16. Malade

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Après un bon petit moment, je finis par faire comme tout le monde, danser. Bien sûr, j'ai eu soif. J'entrais à mon tour, sous des regards aguicheurs de certains invités, jusqu'à la fontaine. Et comme ce n'était pas mon soir, pas de gobelet. C'est une femme qui m'en tendit un. Je le pris, ne pensant pas à mal, la remerciant, me versant de l'eau, que je bus d'une traite. En reprit un pour étendre ma soif, et voulus même le rendre. Elle n'était plus là.

Je repartis en direction de la terrasse, allant vers la balustrade, essayant de les percevoir, sait-on jamais.

Rien ! Ni d'Alex ni de Zack. Puis au fil du temps, je me suis sentis bien et me laissa m'entraîner sur l'ambiance et la musique. À ce moment-là, j'avoue, je me foutais de tout. Quand on me prit par la taille. J'ai fait un bon. On me retourne. J'ai peur. Je panique presque, fermant les yeux.

— Fontaine, je ne boirais jamais de ton eau, me murmure-t-on à l'oreille.

Une étrange sensation me prit. Je me suis sentie vaseuse, nauséeuse. Je relevais la tête, mettant ma main à ma bouche. « Alex ! »

En quelques secondes je sortis de la terrasse, me dirigeant vers les toilettes les plus proches, et allai me soulager.

— Tu ne m'as pas écouté ! Me dit Alex pénétrant dans les toilettes à son tour.

— Si, fis-je la tête dans la cuvette. Suis allée à la... mais ... plus de gobelets...

— Je vois.

— On m'en a passé... un, répondis-je me relevant.

Alex me tendit un sèche-main. Je m'essuyais le visage. Alex ouvrit le lavabo, m'aspergeant d'eau le visage, tel un grand frère.

— Je ne pensais pas m'être fait avoir.

— Heureusement que tu es allée sur la terrasse. En tous cas, tu nous as offert un joli spectacle.

— Tu te fiches de moi là, c'est ça.

— Qui sait ?

Et je n'étais pas fière de moi en ressortant des toilettes. Zack nous attendait dans le couloir.

— L'aube se lève, nous dit-il.

— Parfait , rentrons.

Et bien sûr, une migraine se déclencha alors que nous revenions à la suite. Dans le taxi, je me collais à Alex, enfouissant ma tête dans son cou, toujours aussi glacial. Nous arrivâmes au palace, où Alex me prit dans ses bras, m'évitant ainsi plus de douleur. Une fois dans la suite, et sur le lit, sur lequel il me déposa délicatement. La douleur que m'infligeait cette migraine était insoutenable. Il défit le nœud de ma robe, me la retirant gentiment. Puis, je ne sus trop comment, il me prit dans ses bras, telle une poupée de chiffon. C'est là que je crus percevoir quelque chose de différent, sur son visage, sur sa bouche. Des crocs ? La douleur au départ fut telle, que je crus que l'on me tuait, puis, peu à peu, un sentiment de plénitude vint rapidement, au point de m'abandonner. Il me reposa, tout aussi doucement, retirant ses vêtements pour me rejoindre.

Il était toujours aussi froid, mais pas glacial. Surprenant. Il me prit dans ses bras. Il était songeur, et je le ressentais. Au bout d'un moment, il reprit sa place, ne bougeant plus, mettant juste un bras sous sa tête, ne disant rien. Que devais-je faire ? Je réfléchissais à ma condition.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant