Chapitre 17

40 7 13
                                    

- T'as encore mal ?
- J'ai des pansements, pas de la morphine, bien sûr que j'ai encore mal ...
- Bah je sais pas, moi je sens plus grand chose. Et puis monsieur aurait pu accélérer, au lieu de regarder une grosse vague qui lui arrivait dessus !
- J'ai même pas fait ça !
- Permet moi de carrément douter de ce que tu dis ... Soit tu regardais, soit ton cerveau a mis du temps à comprendre ce que je venais de te dire ... Dans les deux cas, t'es quand même un peu lent ...
- Ça va ...

Saël leva les yeux vers le plafond. La bibliothèque n'avait pas bougé depuis qu'ils l'avaient quitté, signe que personne ne l'avait arpenté pendant leur absence.

- Tu peux quand même vérifier que l'ordi marche toujours bien ?
- Ouais, je fais ça.
- Je vais voir si l'eau monte toujours.

Adèle se leva et s'éloigna, tandis que Saël sortait un des ordinateurs, puis l'allumait. Elle marcha jusqu'à la porte dérobée, qui était restée ouverte. Elle regarda vers le bas, mais ne vit pas l'eau, ce qui était bon signe. Elle descendit quelques marches, et remarqua que les lumières étaient éteintes une vingtaine de pas en dessous d'elle. Elle se rapprocha, et son pied s'enfonça dans l'eau froide. Elle le remonta vivement, puis regarda si l'eau bougeait. Quelques secondes plus tard, elle arrêta effectivement de remuer et restait à la même hauteur, ce qui rassura un peu Adèle. Elle se souvint qu'il y avait également l'autre escalier, et elle remonta les marches quatre à quatre.

Elle passa comme un coup de vent devant Saël, qui sourit.

- Alors, ça monte ?
- Nan, mais je vais vérifier l'autre accès, on sait jamais !
- Okay !
- Et toi ça marche ?
- Je vérifie, mais je crois qu'il reste tout ! J'en profite pour aussi faire un-

Elle était déjà trop loin pour entendre la fin de la phrase. Elle s'approcha de l'échelle qu'ils avaient laissé en place, et monta dessus si vite qu'elle manqua de glisser. Adèle s'arrêta un peu et monta avec plus de précautions. Elle arriva au livre qu'elle avait elle même déplacé quelques dizaines de minutes auparavant.

- Mais c'est vrai, ça fait combien de temps qu'on est là ...? marmonna-t-elle. J'ai perdu la notion de l'heure depuis qu'on est entré ici ...

Elle toucha le livre du bout des doigts, et remarqua en grognant que l'échelle s'était trop déplacée. Elle prit le rayon d'en dessous en s'en servit pour se tirer vers le livre qui l'intéressait, mais y alla si fort qu'elle se retrouva en équilibre au dessus du vide, ayant les pieds dans le vide. Elle se remit doucement sur les barreaux en métal, et refit la manoeuvre plus doucement, l'amenant vers sa destination.
Le livre n'opposa pas plus de résistance que la dernière fois, celui ci fut une fois de plus bloqué par quelque chose, et elle entendit distinctement quelque chose bouger sous elle. Elle redescendit de l'échelle en faisant attention à ne pas tomber.
La pan de la bibliothèque s'était ouvert comme la dernière fois, et Adèle arriva dans la pénombre qui abritait les longs escaliers. Elle descendit quelques marches, avant de voir l'eau scintiller dans la faible lumière. Elle n'avait pas non plus l'air de bouger, ce qui remplit Adèle de satisfaction, qui pourrait revenir voir la bibliothèque caché sans qu'elle soit engloutie.
Un bruit retentit derrière la jeune femme, et elle comprit son erreur. Elle remonta les quelques marches à toute vitesse, mais le passage secret se referma au moment où elle arrivait devant.

- Nan mais sérieusement, dit-elle en soupirant. Deux fois la même bêtise, ça commence à faire ...

Elle essaya de pousser la bibliothèque devant elle, mais celle ci ne bougea pas, bien trop lourde. Elle grogna et essaya de nouveau, en y mettant toute sa force, ce qui n'eut d'autres effets que de faire glisser ses chaussures sur le sol.
Elle soupira et se retourna, regardant si un quelconque objet se trouvait dans l'escalier ou si un bouton permettait l'ouverture du passage.
Elle y passa plusieurs minutes avant de se rendre à l'évidence, et de voir que rien ne pouvait l'aider.

Beyond the ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant