7 - Motel

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Et comme toujours, il savait où allez. On se retrouva dans un vallon. Un décor de rêve complètement enneigé. Il nous arrêta dans une espèce de motel, fermer par une barrière. Alex sortit de la voiture et se dirigea vers une guérite en bois, apparemment habitée. Un homme en ressortit - plutôt la quarantaine - pour bavarder avec Alex, soulevant la barrière.

Alex remonta dans la voiture et nous amena au fond à droite de ce motel, la dernière cabane.

Nous descendîmes de la voiture. Alex ouvrit la cabane et entra. Il ouvrit les rideaux et je découvris une petite cabane modeste. Un lit deux place, un grand fauteuil à côté d'une cheminée éteinte, et sur le côté, une salle de bain avec douche et W.C. dehors, sur la petite terrasse se tenait une table avec deux chaises.

— Cela te convient ? demanda l'hôtelier à Alex.

— Oui, je te remercie, fais attention à toi!

L'hôtelier ressorti nous laissant seuls dans cette cabane.

— Ce sera plus simple pour toi de te reposer ici. Je sais que tu n'en peux plus, me dit-il.

Cela m'étonna de sa part. Il ressortit pour prendre le sac de victuailles dans le coffre et entra.

Il sortit tout ce qui se trouvait à l'intérieur, sur le lit.

En gros il y avait la thermos, quelques boites de chocolat, deux sandwichs, le sachet de médicaments et une boite métallique.

— Si tu as faim sers-toi, je verrais ensuite comment nous ravitailler, me fit-il.

— Et toi, tu es sûr que cela va ?

— Je te l'ai déjà dit, je sais m'occuper de moi, seul ! s'énerva-t-il.

Je ne comprenais pas son comportement. Il était à la fois gentil et délicat, mais pouvait pourtant paraître comme un véritable étranger. Il finit par aller dehors et s'assit sur une chaise. Je me retrouvais donc encore seule. Et là, il n'y avait même pas de télévision ou autre chose à faire ou à voir, sauf peut-être faire une balade.

Nous étions en plein milieu d'une vallée, c'est féerique à mes yeux. Quand je repensais à ma mère. Fallait que je la prévienne et j'aurai aussi voulu l'avoir de vive voix.

Je repensais alors au téléphone portable qu'Alex avait. Je frappais à la fenêtre pour le réveiller, il se retourna me demandant ce que je voulais. J'ouvris la porte quand le vent glacial me prit au visage. Je sortis juste la tête en lui demandant son téléphone, qu'il me passa. Je le pris refermant la porte.

— C'est bien ma veine, faut qu'elle arrive maintenant. (pensant à la migraine)

Je composais le numéro de maman, tombant de nouveau sur le répondeur et lui disant que ma tête me faisait un mal de chien et que je l'aimais. Puis raccrochais aussi vite. Je déposais le téléphone sur le lit, et allais dans la salle de bain me passer de l'eau sur le visage. Je compris que la migraine allez être forte. Je me mis à chercher la thermos pour en retirer le gobelet, mais rien à faire, il l'avait trop serré. Finalement, je pris le sac des médicaments, pris une boite, l'ouvris avec beaucoup de mal, sortis un cachet, repartis dans la chambre et le pris avec de l'eau.

Je ne me sentis vraiment pas bien. À tel point que j'avais du mal à me diriger pour faire les quelques pas pour me rendre au lit. Ce que je finis par faire. Le temps ne passa pas vite, et la lumière commençait à envahir la chambre. À ce moment-là, je n'avais qu'une envie, qu'il rentre et qu'il ferme les rideaux.

Mais ce ne fut pas le cas, du moins pas de suite. À force de chercher une position pour calmer la douleur et m'endormir plus vite, tout ce qui se trouvait sur le lit, ainsi que mon pull que je finis par enlever tellement j'avais chaud, tomba par terre. Alex entendit le bruit et entra tout de suite dans la pièce.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant