22.

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Ce matin là, le ciel était gris. Pluvieux, tel la tempête ravageant Noé sur sa barque.
Ce matin là, les gens passait les uns à côté des autres sans s'apercevoir de la présence de chacun. Chacun pour sois, comme toujours, comme au tout début. Les expressions dans leur visages dénudés de la moindre émotions étaient livides. Le soleil était caché par de sombres nuages, emprisonnant l'unique lumière de Magnolia, comme si les dieux caché en haut faisait abattre la tristesse et le désespoir sur les habitants, tous plus misérables les uns que les autres. Dans cette église, bondé de noir, de visages sombres, de larmes et de colère.

- Veuillez vous lever.

De nombreuses personnes se levèrent. Pour attirer l'attention passagère ils en faisaient trop. Au premier rang se trouvait ses amis. Tout ses amis, l'observant. Elle était calme. Apaisée. Une caractéristique qu'elle n'a jamais adopté, tout au long de sa vie. Elle était magnifique avec ses cheveux peignées et sa robe noir. Si belle, si épuisée.  Elle s'est battue toute sa vie et maintenant son combat est terminé, tel une soldate jetant son épée sur le champ de bataille, ravagée jusqu'à son dernier souffle.
Bourgeois, amis, prêtre, se retournèrent, affolé, lorsque que la porte de la grande salle s'ouvrit subitement, laissant apparaître une fille dont sa beauté simple interpella l'attention particulière d'un jeune homme aux cheveux roses, au premier rang. Ses yeux, rougis par la haine et son cœur, battant comme la pierre, elle avança avec ses jeans et son chandail d'une banalité incroyable, portant dans sa main, un costume. Ridicule, se diront tous ceux venue assister à la cérémonie sans avoir connu la défunte. De toute beauté, se diront toutes les personnes qui l'entouraient quand elle était pleinement vivante. Sans gêne, la jeune femme s'avança vers la fille sans vie et y déposa le costume, le costume de poulet.

- Adieux, ma soeur.




Mes yeux s'ouvrirent avec difficultés. J'étais ensevelis dans les bras de cet imbécile et tout me paraissait facile. Je m'éveillai pleinement. Je sortis du lit, regarda son cadran et m'aperçus qu'il était 3h27 du matin. Je posa un baiser sur son front, pris mes choses et rentra chez moi.
Mon appartement ressemblait à un dépotoir du à la fête d'hier soir. Gajeel et Levy dormaient paisiblement dans la chambre d'invités et les autres étaient rentrés chez eux.
Je me fit des œufs et chercha avec persistance mon téléphone. Mon pieds se planta alors sur le répondeur, débranché, laissé sur le plancher tel une pauvre merde. Je cria de douleur et partie chercher de la glace en vitesse. Après avoir calmé la douleur infantile de mon petit orteil sans défiance, je chercha une prise pour le répondeur. Branché, j'écouta le dernier message laissé.
Mon coeur cessa de battre. Tout autour de moi cessa d'exister. Je ne voyais plus rien. En une simple fraction de seconde mes poumons remplis d'air se vidèrent pour laisser place à la terreur. Tremblante, je courrai dans l'appartement de mon voisin pour le réveiller.

-Lucy??? Qui a t'il ??!! Pourquoi tu pleures ?!

Je voyais les larmes déborder de mes yeux sanglants. Désormais. À jamais. Plus rien autour de moi n'existait.

- C'EST CANA!!! AMÈNE MOI À L'HÔPITAL TOUT DE SUITE!!

Sans prendre la peine de se changer, il se leva et nous partîmes tout les deux en courant. La rage me rendit folle. L'adrénaline me submergeait. Je sautais les marches, comme si à présent, il m'était égale d'être blessée. Passant en courant devant la réceptionniste, nous grimpâmes sur sa moto, il démarra. Je m'agrippais à lui, priant les dieux. Je ne croyais pas en eux mais pour une fois, je me pliais en deux, les suppliants d'exaucer mon souhait. Le vent essuya mes larmes. À présent le temps n'avait plus d'importance. Griller deux, trois feux rouges ne me préoccupait plus.

PDV Natsu.

Toute ma vie, je me souviendrai des cris sanglants que poussait Lucy lors de son entrée dans l'hôpital. Son visage rouge et ses yeux en larmes. L'infirmière d'une voix sanglante, prononça les mots suivants: Je suis désolé. Voilà les trois mots qu'elle prononça. Une fois ces trois mots prononcés, je venais de perdre Lucy pour toujours. L'obscurité s'empara d'elle et sa colère d'une obscurité submergeante l'envahit. Cinq infirmières se ruèrent sur elle pour l'immobiliser. Elle se débattait de toute ses forces, hurlant le prénom de sa sœur. Quand à moi je restais figé, sous le choc. Mes mains tremblaient tranquillement pendant que mon coeur lui, n'avait jamais battu aussi fort.

Fin PDV Natsu.

Fiore, réputé pour ses forêts d'une abondance surprenante, servant de maison aux animaux.
Quelque part dans ses contrées remplies d'arbres et de conifères se dressait un château. Imposant par la taille, terrifiant, au delà des murs de pierres, aux limites des sapins verts , sous les ordres d'un roi, tenant par la peur, son peuple tenaillé.
Du haut du pont-levis, des cuisines surchargées de servantes, de pièces d'une inutilités pétrifiantes, de chambres d'enfants et de salles de réceptions sublimes ce trouvait un trône. Sur ce trône ce trouvait un homme d'une barbe légère et de cheveux aussi blonds que l'or de la salle de trésors.

- Cana Alberona est morte. Nous le savons à présent de sources sûres.

Pensif, il se dressa.

- Il est maintenant temps de ramener Lucy à la maison.





Si vous avez rien compris, relisez tout les chapitres, longue vie à moi. Mdr. Et a vous. Je vous aimes. Bonne nuit.

Nalu - Lucy DragneelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant