OS // Unité // (Pansarry)

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Bon là je vous ponds un OS assez Dark et vraiment pas joyeux, qui contient beaucoup d'allusions à la violence, la mort, la dépression etc, alors si vous êtes pas en forme ou que vous déprimez un peu passez votre chemin. Il s'agit de Pansy et Harry, un ship que j'adore, je ne saurais expliquer, mais cela vient d'une fanfic AU appelée « Le Contrat » et qui vaut vraiment le coup (un Dramione). La fic a été écrite par IACB et est dispo sur ff.net, je vous la conseille vraiment ^^

Bref assez de blabla. Le texte a été écrit sur « Shallow » chanté par Bradley Cooper et Lady Gaga, dans le film « A Star is Born » que je viens de voir et qui m'a bouleversé. Le texte n'est pas un AU, c'est bel et bien l'univers de HP, et je dirais qu'on est dans les dernières années à poudlard, ou alors éventuellement au moment du bal de la coupe du tournois des trois sorciers. À vous de voir, ce n'est pas précis.

J'espère qu'en dépit des répétitions nombreuses et de la tristesse que ce texte dégage il va vous plaire, alors je vous souhaite une bonne lecture :)

~•~

Les roses sont rouges,
Comme le sang dans ses veines,
Les larmes sont salées,
Elles brûlent ses yeux,
Et Pansy a mal, mal, mal.

Son cœur suinte, dégorgé, mutilé et fracassant contre ses côtes à demi broyées. Ses yeux suintent, comme de vieilles éponges qui crachent et qui crachent, des torrents d'encre salée, épaisses larmes de brume qui tachent ses joues pâles, insipides, vides de couleur, vides d'éclat, vides de ce sang qu'il aime tant sentir pulser dans la pulpe de ses doigts lorsqu'il referme sa main autour de son cou fragile.

Ses talons battent le sol, ralentissent, repartent au galop, ses chevilles se tordent dans tous les sens, ses pieds se déchirent contre le cuir, son souffle ne suit plus la course qu'elle trace dans le vide qu'elle transcende. Les roses sont rouges, rouges comme ses yeux, et ses épines transpercent son cœur, encore, et encore, et encore, sans s'arrêter, sans laisser le temps à la douleur de s'échapper.

Elle cours, elle cours sans même savoir où elle va, sans s'en soucier, sans vouloir que tout s'arrête et tomber dans son lit où ses cauchemars attendent tapis dans l'ombre.  Dans cet immense château vide, les couloirs sont déserts, tous les mêmes, qui tournent, qui s'enroulent, qui serpentent les uns autour des autres dans d'infinis dédales qui s'enchaînent sans fin, et ça tangue, ça tangue dans sa tête. Il n'y a plus rien autour d'elle, juste des spirales d'ombres, et la douleur dans son corps, qui irradie, par tous ses pores, par chacun de ses mouvements. Ses cheveux partout, dans ses yeux, dans sa bouche, les sanglots qui percent son œsophage, qui vomissent les torrents de tout ce qu'elle a contenu trop longtemps, sa poitrine qui serre, qui serre, qui serre.
Et elle cours.
Et elle fuie.

Ça va éclater, elle le sent, qui gonfle, qui gonfle, en elle, la bombe sentimentale qu'elle tente de désamorcer depuis toujours, qu'elle a gardé toutes ces années enfouie sous ce masque fissuré qui corrompt tout autour d'elle comme la gangrène. Elle rentre dans les murs, les rampes, les vitres, tout son corps heurte la pierre, le vide, le sol, sa peau se couvre de bleu, de rouge, de violet, de vert. Toutes les couleurs, celles qui font mal, celles qu'on préfère cacher au reste du monde, celle que l'on transforme en pastel quand il ne s'agit que de cendres. Elle ne voit pas, elle n'entend pas, elle continue, tout droit, dans les escaliers qu'elle dévale sur le dos, sur les genoux, entre les tableaux endormis qui l'observent passer, les fenêtres brisées qui projettent son ombre au travers du clair obscur.

Et Pansy a mal, mal, mal.

Elle trébuche, son corps violenté s'étale au sol, elle tombe et ne se relève pas parce qu'elle n'en a plus la force, ses membres convulsent, et la bile lui monte à la gorge, amère, au goût du sang qui bout dans ses entrailles. Elle hurle, de toutes ses forces, de tout ses poumons, jusqu'à ce qu'elle n'ai plus assez d'air que pour cracher ce sang si noir qui irrigue ses veines. Il est partout, elle le respire comme un poison, elle le sens dans sa bouche, couler dans son dos et sur ses tempes, froid, glacé, épais comme du pétrole, pulser dans sa nuque et ses poignets. Ses poings frappent le sol, son front cogne, cogne, cogne, et elle a mal, son âme l'ébouillante, et plus rien ne répond de son contrôle. Elle a l'impression d'être balayée par un ouragan intérieur, balancée dans les airs, que jamais elle ne pourra toucher terre, condamnée à errer jusqu'à la mort. Et elle a beau se fracasser contre tout ce qu'elle rencontre, briser ses os contre le sol, enfoncer ses doigts dans sa peau à les briser et à en perforer ses artères, rien ne change.

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