Alex.

22. Tilleul

Le jour de rentrer chez moi, au Tilleul, était enfin arrivé. Ce jour-là, il pleuvait des cordes sur Paris, presque comme tous les jours, pourtant j'eus une étrange sensation. Comme si quelqu'un m'observait. Arrivée à la gare, sur le quai, je vis une silhouette que je connaissais. Je m'approchais vers cette personne. C'était Cédric.

— Que fais-tu ici ?

— Je dois aller voir un ami dans ta région, et ta mère m'a dit que tu partais aujourd'hui. Et je vois que tu l'aurais fait sans même m'appeler.

— T'appeler? Désolée, je suis tête en l'air.

La vérité, j'avais eu trop peur d'être déçu s'il avait refusé de me voir. Nous prîmes le train ensemble pour descendre vers la catalogne. Pendant le voyage, il semblait lointain et je n'osais pas parler. Une fois arrivés à destination, nous prîmes le même taxi, je fus d'ailleurs très étonné.

— Où vas-tu ? lui demandais-je.

— Je vais allez vivre chez un ami de ma famille.

— Où habite-t-il ?

— Au Tilleul, me dit-il avec un large sourire.

— Au Tilleul ? Tu veux dire chez moi. Dans mon immeuble ? Qui est-ce ?

— Francis de Navarre.

Francis de Navarre était en fais l'ancien locataire de mon studio. Une sommité dans mon village. Il vivait dans une sorte de garage réhabilité en appartement, que lui même avait emménagé.

— Tu le connais depuis longtemps ?

— Depuis un moment, et oui, nous nous croiserons souvent. Bien sûr, si tu le veux bien ?

Il comprit tout de suite que la réponse était oui, à mon grand sourire et mes yeux pétillants. Il semblait lui aussi être heureux de cette décision.

Nous arrivâmes enfin devant l'immeuble, où, à ma grande surprise, m'attendait avec une valise , Marion.

Nous nous avançâmes donc vers elle, avec nos bagages.

— Marion? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Ne me dis pas que c'est maman quit'a demandé de venir ?

— Si,en quelque sorte, me dit-elle tout sourire. Monte, je t'expliquerais une fois là haut. Et vous êtes ? demanda Marion en le regardant.

— Cédric BeauChamps, enchanté.

— C'est une ancienne connaissance et voisin de maman, répondis-je à Marion.

— Et...vous êtes ensemble ?

— Marion! Tu n'as pas écouté ! Non, il va voir un ami qui vit ici.

Je n'eus pas le temps de réfléchir, que Marion me prit par la main,pour nous emmener devant la porte du studio. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit à Cédric que j'étais déjà dans le studio.

Elle alluma la lumière et vit le désordre que je n'avais même pas eu le temps de ranger avant ma dernière aventure.

Finalement nous nous installâmes sur le clic-clac, remis pour l'occasion en canapé, et nous commençâmes à discuter, ainsi que de mon voyage jusqu'à mon retour sur Paris. Ensuite, Marion me parla de son mariage, qui aurait lieu d'ici un an. Et nous finîmes par parler de Cédric. Du comment je l'avais connu et à quel point il pouvait me plaire. Marion semblait ravie de cela.

Le téléphone retentit dans la pièce, je décrochais. C'était mon père qui me demanda comment s'était passé mon voyage et surtout si Cédric était bien là. Cela me surprit qu'il en sache autant. Mais comme à son habitude, il n'en dit pas plus.

Et voilà retour à la case départ, mais cette fois ci, Marion devait rester chez moi pendant quelques jours, le temps d'affiner les préparatifs du mariage, et en prime, il avait un bel homme qui m'attirait énormément, Cédric.