vîmes qu'une ombre. Quelques secondes plus tard, dans une sorte d'apparition, sous un éclat de lune, qui était elle, cachée par les nuages, nous vîmes un motard. Ce motard. Je compris que c'était le même homme que celui vu à la marina.
— C'est pas possible, pourquoi nous suit-il ? dis-je à haute voix.
— Tu le connais ? Me demanda Marion. Il approche.
À plusieurs reprises, il semblait vouloir nous doubler, en regardant fixement Cédric. Quant à lui, il crispa le volant encore plus, puis se mis à accélérer de plus belle.
Marion et moi étions totalement affolées.
— Il ne doit pas nous stopper ! Non, il ne doit pas, fit Cédric.
Quand en une seconde, le motard passa sur notre droite. Je le suivis du regard. Quand nous croisâmes nos regards. Ses yeux étaient d'un bleu incroyable. Le motard finit par nous doubler, puis s'arrêta de travers au milieu de la route.
— Mais il est fou ! qu'est-ce qu'il fait ? hurla Marion.
Cédric s'arrêta net à son tour, les fards sur le motard, ne coupant pas le moteur.
— Il finira par partir, dit-il anxieux.
Le motard fit rugir son moteur en me fixant.
— Tu n'aurais jamais dû t'en approcher ! Me dit le motard.
Puis il enleva son casque. Je n'en croyais pas mes yeux, c'était Alex.
— Oh mon dieu, Clé tu le connais ? C'est qui ce beau mec ? me demanda Marion.
— N'y va pas ! Me dit Cédric alors que j'ouvre la portière. Mais je finis par sortir de la voiture. Alex montra ses crocs.
— Alex, je peux savoir ce qui te prend ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Tu te souviens de moi ? Ça fait plaisir ! Je devais te le dire, non ?
Je n'en revenais pas. Il était ici, en pleine nuit, tel un chevalier pour m'expliquer ce que je suis.
— Cléoeudre, remonte dans la voiture, s'il te plaît, s'insurgea Cédric se penchant de mon côté. C'est un fou!
En une seconde à peine, Alex avait sorti Cédric de la voiture, le tenant par le cou :
— Ne te mêle pas de ça, compris ! Dit-il lui serrant le cou et allant le mordre.
— Alex, arrête, l'interpellais-je. S'il te plaît arrête ça ! le pris-je par le bras.
Il s'arrêta net, me fixant longuement jusqu'à retourner vers sa moto.
— Alex, s'il te plaît, parle-moi, repris-je tout en le suivant du regard. Que voulais-tu me dire ? Alex !!
— Je ne désire qu'une femme, c'est toi ! Toi que mon cœur, que mon âme désire, me répondit-il en remettant son casque et démarrant sa moto.
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Alex.
FantasyUne jeune femme , malade, va aider et faire la connaissance d'un sans domicile. Suite à cela, elle n'imaginait pas un seul instant tout ce qui allait se produire.
