Fatiguée

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 Le lendemain, je suis réveillée par le soleil qui tape sur mon visage. La chaleur douce me fait papillonner les yeux et je finis par me rendre compte que le blond me fixe. Je sursaute en arrière, amnésique pendant deux secondes de ce qui c'est passé la veille.

- Désolé... Je ne voulais pas te faire peur.

Je n'ai pas le temps de dire quelque chose qu'il me tend plusieurs sous vêtements féminins.

- J'ai trouvé ça dans les tiroirs de la princesse Zelda. J'ai pensé que ça te serrais utile.

Je suis choqué quelques secondes du « princesse », redoutant d'être tombé sur une monarchie mais je diverge rapidement sur le vol de sous vêtements d'une personnalité probablement iconique. Je les prends en le remerciant timidement.

- Et comment tu as réussi à lui prendre ça ?, demande-je en me redressant sur le lit.

- Tout le monde me fait confiance ici donc c'est pas si compliqué de voler., dit-il en me faisant un clin d'œil, Enfin bon, c'est pas tout mais dépêche toi. On part dès que tu seras prête.

Je me lève dans un grognement. Je regarde par la fenêtre, me rendant compte que j'ai du dormir pendant un moment puisque le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Je me traîne jusqu'à la salle de bain pour me rafraîchir et m'habille avec une autre de ses tenus. Quand je ressors, Link me tend un sac à moitié remplit.

- Si tu as quelques affaires à emporter., me propose-t-il.

Je le prend et y fourre les cadeaux de Link et ma serviette chérie.

Il m'explique que je dois me faire le plus discret possible sans trop me donner plus de détails. On sort de la chambre qui était en hauteur et on parvient finalement sans encombre aux écuries. Il me fait monter sur un cheval magnifique et il passe devant.

- Accroche toi à moi., me conseille-t-il, Ça risque de secouer.

- J'ai déjà fait du cheval et...

La jument se cabre et je manque de tomber. Je m'accrocher juste à temps à ses épaules. Il fait un petit rire et fait claquer les brides. Je passe finalement mes bras autours de sa taille, sentant ses muscles sous sa tunique.

On s'éloigne petit à petit et je peux remarquer qu'on vient de sortir d'un château gigantesque dont l'architecture me paraît irréel. Je prends la confiance et pose ma tête sur son dos pour regarder les paysages défiler sous mes yeux.

Je ne sais pas combien de temps ça dure mais le temps passe assez rapidement pour que je ne sature pas. Il arrête sa jument et je dessers mon étreinte dans la foulée. On descend du dos du cheval et je regarde la petite maison qui se présente à nous : deux étages, un immense jardin, un potager et même un enclot pour des animaux. Le seul problème, c'est qu'il y a de nombreux travaux à faire.

Je marche un peu pour dégourdir mes jambes mais je me sens tout de même extrêmement fatiguée. Je pénètre à l'intérieur pour découvrir une pièce très sale qui remplit mes poumons de poussières. A la droite, une grande cuisine avec une petite table et à la gauche, un grand salon rempli de canapé et de fauteuils entassés les uns sur les autres.

- Tu es sûr que plus personne ne vit dans cette maison ?, demande-je.

Il prend toutes nos affaires et les pose sur la table.

- Oui. Ne t'inquiètes pas.

Je monte les escaliers dont les marches grincent à chaque marche. En haut, il y a deux chambres et une salle de bain en piteux état. Comme une enfant, je déclare :

- Je prends celle de gauche !

Je suis assez fière de mon choix car les chambres ont beaux faire la même taille, je possède un petit balcon supplémentaire. Je redescends en bas et baille gracieusement.

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