9 Bratislava

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J'ouvris enfin les yeux, j'étais assise dans un fauteuil, cette fois-ci luxueux. J'étais dans un salon, mais où ? Ça, c'était encore la bonne question. J'entendis ensuite des voitures, des klaxons et des voix dehors. Je me levais et allais vers une fenêtre juste en face de moi, elle donnait sur un boulevard. Nous étions donc en ville, mais dans quelle ville? Ça, c'était une bonne question aussi et je me doutais bien que si je demandais à Alex, il n'allait comme d'habitude, ne rien me dire.

— Bonjour Mademoiselle, dit un homme avec un accent yougoslave.

— Bonjour, Monsieur, répondis-je ne sachant pas à qui j'avais à faire.

— Comment allez-vous ? Mieux j'espère. Ah oui, vous allez certainement avoir mal à la tête encore un petit moment, me dit cet homme. Désirez-vous à boire ?

Je lui fis « oui » de la tête en regardant cet homme. Il n'était pas très grand, et surtout habiller comme les anciens Lords anglais, avec le fameux foulard au cou et un gilet bleu clair. Pour le reste, il était banal. Il me donna donc un verre d'eau que je bus d'une traite.

— Vous aviez vraiment soif, me dit-il en souriant.

— Oui très, je vous remercie. Où est Alex ?

— Oh! il se repose à l'étage. Alors, en attendant je vais vous tenir compagnie, me dit-il en s'asseyant dans un fauteuil identique à celui où j'étais assise.

Il prit une clochette qu'il fit tinter, quand un serviteur se montra, nous saluant. Mon hôte lui demanda de ramener mon fauteuil, ce qu'il fit. Je m'asseyais en face de ce nouvel hôte.

— Vous semblez inquiète ou perplexe, mademoiselle.

— J'avoue les deux. Je ne sais pas où je suis, ni chez qui je suis, baissais-je la tête.

— Oh! je comprends, alors pourquoi vous êtes timide. Alex ne vous a donc rien dit, n'est-ce pas? Remarquez c'est totalement légitime et je comprends pourquoi. Sachez que je suis un comte, le comte Ludwig Der FRACHT. Ceci nous vous dit absolument rien, je suppose, et cela est totalement normal et vous êtes à Bratislava, aux trois frontières. Tout ici peut se passer, le bien comme le mal. Et malheureusement ce qui prime ici est plutôt le mal. Enfin, sachez qu'ici, en cette demeure vous ne risquez rien.

— Très bien, j'en prends note et... je vous remercie. Je suis étonnée que vous parliez parfaitement ma langue.

— Ne le soyez pas. J'ai beaucoup voyagé, mais pas autant que votre nouvel ami, je le crains.

— Vous connaissez Alex depuis longtemps ?

— Oui bien sûr, comme la plupart des gens que vous avez rencontrés, je suppose . Mais d'où venez-vous, dites-moi ?

— Je viens d'une ville dans le sud de la France, Luire. Cela ne vous dit certainement rien.

— La première ville Français où il aurait frappé. Malheureusement, j'ai entendu parler de ce problème. Sachez que depuis la région entière est mise sous surveillance.

— Vous voulez rire, toute la région ?

Luwdig fit tinter une deuxième fois sa clochette, demandant à son serviteur de nous mettre la télévision. Là, un écran géant descendit du plafond et s'alluma sur les informations internationales et effectivement on en parlait un peu, mais rien de transcendant. Je n'en revenais pas, et repensais alors à ma famille.

— Vous semblez surprise ? Au fait quel est votre nom.

— Je m'appelle Cléoeudre, Cléoeudre DUMONT.

— Ce n'est pas un prénom commun, mais pourtant je suis sûr de l'avoir déjà entendu quelques pars. Oh! oui je me souviens, Patrick DUMONT, cet armateur a déjà prononcé ce nom.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant