13. Katarina

61 5 2
                                        

J'aurais pu attendre longtemps en fin de compte. Je pris donc l'ascenseur et essaya de me frayer un chemin dans le casino pour trouver la fameuse roulette. J'eus beaucoup de mal à y arriver, la salle était bondée de personnes en tout genre, quand on m'approcha par-derrière, m'agrippant.

— Ne t'inquiète pas ce n'est que moi, me dit Zack.

Il nous fraya un chemin pour arriver de nouveau dans une salle privée, où une autre roulette fonctionnait, par contre ce n'était pas le même type de clientèle à l'intérieur. Tout bien habillé, les hommes en costume et les femmes en belle toilette.

— Qui est-ce? demanda une voix de femme, assise dans le fond de cette pièce.

Alex s'approcha de moi. Il était habillé comme la veille, me prenant la main et me faisant un clin d'œil.

— Que sait-elle ? demanda Zack.

— Très peu de chose, répondit Alex. Or, j'en suis sûr, elle n'en fait pas partie, du moins...

— Très peu de temps, le coupa Zack regardant cette Katarina qui vint vers nous.

— Ma douce, je vous présente une bonne amie à moi, Cléoeudre Dumont, c'est une Française, me présenta-t-il.

Cette femme se leva, s'approcha de nous, me toisant de haut en bas.

— Oh ! comment a-t-elle pu survivre, elle est si banale, lui dit-elle.

— Je te l'ai déjà dit, cela ne te regarde pas ! s'insurgea Alex.

Je sentais sa main se crisper sur la mienne, comme s'il avait peur de quelque chose.

— Pourtant, tu viens me voir avec cette créature qui n'a ni rang ni prestige, pour justement ... rattraper ton passé ?! Je ne me trompe pas ? Fait-elle partie de ton futur ? demanda-t-elle à Alex.

— Katarina, s'il te plaît, ne va pas trop loin, il te l'a dit , ce n'est qu'une amie, dit Zack.

— T'ai-je demandé quelque chose, Zackari ? Je vous accepte, parce que je ne peux le défier, dit-elle en regardant Alex. Mais toi, Zackari, tu n'as pas le droit ni la dignité pour me parler ainsi.

Puis sans attendre, elle le gifla.

Tout le monde se mit alors à nous regarder.

— ÇA SUFFIT ! fit Alex. Tu n'as, toi non plus, aucun droit de faire ce que tu viens de lui faire. Il est de même sang et de même rang que le tien, donc, ne le sous-estime pas !

— Si c'est ainsi, alors pourquoi ne pas y aller sans moi, et juste avec cette ... fille et lui, explique-moi ?

— Je n'ai pas besoin de le faire, tu connais déjà la réponse, fit Alex énerver.

— Très bien, très bien. Les portes s'ouvrent dans quarante-huit heures, alors d'ici là, montre-moi à quel point tu tiens à t'y rendre en ma compagnie. Mais que vas-tu faire d'elle ?

— Cela ne te regarde pas ! Je gère ma vie, et ce que je suis depuis bien plus longtemps que toi. Mais comme je te l'ai promis, je te serais fidèle jusque là, fit Alex.

Tout en étant encore main dans la main, Alex me fit sortir avec Zack de cette salle. Nous sortîmes, pour nous rendre dans un parc un peu plus loin.

C'était, je crois, la première fois que le temps était couver. Nous nous arrêtâmes devant une étendue d'eau, quand Alex me lâcha la main, et semblait déprimé. Cette femme lui plaisait et pourtant il semblait effrayer par ce qu'il allait se passer les prochains jours.

— Alex, ne t'inquiète pas, lui dis-je. Je sais comme tu me l'as expliqué que tu dois retrouver tes souvenirs, mais aussi le visage qui t'empêche d'aller plus loin. Je suis incapable de faire quoi que ce soit d'imprudent et tu le sais. Zack est là, et nous pouvons lui faire confiance, comme j'ai confiance en toi, même si j'avoue que ce que j'ai vu ce matin m'a fait peur, mais là, en ce moment, tu as plus peur d'elle que de tout le reste. Sache que je serais de toute manière, sois dans ma chambre sois avec Zack et continue ce pourquoi tu es là.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant