ՙнυɪт՚

623 49 26
                                    

→ lundi 8 mars

Il tentait alors de se relever. La panique lui donna des ailes et après quelques secondes de flottement qui lui donnèrent l'impression d'être des heures, il parvint à tenir plus ou moins sur ses jambes.

Il se tint alors là, chancelant, regardant d'un air absent et perdu ce qui se passait devant ses yeux. Il ne savait plus quoi faire pour se sortir de là. Il ne savait même plus pourquoi il est là. C'était à peine s'il pourrait se rappeler de son prénom si on le lui demandait. Il ne savait plus rien, ne contrôlait plus rien. La panique avait pris le pas sur la raison, la peur avait annihilé le bon sens. Il était possédé par ses sentiments négatifs et se perdait en eux, toujours plus loin, le point de non-retour étant atteint depuis longtemps.

Son corps ne répondait plus. Son cerveau ne répondait plus. La terreur le guidait, il n'était qu'une marionnette. Un pion. Un putain de patin qui n'avait plus conscience de rien. Et il fixait droit devant lui, son regard vide posé sur les deux jeunes filles qui ne ressemblaient plus tellement à des êtres humains à présent. Et il les vit se désintégrer lentement. Elles n'étaient plus que poussière. Leurs cendres s'élevèrent d'un coup dans les airs et formèrent un tourbillon sombre et dévastateur. Et ce tourbillon se dirigeait droit sur lui.

Etait-ce la peur ou le désespoir qui lui permit de faire volte-face et de s'enfuir en courant ? Il ne savait pas. Mais ce qu'il savait - ou du moins, il en avait vaguement conscience - c'était que son corps était sorti d'un coup de sa transe, comme réveillé après un coma.

Et il courait. A en perdre haleine.

Il courait jusqu'à ne plus sentir ses jambes.

Il courait, mué par une force quelconque.

Pourtant, ça ne suffisait pas. Il n'avait pas vu le lit du ruisseau asséché, et son corps percuta le sol avec une violence inouïe quand il chuta. Il en eut le souffle coupé, mais ne le remarqua même pas, parce que ses yeux désormais larmoyants étaient occupés à regarder, sans espoir de fuite cette fois-ci, le tourbillon s'avancer vers lui à une vitesse folle.

Il allait l'engloutir, l'avaler.

C'était la fin.

Il ferma les yeux tandis qu'une larme, une seule, dévalait sa joue.

Et-

Yoongi se réveilla en sursaut, brusquement sorti de son affreux cauchemar par une masse qui venait de lui tomber sur le nez.

𝕷e garçon tombé du ciel ✧ 𝐭𝐚𝐞𝐠𝐢Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu