Elaïa / SOUS CONTRAT D'ÉDITION

7. Are you ready?

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Bonne lecture:

Suis-je prête,

suis-je prête,

suis-je prête ??

Je ne pense pas, clairement. Nous voici samedi, après une semaine chargée et ennuyante. Ne cherchez pas, je n'ai pas plus d'informations concernant la quelconque fraternité que l'autre  pourrait avoir.

Je compte bien le savoir ce soir. Personnes bourrées, langues déliées. Tout concorde n'est-ce-pas?
Mon plan est infaillible, il humiliera toute la famille Fakir, de génération en génération se sont de gros imbéciles de toute façon.

L'un sera au ciel, l'autre à l'hôpital.

Je pense être gentille je lui laisse tout de même une chance.

J'enfile ma robe rouge. Il n'y a pas de manches, elle est très jolie, mais surtout très sexy, je sais qu'elle lui plaira. Heureusement d'ailleurs car j'ai claqué une fortune pour la prendre, dommage qu'elle assiste à un si gros carnage...

Je suis allée voir Brad hier, je lui ai expliqué mon plan et que s'il ne voulait toujours pas faire équipe avec moi, qu'il rentre en France. Sur le moment j'étais un peu stressée, j'avais peur de sa réponse. J'avoue avoir espéré qu'il oublie nos querelles pour qu'on puisse enfin commencer la mission, mais non. Évidemment, il a dit comme quoi je devais me débrouiller et que si il voulait rester ici, il resterait.

« — T'es qui, toi, pour me dire ce que je dois faire ?

— Mmh laisse moi réfléchir, ta femme?

— Pff pas ici oublie pas, donc fiche moi la paix. »

Sympa comme discussion non?

Bon, plus le temps de tergiverser, je dois me dépêcher là.

Clac. Clac. Clac.

Les talons d'April résonnent dans le couloir. J'avais presque oublié cette pimbêche !

— Oh Avery ! J'adore ta robe !

— Merci bien.

— La mienne ne te plaît pas?

Si je te dis rien c'est que logiquement elle n'est pas à mon goût.

Imbécile.

— Et bien le vert olive n'est pas ma tasse de thé à vrai dire.

— Mais n'importe quoi! C'est vert bouteille! Couine-t-elle.

Le mieux serait d'arrêter ce débat fort intéressant avant que je ne lui en colle une.

— Ouais si tu veux.

— Mais dis moi, d'où vient ton sac ?

De l'agence, allais-je dire fièrement, en vérité c'est un parachute intégré. Il contient une grenade et un pistolet tu veux voir?

Mais heureusement je me suis arrêtée à temps:

— Oh ça ? C'est... c'est à ma grand-mère, elle l'a rénové. Avant c'était un sac banal. Il est joli hein? Dommage  pour toi il n'est plus en vente! C'était à l'époque quoi!

Mon dieu! Mentir n'est pas mon fort, je déblatère, je déblatère...

— Ouais bref, il n'a aucune valeur quoi.

— Si une valeur sentimentale, le prix ne fait pas tout April.

Et je m'en allais.

C'est moi où ici c'est un concours de notoriété ? Plus j'ai d'argent sur moi, mieux je me sens.