Chapitre 35 - Conscience

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J'attendais qu'Harry m'embrasse, que ses lèvres soient si étroitement plaqué sur les miennes. Mais elles ne se touchaient pas.  Je ne pouvais pas croire à ma propre déception. Il glissa son visage contre le côté de ma joue pour placer sa bouche juste à côté de mon oreille. C'était comme si les articulations de mes genoux étaient en train de fondre. Je tressaillis quand je senti ses doigts froids glisser sous la chemise que je portais. Un contact si familier.
 
Son visage apparu au-dessus du mien, ses yeux verts intensément concentrés, alors qu'ils regardaient vers le bas.  Le désir envahi ses traits, un regard raide que je n'avais jamais vu avant. Je ne sais pas pourquoi, mais la seule chose que je ressentais en ce moment c'était de l'amour. Je me surpris à doucement piquetées ses lèvres, l'action lui fit agrandir les yeux et mon rythme cardiaque s'accéléra.
 
Le bout de ses doigts dessina des cercles sur mon ventre, le sentiment de honte prit en moi. «Ça... me prend beaucoup de contrôle pour ne pas...» Il s'arrêta, sa respiration fut plus lourd que la première. Je frémis à la signification de ses paroles, le désir dans ses yeux. C'est comme cela que je su que cette étreinte n'était pas comme celles dans le passé.
 
Le bout de nos nez se toucha et il ne fallut pas longtemps avant que ses lèvres ne s'écrasent sur les miennes. La satisfaction déborda en moi. Le baiser était dur, je n'en avais jamais connu de tel auparavant, ni même vraiment pensé. Et ça me fit sentir un peu bizarre et ça créa des picotements dans certains endroits de mon corps. Et je n'ai pas résisté.
 
Harry se rapprocha entre mes jambes et nos corps étaient tellement près que respirer était un peu difficile pour moi. Il s'appuya sur moi, alors que nous nous embrassions. Ma respiration devenant très difficile. Mes lèvres devinrent un peu fatiguées.
 
Je me décalai un peu pour obtenir une pause, mais je sentis ses mains se glisser autour de mon cou pour me tenir en place. Chaque action semblait m'exciter d'une manière que je ne connaissais pas. Je fermai mes bras autour de son cou et le serra. C'est alors seulement que j'ai remarqué que ses doigts avaient sournoisement ouvert les boutons de ma chemise, alors qu'il essayait d'ouvrir le dernier. Quand il réussit, je coupai le baiser.
 
Une bosse dure grandie dans ma gorge quand les yeux d'Harry traînèrent vers le bas pour regarder les boutons ouverts. Je déglutis difficilement quand il sépara la chemise. Il posa doucement sa main à plat sur mon ventre, ses doigts caressant ma peau. L'adrénaline pompa à travers l'ensemble de mon système, une sensation de brûlure grandit dans ma poitrine.
 
Son regard affamé se déplaça plus haut et je tirai immédiatement sur ma chemise pour la refermer, l'embarras inondant mes sens. Une petite voix dans ma tête m'ordonnait de sortir de cette chambre. Mais j'étais tellement préoccupé d'avoir Harry si près de moi que je ne pouvais pas penser clairement.
 
Il occupait tous mes sens, son odeur que je respirais, son goût quand je l'embrassais... tout. Il se leva et saisit l'encolure de sa chemise. Il la tira par-dessus sa tête. Quand ses bras se levèrent, je vis un aperçu rapide des blessures cicatrisées le long de la face intérieur de son bras droit. Ça m'a immédiatement ramené à la peinture que j'avais vue dans sa chambre. Mais je ne voudrais pas l'interroger à ce sujet maintenant, pas à un moment comme celui-là.
 
Ses tatouages furent dévoilés. Je n'avais jamais prêté beaucoup attention au cadre musculaire d'Harry avant, mais maintenant, je m'attardais sur le fait que je n'avais jamais trouvé un gars qui avait le même. Celui d'Harry était si attractif. Je me serais attendu à ce que cette image de nous, dans une chambre, dans ces positions, serait terrifiante, mais ce n'était pas du tout le cas. Je n'avais pas remarqué combien j'étais confortable près de lui.
 
Harry revint vers moi, se baissant. La température s'éleva soudainement, alors que sa peau rentra en contact avec la mienne. «J'ai tellement voulu ça...» Il respirait contre front avant d'appuyer un long baiser sur celui-ci, des papillons dansèrent dans mon estomac.
Il bougea avidement ses lèvres sur mon menton, sur l'os de ma mâchoire, il suça légèrement la peau exposée où mon épaule et mon cou se rencontrait. Ses actions étaient de plus en plus rapides. Je pu enfin respirer pendant une courte seconde, alors qu'Harry poussa ses hanches avec force contre les miennes. J'eus le souffle coupé.
 
Il resserra son emprise sur mes cuisses, ce qui montrait à quel point il était inquiet. Puis il commença à glisser ses doigts le long de mon corps.
 
Mon pouls s'accéléra, mes nerfs capricieux provoquant le tremblement de mes doigts. «Veux-tu ça?» Harry murmura contre ma joue. Sa question fit bondir mon cœur. Mes pensées étaient mélangées. Je n'étais pas dans un état où je pourrais dire une réponse rationnelle.
 
«Thalia?» Il demanda, ses doigts brossant  ma joue. Tout ce que j'avais à faire c'était de lui donner une réponse. Des décisions rationnelles quand Harry était impliqué, c'était toujours difficile à faire. Les quelques minutes que nous avions passé ensemble fait qu'il m'était très difficile de refuser maintenant. Je l'aimais, je le voulais près de moi. C'est tout ce que je savais.
 
J'ai agis avant que mon esprit aille traiter la totalité de cette situation. Je renvoyai un signe de tête et il se pencha pour m'embrasser une nouvelle fois. Cette fois, c'était lent, ses lèvres caressèrent les miennes tout doucement. Mes mains se déplacèrent à sa nuque, ses boucles en désordre chatouillant mes doigts.
 
Je ne réalisais pas à quel point j'étais exposée quand sa main froide longea ma cuisse nue, tandis que l'autre supporta son corps au-dessus du mien. Mes yeux se fermâmes, alors que mes mains bougeaient lentement le long de son cou pour se rendre jusqu'à ses épaules. Je n'avais pas remarqué à quel point elles étaient effectivement larges.
 
Mon souffle se coupa dans ma gorge quand je senti la région inférieure de mon corps perdent le contact avec ma petite culotte. Je décidai de garder les yeux fermés, ça semblait plus facile de toute façon. La sensation suivante était loin d'être agréable, en fait, c'était un peu douloureux. C'était si soudain, si étrange. C'est alors que je réalisai dans quoi je m'étais embarquée.
 
«Harry...» Je gémis à la sensation de nos corps inférieurs se répondant d'une manière si intime. Mes doigts tirèrent légèrement ses cheveux. La douleur cuisante augmenta à chaque fois que je le sentis bouger. Je n'étais pas au courant de comment ça fonctionnait. Pour autant que je sache, ça ne devait pas faire mal. Pourquoi les gens le feraient si ça faisait mal? Quelque chose n'allait pas. 
 
«Regarde-moi.» Harry ne put pas parler avec sa voix normale. Aurait-il sentit la douleur lui aussi? Pourquoi ne pouvait-il pas parler correctement?
 
«Harry.» Je me plains, verrouillant mes bras autour de son cou pour le tirer plus près de moi. J'enterrai mon visage dans son cou. J'avais besoin de lui. Il me piqua, ça me faisait mal. Une brume occupa mon esprit, me brouillant complètement. J'étais tellement confuse.
 
Une autre pression et je poussai un petit cri. Ses actions m'apporta un flot encore étrange de plaisir, quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant. Mais la douleur qui l'accompagnait était trop envahissante pour l'ignorer. «Lia, ouvre les yeux... s'il te plaît.» Il supplia presque au milieu d'un halètement.
 
Je ne voulais pas ouvrir les yeux. Je ne serais pas capable de gérer la vue. Ce n'était pas moi. «Je t'aime.» Je sentis vibrer son murmure contre ma joue, conduisant mes émotions dans un état de chaos. Le pensait-il vraiment? Mais ça ne me rendit pas justice en soulageant ma douleur.
 
Harry continua ses poussés en moi et à un moment, je me suis senti comme si j'étais sur le point de pleurer. Qu'es que nous réaliserions après ces actions? Que se passera-t-il après?
 
 Nous respirions fortement, à bout de souffle pour permettre à nos corps de continuer. Harry gémit, sa main saisissant ma taille, alors que sa tête tomba dans mon cou.  Il y planta des baisers. J'ai appris à ignorer la sensation de picotement quand un sentiment plus fort est survenu en moi. Le plaisir s'agrandit considérablement, alors que mon corps tremblait, les muscles dans le creux de mon estomac se contractaient avant que l'ensemble de mon corps se relaxent. Mes yeux s'ouvrirent. Es-ce qu'Harry avait senti ça aussi?
 
«Je... t'aime.» Répéta Harry, murmurant contre mon cou. Il verrouilla ses bras autour de ma taille et posa sa joue contre ma poitrine, en respirant profondément.
 
Le battement bruyant de mon cœur rempli mes oreilles, mon esprit se battant avec des pensées contradictoires. Qu'est-ce que je venais de faire?


______

POV Harry
 
Je me suis réveillé seul. Mon bras enroulé autour d'un oreiller. C'était la place de quelqu'un que j'aurais voulu voir au petit matin. Je m'assis, passant mes doigts sur mes paupières lourdes. Je jetai un regard dans la chambre de motel à la recherche de Thalia. Elle n'était nulle part en vue. La peur surgit dans mon système à la possibilité qu'elle aurait pu me laisser. Ce serait la pire chose possible qu'elle pourrait me faire.
 
La nuit dernière avait été surréaliste, j'avais peur que ça soit un rêve. J'ai besoin d'elle. Maintenant. L'expérience avait été différente de toutes les autres. J'avais besoin de savoir qu'elle se sentait exactement comme je me sentais. Je n'ai jamais pensé que Thalia aurait pu avoir un tel impact sur moi. D'une certaine manière, elle avait réussi à envahir tous mes sens.
 
Je n'allais pas la laisser me filer entre les doigts. Je ferais tout ce qui est possible pour la garder près de moi.
 
«Thalia?» J'appelai, alors que je mis rapidement mes boxeurs. Je me poussai hors du lit et me dirigea vers la salle de bain, en train de prier pour qu'elle y soit.
 
«Lia?» Je donnai un coup avec mes doigts contre la porte.
 
Pas de réponse.
 
Mon inquiétude grandissant, alors que j'ouvrais la porte. Je fus accueilli par la vue de Thalia, assise sur le rebord de la baignoire, les yeux injectés de sang. «Qu-Qu'es-ce qui s'est passé?» Je ne m'attendais pas à ça, bien quand quelque sorte oui, mais pas dans la mesure où les veines dans ses yeux deviendraient de couleur rouge. Je détestais ça, je détestais quand elle pleurait.
 
«Que m'a tu fais?» Elle dit dans un murmure à peine audible, me regardant. Elle portait encore ma robe-chemise, et elle avait mis son jean. Je me sentais mal quand j'essayai de l'imaginer sans ses vêtements.
 
«Lia...» Je tendis ma main pour toucher la sienne, mais elle se projeta rapidement loin de moi, comme si elle avait peur de moi.

Baby Doll (version française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant