3 - L'hiver ... et ses petits... désagréments.

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Les jours suivants j'allais au travail n'ayant par chance aucune migraine et aucun examen à faire. J'étais donc mieux, sauf que l'hiver s'installa rapidement.

Et pour commencer cet hiver, la neige tomba. Et avec la neige de nombreux malade. Et puis par une journée ensoleillée, une femme apparemment mourante, voire délirante arriva à l'accueil de l'office. Elle avait apparemment perdu beaucoup de sang. Là, le médecin la prit en charge. Ce n'était autre que le professeur WILSON. Il était très populaire auprès de la gent féminine, mais surtout un grand spécialiste des maladies infectieuses et aussi mon médecin, pour dire.

La femme en question hurlait à la mort :

« ILS SONT LA, JE LES AI VUES. »

Après un sédatif, elle se calma et fut prise en charge par les pompiers qui arrivèrent par la suite.

Je rentrais au studio un peu troublé. Que se passait-il dans ma ville. J'habitai dans une petite ville perdue dans les bois, le tout en hauteur, mais où il y avait le plus grand centre de soins pour les migraineux et les maladies de type : spécialisation infectieuse.

En rigolant, quand on y arriver, on disait toujours qu'être malade dans cette ville cela se méritait, tellement cela pouvait être dur d'y d'accéder. Bien sûr, les pires jours c'était quand il pleuvait et quand il neigeait.

Moi, j'étais située à vingt bonnes minutes à pied en montant à cet hôpital. J'avais eu cette petite chance.

Bref après cet épisode sur cette femme, il n'y eut pas d'autre cas et je ne revis plus le Professeur WILSON .

Un soir je me décidais à appeler, ce que j'avoue est très rare de ma part, Marion. Je l'invitais donc à la maison et lui raconter les aventures de l'office tout comme de ma petite aventure. Marion trouva que tout ceci était de la folie. Ce que je comprenais honnêtement. Puis finalement elle trouva que j'avais quand même pris une bonne initiative, vu qu'il était parti sans rien faire ni prendre. J'avais eu de la chance.

Les semaines suivantes ne furent pas toute rose. Un jour sur deux ou presque, j'eus une migraine. Puis vint le jour fatidique où il fallait que je redemande un rendez-vous chez le médecin pour mes médicaments. Et là, pas de chance, le rendez-vous fut tardif. Problème, mes migraines reprirent de plus belle et plus douloureuse. Je devais pourtant attendre encore un peu. Mais la douleur fut telle, que je finis par essayer d'aller seule à l'hôpital. Je ne me rendais pas vraiment compte ni de l'heure ni du jour et surtout, pas du temps qu'il faisait. Mais je m'habillais et pris sur moi. Je sortis avec beaucoup de mal du studio et me dirigeais, en me tenant la tête, vers la sortie de mon immeuble. Il me sembla long. Une fois sorti, je m'aperçus qu'il avait neigé, c'était tout blanc, et donc glissant. Je marchais difficilement, ne regardant que le sol. Je commençais à avoir la nausée, quand je percutais quelqu'un. Je levais les yeux. C'était le clochard. Il était revenu. Ma tête commença à tourner et à me faire de plus en plus mal. Je fus prise de vertige, quand le clochard me rattrapa.

— Vous êtes malade ? Me demanda-t-il.

Il me mit une de ses mains sur mon front. C'était froid, mais curieusement, cela me fit beaucoup de bien.

— Asseyez-vous, me dit-il.

Il me tenait à la taille, et je me retrouvais assise à côté de lui, ma tête sur son épaule. Il me tenait fortement dans ses bras, le temps que mes vertiges disparaissent.

— Je suis désolée. Je vous embête alors que vous n'y êtes pour rien, fermais-je les yeux.

— Ce n'est rien, ça arrive, la preuve. Mais vous souffrez de quoi ?

— De migraines, lui répondis-je quand j'ai pu enfin rouvrir mes yeux. Je vous remercie pour votre aide.

— Pas de quoi, mais que faites-vous dehors dans votre état ?

— Je vais à l'hôpital. Je ne supporte plus la douleur, et mon rendez-vous n'est que dans deux jours, dis-je en essayant de me relever.

Il m'aida à me remettre debout avec sa main. Mais j'avais toujours du mal à rester debout.

— Vous avez une ordonnance ou quoique ce soit sur vous pour avoir vos médicaments ?

— Oui j'ai toujours mon ancienne ordonnance, mais je dois allez la renouveler, pourquoi ? »

Il se leva à son tour. Me pris par les mains pour m'aider à me rasseoir. Ce dépoussiérant.

— Donnez-la-moi, je vais allez vous les chercher. Restez ici! je n'en ai pas pour longtemps., me fit-il.

Comme ce n'était qu'une ordonnance, je lui fis confiance et il partit avec.

Et au bout de quelques minutes, malgré les yeux fermés, je le sentis s'asseoir à côté de moi. Il me prit une main, l'ouvrit, me mit un cachet.

— Tenez, prenez-le. J'ai aussi de l'eau, me dit-il en ouvrant la bouteille

Je le pris. Je ne me sentais pas très bien, alors il se releva.

— Laissez vous faire quelques minutes, me dit-il

J'avais tellement mal, que je me laissais faire. Il me leva, me prit par la taille, et nous nous mimes à marcher.

— Vous pouvez garder les yeux fermer et vous laissez partir, si vous voulez, me dit-il avec une voix douce.

J'avais l'impression de flotter. C'était incroyable. Et effectivement, je commençais à me laisser partir. Au bruit, je savais que nous étions devant mon immeuble, puis devant les marches. Il nous arrêta quelques secondes, juste le temps de mettre sa main dans la poche de ma veste pour sortir les clés et il ouvrit mon studio. Je crus m'effondrer à ce moment-là. Avec délicatesse, il me prit dans ses bras. Le médicament commençait à faire effet, ma tête commençait à partir en arrière. Puis je sentis alors le matelas. J'étais sur le clic-clac. Il ferma ensuite la porte et j'entendais ses pas venir vers moi.

— Je vais retirer votre veste pour que vous soyez plus à l'aise, m'informe-t-il.

Et il le fit. Je commençais à m'endormir profondément. Il n'y avait plus aucun bruit.

Enfin mieux, j'avais même trop chaud. J'étais seule dans mon studio. Les médicaments à côté du pc, avec une boite de gâteau et un petit mot.

« N'ayez pas peur, j'ai remis tout à sa place. J'espère que vous irez mieux. »

Je vérifiais quand même si rien de spécial n'avait bougé. Mais non, tout était là, même mon porte-feuille.

Je regardais par la fenêtre , mais je ne le voyais pas.

— Mince! où est-il allé ?

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant