Alex.

5 - Sur l'instant...

Une sonnerie vint nous réveiller.

— Punaise! c'est qui à cette heure ? dis-je en ouvrant péniblement les yeux.

Je me levais et le regardais. Il ne bougeait pas d'un poil. Je décrochais alors le téléphone. C'était ma mère. Elle voulait passer dans la journée, mais je prétextais un affreux mal de crâne,alors elle me fixa un rendez-vous pour le lendemain. Je finis par raccrocher.

Je m'approchai doucement d'Alex, qui apparemment dormait à point fermer. Je le regardais de plus près. Quand soudain il ouvrit les yeux, me mit une main à la gorge et me projeta sur le clic-clac.

— ALEX...ALEX!! S'il te plaît, c'est moi Clé... Cléoeudre, lui dis-je avec beaucoup de mal .

Il finit par me lâcher. Il regarda ensuite sa main et s'assit.

— T'es radical au réveil. C'est noté, ne jamais te prendre par surprise,dis-je à moitié effrayée et en rigolant.

— Désolé,je suis désolé. Je devrais partir. Oui c'est ça, je dois partir d'ici ! Dit-il exciter

— Houla, et calme-toi. Du calme. Regarde, je vais bien.

Il me regarda alors pendant quelques secondes.

— J'aurais pu te tuer, si tu ne m'avais pas arrêté. Je suis un monstre. Un monstre complètement fou !

— Ne dis pas de bêtise ! Tu n'es pas un monstre, tu m'as déjà sauvé la vie et en plus tu as pris soin de moi, voyons réfléchi.

Je m'avançais alors vers lui. Je lui touchai le bras. C'était incroyable, malgré qu'il soit en tee-shirt manche court, il était glacé.

— Tuas froid ? lui demandais-je.

Il retira ma main, et remit son sweat.

— Non! je suis simplement ainsi, c'est tout. Puis il se rassit dans le fauteuil.

— Bon maintenant faut que je programme ta journée de demain.

— Ma journée de demain ? me fixa-t-il.

— Oui ma mère passe me voir dans la matinée. Alors donc...

— Ne t'inquiète pas, j'irai juste en bas en attendant. Quand ce sera fini, sois tu me rappelles, sois j'y resterais.

— Tu vas être dans le froid. Et si cette fois-ci tu prends un bon coup de froid. Je sais que tu n'aimes pas les hôpitaux, alors...

Sur mes mots il me regarda comme si j'avais fait une énorme découverte.Mais en un sens cela me rendait heureuse qu'il se dise qu'il pouvait revenir.

Je finis par me rallonger dans mon lit au chaud, à regarder Alex, qui ferma un peu le volet. Je commençais à m'endormir.

J'étais bien quand malheureusement le téléphone se remit à sonner :

— Décidément ! Fis-je en décrochant.

C'était Marion qui voulait prendre de mes nouvelles, ainsi que de celui de «mon clochard ». Je lui expliquais brièvement que nous allions bien et qu'il était au chaud. Elle me hurla dans l'oreille comme quoi j'étais complètement folle et qu'elle était prête à appeler la police. Après une longue discussion, je finis donc par la convaincre de ne rien faire. Une fois raccroché, je remarquai qu'Alex me fixait. Je me mis à rougir.

— Tues devenue toute rouge, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as mal quelques pars ?

— Absolument pas ! C'est juste que c'est la première fois que l'on me regarde comme ça, suis pas habituée.