II. Tonnerre de Brest

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II. Tonnerre de Brest

- Je vais prendre une douche.

C'est ce qu'on appelle une fuite en avant.

Je m'extirpe des draps sous le regard étonné d'Hector. Je le sens suivre mon corps nu des yeux, puis se lever à son tour.

- Je t'accompagne.

Ne me dites pas qu'il a encore des munitions !

Je le laisse tout de même me rejoindre, glissant sous l'eau chaude. Il se saisit du premier gel douche qu'il trouve, en dépose une noisette sur ses doigts, puis me contraint à me retourner. Mes mains se posent sur le carrelage froid de la salle de bain, alors que les siennes dansent dans mon dos.

Arrête ça tout de suite, Hector. Ce n'est pas sérieux.

- Regarde dans quel état tu me mets, souffle-t-il à mon oreille.

Il colle son sexe contre mes fesses et je dois bien avouer que ça ne me laisse pas indifférente. Ses doigts continuent de frotter mon corps et s'il persiste à faire de nouveau grimper la température, ça ne sert à rien de nous laver. Sa bouche se perd sur ma nuque et je sens son souffle irrégulier contre ma peau.

- Ton corps est une merveille, murmure-t-il.

Ses mains accrochent mes hanches plantureuses pour me faire comprendre que mes formes le rendent fou.

- C'est la première fois que je couche avec une...

La médaille d'or du casseur d'ambiance est accordée à... Hector Charlebois !

Bien sûr, au fur et à mesure qu'il parle, je le sens gonfler contre moi. Je crois que le simple fait d'évoquer mes rondeurs pourrait le faire jouir.

- Une grosse, c'est ça ?

Je me retourne pour lui faire face et constate que son regard pétille.

- Tu es belle.

Mais grosse.

Pourtant, sa phrase a raison de mes dernières barrières. Je suis faible, trop faible. Lorsque les hommes me font des compliments, je fonds comme une jeune première.

- Je te veux encore, me susurre-t-il.

Je hoche vivement la tête, pour lui faire comprendre que moi aussi. Il quitte la douche quelques instants, dégoulinant et plus sexy que jamais, puis revient équipé pour me faire encore grimper au rideau (de douche).

Faites qu'il laisse mes seins tranquilles, par pitié.

Lorsque les bras musclés d'Hector me soulèvent de quelques centimètres et que mon dos claque contre le mur glacé, je me laisse faire. J'enroule mes jambes autour de sa taille et goûte une nouvelle fois aux plaisirs charnels.

Qu'es-tu entrain de faire de moi, mon cher Hector ?

Le cœur d'une femme est dans son vagin.

***

- Ça t'embête si je reste dormir ?

A nouveau, ma mâchoire manque de se décrocher. Mes copines m'ont toujours dit que lorsqu'un homme tient à passer la nuit à vos côtés après vous avoir sautée, c'est que le plan d'un soir peut évoluer en quelque chose de bien plus sérieux.

Hector, si ça se trouve, je suis la mère de tes futurs enfants.

- Pas du tout.

Avec un sourire, il s'approche de moi, puis dépose ses lèvres sur les miennes avec douceur. Insatiable, ses mains se baladent de nouveau sur mon corps, mais je l'en empêche d'un geste tendre.

VICTOIRE - La théorie de la RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant