10 Décembre

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" Je l'ai !"  S'écria Ginny Weasley en dévalant à vive allure les escaliers.

Dans la salle commune, toutes les têtes se levèrent. Fred et George Weasley attendaient de pied ferme leur petite soeur devant les marches du dortoir des filles et celle ci arriva comme une furie.

Elle balança ce qu'elle avait dans les mains dans celles d'un de ses frères, les bouscula, puis monta les dortoirs des garçons pour échapper à la seconde jeune fille qui déboula après elle. George qui avait intercepter l'objet que la rouquine avait lancé, le fit passer discrètement à son frère qui le fourra dans un sac à dos rouge.

"Où est-elle ?!" S'écria Hermione en essayant de pousser les jumeaux qui lui bouchaient la sortie. " Où est Ginny ? Oh et puis je suis certaine que c'est vous qui l'avait récupéré !".

La brune avait les joues rouges de colères, ses cheveux étaient encore plus mal coiffés que d'habitude et elle mit ses mains sur ses hanches d'un air autoritaire.

"Mais de quoi parles-tu Herminionne ?" Fit Fred d'un air angélique.

"Ne fait pas l'imbécile George !" Elle s'arrêta quelques instants et scruta le visage de son interlocuteur "Fred je veux dire. Mais peu importe ! Je veux que vous me le rendiez !"

Elle aperçut le sac à dos et essaya de le saisir, mais Fred fut plus rapide et le leva au dessus de sa propre tête, et même en se mettant sur la pointe des pieds, la Gryffondor était trop petite.

"Je ne vois toujours pas de quoi tu parles Herminionne" Continua George, un petit sourire malsain au coin des lèvres.

Elle leva ses yeux chocolats vers lui et le foudroya du regard.

" Tu es aussi crétin que ton frère ! Je sais que c'est vous qui avez mon...Mon..." Les joues d'Hermione devinrent encore plus rouge, mais de gêne cette fois-ci " Ne me force pas à le dire !".

Les jumeaux se lancèrent un regard complice, qui agaça encore plus la née-moldus.

"Très bien" Elle croisa ses bras sur sa poitrine " Je vous pris de cesser ce petit manège les garçons"

"Oh arrête on dirait notre mère" George plissa le nez en faisant la grimace.

" C'est quoi votre jeu débile là ? D'abord c'était voler les sous-vêtements des garçons, maintenant ceux des filles ! Je ne cautionne pas, surtout si un des sous-vêtements en question m'appartient..."

Fred fouilla un instant dans le sac et en ressorti un bout de tissu en ricanant.

"Tu veux parler de ça ?" Dit-il en mettant sous le nez d'Hermione un soutiens-gorge.

Furieuse, elle essaya de l'attraper, mais le rouquin le lança à son jumeau, qui le lança à Neville, qui, surpris, le lança à Seamus, qui le lança à Dean... Et bientôt tous les élèves de la salle commune eurent en main le sous-vêtement d'Hermione. Quand Harry l'intercepta, il fit stopper le jeu en rendant son bien à Hermione avec un petit sourire gêné.

La sorcière le remercia, donna une claque à chacun des jumeaux et monta dans son dortoir en maudissant Ginny Weasley sur sept générations. 

OoOoOoO

"Bonjour Potter" Salua Drago Malefoy.

"Alors, cette veste ?" Ricana Harry en faisant abstraction des formules de politesse.

Le blond eut très envie de faire un geste vulgaire de la main, mais il se retint, se rappelant son éducation, et papa et maman qui serait pas fier du petit Dragounet. Il se contenta donc d'une grimace ridicule qui fit ricaner Harry.

" Tu sais" Commença le Gryffondor "Parfois j'oublie que c'est un rêve".

Il avait un petit sourire gêné et se sentait mal à l'aise, tandis que son interlocuteur était toujours de marbre.

" Peut-être que c'est réel" Proposa Drago avec hésitation.

Le survivant s'offusqua en portant sa main droite à son coeur.

"Cela signifierait que le ô grand Drago Malefoy, daigne me tenir compagnie tous les soirs. Dis donc Malefoy, t'es pas un peu gay sur les bords ?"

Une ombre passa dans les yeux déjà si sinistre de Malefoy et il pinça légèrement les lèvres. Il ne supportait pas ce genre d'ironie.

Harry le regarda, incrédule.

"Attend ? T'es vraiment ?" Il s'arrêta et ouvrit de grands yeux " Euh...Je m'excuse alors."

" Ca n'a aucune importance, vu que je ne suis qu'un rêve" Répliqua-t-il d'un ton amer.

Avant que l'attrapeur de Gryffondor ne puisse répondre quoi que ce soit, il poursuivit:

"Bon, dépêche toi de faire apparaître quelque chose, j'ai pas que ça à faire".

Voyant que Drago était irrité, Harry n'osa pas répondre parce qu'il savait que ça aller mal se terminer, et contrairement au blond, il savait se stopper avant que ça finisse en "Drame". Il se racla la gorge.

Un mignon petit ourson crème d'une dizaine de centimètre apparut dans le coin jadis vide de la pièce. Il avait des boutons noirs à la place des yeux et un joli ruban vert pomme autours du cou. Le survivant se pencha pour le saisir et le tendit à Drago.

" Si ça peut te rendre plus aimable".

Le Serpentard marmonna un vague merci en attrapant la peluche et dès que ses doigts frôlèrent ceux d'Harry, le sol s'ouvrit sous les pieds de ce dernier.

Il se réveilla, une mèche de cheveux lui collant au front, les pieds enroulaient dans la couverture. Il s'efforça de reprendre ses esprits et posa ses lunettes sur le bout de son nez pour y voir plus clair.

Il se demandait si Drago avait raison. Si tout ça était réel. Ou alors il devenait fou, complètement fou. Il n'avait aucune preuve qui pourrait lui prouver que tout ça n'était pas que dans sa tête. Que c'était plus complexe que ça.

Il entendit toquer à la fenêtre. Il pesta en se levant et en ouvrant la fenêtre, l'air frais lui fouetta le visage. Il tomba nez à nez avec un grand duc majestueux, qui pénétra dans la pièce en laissant tomber sur le sol un colis emballé dans du papier kraft. Suite à cela, il emprunta le chemin de retour et disparut dans l'obscurité. Son maître n'attendait visiblement pas de réponse.

Harry referma la fenêtre en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ses camarades et alla chercher sa baguette pour faire de la lumière. Il déballa lentement le colis, en grimaçant à chaque froissement de papier, et à son grand étonnement, il trouva un nounours.

Il le regarda sur tous les côtés, et il était identique à celui qu'il avait donné à Drago dans son rêve, mis à part que le ruban vert avait été remplacé par un ruban rouge.

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