ғᴀʟʟ ᴅᴏᴡɴ | ʲᵏ ˣ ᵗʰ

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Il n'y arrive pas. Il a beau essayer, c'est comme si son corps était indépendant de sa volonté et que ses muscles l'avaient lâché. Alors il tremble, il tremble, et il tremble encore, sa respiration se faisant erratique.

Il n'y a que lui qui le sait, mais ses souffles se calent sur les images qui reviennent par flash dans sa tête. C'est étrange, parfois il bloque sa respiration puis quelques fois elle devient rapide et bruyante.

Taehyung crispe ses doigts sur son lit, il est à genoux par terre, la tête et les bras sur le matelas, son oreille frottant contre les draps lorsque son torse s'agite.

Ça doit faire des heures qu'il est dans cette position. Quand il est rentré, sa mère n'était pas là. Sûrement partie travailler. À présent, il doit faire nuit, il ne sait même pas si minuit est passé ou non.

Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a peur. Il a peur de le voir rentrer dans sa chambre, il ne se sent même plus en sécurité ici. Il s'est fait violer. C'est un viol, il en a conscience, et c'est bien pour ça qu'il ne bouge pas.

Il n'a pas la force d'en parler. Il veut oublier. Mais plus il tente d'effacer ces images de sa tête, et plus elles reviennent. Mais le pire, ce ne sont pas les visuels. Oh que non. Ce sont les bruits, les goûts, les touchés, les odeurs, les sensations et les émotions atroces qui s'emballent et se mélangent dans son organisme.

Il a les yeux écarquillés, depuis plusieurs heures il est là, depuis qu'il est rentré chez lui il est là. Inerte, vide, blessé, sali, détruit.

Jungkook l'a pris dans ses bras. Il l'a serré fort, le maintenant debout alors qu'il n'avait plus la force de marcher. Il lui a parlé, mais le châtain n'entendait rien. Il lui a sûrement dit d'en parler, ou alors qu'il était désolé, tous ses mots dont le châtain se contrefiche.

Alors il s'était laissé guider jusqu'à son bus, il s'était assis, puis en descendant à son arrêt le chauffeur lui avait demandé si ça allait. Il n'a pas répondu, il s'est enfui. Il ne sait faire que ça. Prendre la fuite, garder le silence, encaisser.

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Et là, soudainement, il se redresse, tout son dos étant parcouru de frissons violents. Il avance plus ou moins à quatre pattes sur le sol sale de sa petite chambre mais c'est trop tard.

Il n'a pas le temps de sortir et d'atteindre les toilettes, alors il s'arrête et se penche, vomissant et tirant au cœur. Il vomit surtout de la bile, il n'a rien à vomir, il ne mange pas assez.

Il grogne, il gémit, il bafouille avant de vomir de nouveau sur le sol, ses mains tremblant, puis il éclate en sanglots.

Il ne veut pas que quelqu'un sache, non. C'est son plus grand cauchemar. Il ne veut pas en parler, il ne veut pas que sa mère sache. Il doit nettoyer tout ça, il doit faire semblant d'aller bien.

Il dira qu'il est malade. Simplement malade, et avec le temps il réussira à oublier. Oui, il essaie de s'en persuader, il finira par ne plus se rappeler ses moments qui pour l'instant tournent en boucles et le torture. La torture continue, à l'intérieur.

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Contre le viol oser en parler pour se reconstruire.

Le viol est défini par le Code pénal (article 222-23) comme tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. C'est un crime passible de la cour d'assises.

On distingue le viol des autres agressions sexuelles à travers l'existence d'un acte de pénétration qui peut être vaginale, anale ou buccale. Cet acte peut être réalisé aussi bien avec une partie du corps (sexe, doigt...) qu'avec un objet. 

La peine encourue par l'auteur d'un viol est de 15 ans de prison. Cette durée est portée à 20 ans dans certaines circonstances, notamment lorsqu'il est commis sur un mineur de quinze ans ou par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié à la victime par un PACS. Le viol est puni de 30 ans de réclusion criminelle lorsqu'il a entrainé la mort de la victime.

🌙

Je veux juste que vous sachiez que ce n'est pas un jeu, et que vous fassiez attention à vos mots sur ce sujet. Surtout les plus jeunes, s'il vous plaît, renseignez-vous. Le viol n'est pas plaisant, indignez-vous face aux fictions qui tournent ça au fantasme et qui le traitent à la légère, vraiment.

Et merci de lire cette fiction.
Accrochez-vous.
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