Alex.

14. Supposition

Je sentis quelque chose de glacial. J'ouvris les yeux de stupeur, m'appuyant sur mes coudes, je me levais. Mon dieu, Alex était là, juste à côté de moi, dormant, paisiblement... voire même trop... paisiblement. La peur me prit. Je le secouais.

— Alex ! ALEX ?!

Et il ouvrit ses magnifiques yeux bleus qui vous font fondre en un instant, tournant son visage qui se trouva proche du mien, me fixant.

— Oui, qui y a-t-il.... Me demanda-t-il sourire aux lèvres.

Pourquoi ce moment précis je crus entendre « mon amour ». Là, mon cœur battit la chamade comme jamais. Je me remis droite, m'apercevant que j'étais toujours dans la petite robe noire.

— Alors, que se passe-t-il ? Demanda-t-il à nouveau se positionnant sur le flan droit, sa tête appuyait sur sa main.

— Rien, c'est juste que tu... tu es... enfin, était si...paisible. Bref, ce n'est que moi et mon imagination, mais sur le coup.

Il soupira, se levant par la même occasion, allant à la porte de la chambre. Il faisait encore sombre pourtant dans la suite.

— Bien dormi ? demanda Zack à Alex dans le salon.

Je finis par me lever

— Quoi ? demanda Zack. Que sait-il passé pour que tu sois aussi joyeux ?

Je relevais la tête. « Il se moque de moi là ?! » et me rendis au salon. Alex était face à la baie vitrée, Zack assit dans un fauteuil.

— Alpha du centaure ? demanda Zack.

— Cela se rapproche, répondit Alex.

— Combien de temps tu penses ?

Alex finit par se retourner, allant vers le téléphone, nous prenant une table.

— Va te changer, m'ordonna-t-il.

— Et toi ? lui demandais-je.

— J'ai des affaires dans la chambre de Zack.

Que répondre à cela ? Mince, tans pis. Je soupirais avec un « mais pourquoi » qui s'écriait en moi. Quoi, je n'étais pas à son goût ? Je franchis la porte de la salle de bain, ayant pris au passage de quoi me changer. Je me fixais dans le miroir. Mais que me prenait-il ? Pourquoi je réagissais ainsi alors que jusque là, je me tenais parfaitement bien. La raison était simple, Alex avait changé. Du SDF il était devenu le prince charmant, sexy, séduisant, craquant, que dire de plus ? Et je soupirais en me regardant. Nul doute, je ne ressemblais pas à toutes ces femmes que je croisais depuis quelques jours à leurs côtés. Et puis soudain.

— Qui est-il.... vraiment ?

Et tout en repensant à cela, je me lavais, m'habillais d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, autant être raccord avec eux, je ferais moins « tache ». Bref, au bout de quelques minutes je sortis de la salle de bain, tandis qu'Alex finissait de mettre des boutons de manchettes à sa chemise. Il détourna le regard sur moi ; eut-il un rictus.

— Quoi ?

— Rien. La robe aurait été mieux.

— Je n'en ai pas 36 mille !

Et là, Monsieur ouvrit une penderie. Face à moi, une dizaine de robes de soirée.

— Je ne fais pas taille de guêpe !

— Test, montre, et après nous sortirons, me dit-il sortant de la chambre.

— Test, montre, et gna gna gna, grommelais-je tout en regardant ces magnifiques tenues de soirées.

Quelques une était taille mannequin, donc, impossible pour moi, d'autre... trop longue, à moins que je porte les échasses qui vont avec. Et je finis sur une robe bleu nuit portefeuille, que je mis. Je finis par sortir de la chambre. Alex et Zack me fixèrent soudainement.

— Quoi, qu'est-ce qui cloche cette fois-ci ?

Alex vint vers moi, me scrutant, tournant autour de moi. Zack rigola.

— Vas-tu enfin me dire ce qui ne va pas ? demandais-je à Alex.

Là, il s'arrêta devant moi, me faisant face de toute sa stature, et je n'en menais pas large, me regardant même de haut.

— Mais quoi ? demandais-je à nouveau timidement, baissant les yeux.

— Tu es ... me susurra-t-il à l'oreille, enivrante.

Je relevais la tête, croisant ses yeux. Je crus m'effondrer.

— Bon, il est temps, s'enquit Zack.

Alex me prit par la main, et nous sortîmes de là. Je marchais soudainement, avec assurance. Être avec lui me rendait fière, surtout, main dans la main.