Chapitre 38: Les jumeaux, éclaircissement.

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Pdv Sandra

Matthew avait-il perdu la mémoire ? Avait-il oublié toute l'horreur qu'il m'avait fait subir ? Les mains de Neels sur mon corps, les coups de Neels sur mon corps, sa violence, son odeur pestilentielle, les mots qu'il me crachait au visage. Mon corps sous le sien. Impuissante.

Une pression sur mon épaule me fit sursauter, c'était encore Matthew.

-Ne me touche pas, chuchotai-je durement, en détaillant les syllabes.

-Pardon, murmura-t-il.

Il l'avait dit avec douceur. Avec incompréhension.

Matthew tu ne te souvenais donc pas ?

En me faisant violence, je me tournai pour voir l'expression sur son visage. Calme, un peu soucieux. Il me fit un sourire. Avec ses boucles blondes, on aurait dit un angelot. Son regard était doux, rien à voir avec les yeux sanguinaires que je connaissais. Je n'y comprenais rien.

-Oh je vois, déclara-t-il. Tu connais Matthew ?

Pourquoi parlait-il de lui à la troisième personne, à croire qu'il était schizophrène.

***

Pdv Matthew, une heure auparavant.

-Je vous dis et vous répète que vous ne pouvez pas faire comme bon vous semble au sein de mon établissement, déclara le directeur du bahut.

Mais qu'est ce que j'en avais à foutre qu'il soit pas d'accord ?

-Monsieur, je vous conseille de ne pas vous mettre en travers de mon chemin, vous ne connaissez pas ma famille et ce dont elle est capable. Donc je vous demande une dernière fois de me mettre dans la classe de Jake Jonhson, je répétai, le fusillant du regard.

-Je vous ai dit non. Insista-t-il.

-Pourtant mon frère est dans sa classe ! Il suffirait d'échanger nos places, Ai-je renchéri. En plus il est d'accord, n'est ce pas Michael ?

Mon frère s'est alors retourné, sorti de ses rêveries, et a acquiescé.

Je ne comprenais vraiment pas comment nous pouvions être jumeaux, à part notre apparence physique nous ne partagions rien du tout. Tandis que moi j'aimais m'amuser plus que tout, lui préférait étudier, c'était une honte qu'on puisse nous confondre ! Heureusement qu'il se différenciait de moi par son petit grain de beauté sous l'œil, m'enfin il fallait avoir un œil avisé pour le voir.

Le directeur eut un petit rire moqueur, puis il appuya ses avant bras sur son bureau en déclarant :

-Matthew Matthew Matthew... Pour qui me prenez-vous ? J'ai entendu parler de l'incident qui s'est produit concernant la jeune Sandra, un garçon du nom de Neels, et vous-même. Croyez vous que je suis le dernier des cons pour ne pas remarquer qu'en vous plaçant dans la classe de monsieur Jonhson, je vous place dans celle de Sandra. Me pensez vous aussi stupide... Écoutez-moi bien, la seule chose qui m'empêche d'intervenir en tant que directeur, c'est que ce drame ne s'est pas produit dans mon lycée, mais en dehors. Pourtant, si j'entends parler encore d'une quelconque histoire regroupant le nom de Sandra et votre nom, ce sera en tant qu'homme que je réagirai, alors ravalez vos menaces. Car à ce petit jeu je suis meilleur.

-Excusez moi, intervient Michael en regardant sa montre, mais je pense que les cours ont commencé, je vais y aller.

Quel lâcheur.

Sur ce, il se leva de sa chaise, fit une poignée de main au proviseur et referma la porte, me laissant seul devant lui. Un silence s'installa.

-Bon, je pense qu'il serait temps pour vous d'aller en cours également, Matthew.

***

Pdv Sandra

-Tu me prends pour Matthew ? Renchérit-il.

Décidément il se fichait de moi à parler de lui-même à la troisième personne. Je me retournai vers mon bureau, décidée à ne plus me laisser avoir, quand il murmura :

-Je suis son frère jumeau. Et au vu que ta réaction, tu dois être Sandra, je me trompe ?

-Si tu connaissais mon prénom pourquoi me l'avoir demandé, Ai-je immédiatement répondu.

-Je ne le connaissais pas. Ecoute, je ne veux pas que tu penses que je suis comme mon frère. Jamais je n'aurais pu violer une femme, ou participer à un viol. Il n'y a que des dérangés comme lui qui le peuvent. Je suis autrement différent, s'il te plait, crois moi.

-Pourquoi je devrais te croire ?

- Retourne-toi.

J'obéis, et il continua :

-Regarde mon visage, regarde sous mon œil. Je ressemble trait pour trait à mon frère, pourtant moi j'ai un grain de beauté. Alors oui, ce n'est presque rien mais crois moi il fait toute la différence. La différence entre un meurtrier et un pacifique, entre un malade et un sain, entre deux frères. Ce grain est un point qui marque la limite de la raison. C'est le point de fin de phrase, le point du définit, celui s'oppose à la folie infinie. Je ne suis pas comme mon frère, laisse moi une chance de te le prouver. Je vaux bien mieux que lui, crois moi. Alors tu me laisses une chance ?


§§§

Coucouuu ! Je passe vous dire bonjour et prendre de vos nouvelles lolilol.

Bref, ma vie c'est pas trop ça, j'ai des prises de tête à tous les niveaux, les TPE c'est une horreur (surtout quand on a mal choisi son groupe) ça me bouffe de l'intérieur vous pouvez pas savoir.

Bref, j'espère que vous allez bien au moins ! Je suis consciente qu'il faut que je reprenne en main mon histoire et c'est ce que j'essaye de faire, doucement mais surement.

Je vous fais d'énormes câlins,

Je vous aime !

Vivez heureux

Et rappelez-vous : ce qui compte ce n'est pas le but, c'est le chemin pour l'atteindre.

Bisouus. 

Je te vois, ou l'Épopée d'une jeune fille amoureuse [Suspendu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant