8- Charlène

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-Hello! Hello!!! c'est moi...

Elle semblait suffoquer.

-C'est moi Charly... enfin,... Charlène. Vous me reconnaissez?

-Charly??? ... Qu'est-ce que tu fous dans ce déguisement?

-On n'est pas au carnaval de Rio!

A la vue de cette "créature", Luc devint soudain inquiet.

-Rentrons, voulez-vous? Je ne tiens pas à ce que les voisins nous voient.


                                                            *

                                                 *                     *


Ils pénétrèrent dans le petit jardin, isolé des autres villas par une rangée de cyprès.

Luc qui ouvrait la marche, ressortit sa lampe torche. L'allée centrale manquait cruellement de lumière. Il est vrai qu'il faisait particulièrement sombre ce soir là.

Charlène faillit trébucher plusieurs fois, juchée sur ses talons de dix-huit centimètres de haut.

Une veilleuse éclairait le perron. Ainsi que l'imposante porte métallique.


-Zut!!! Je me suis fait encore avoir, se lamenta Luc. Dans ma précipitation, j'ai oublié mes clés à l'intérieur.

-Nous voilà dans de beaux draps!

-Tu ne peux plus ouvrir?

-Malheureusement, non. C'est une porte blindée, vois-tu. Son système de sécurité est ainsi conçu que lorsque la porte se referme, on ne peut plus l'ouvrir de l'extérieur si l'on n'a pas les clés avec soi.

-Comme pour une chambre d'hôtel, en somme?

-Exactement.

-Ah! Nous voilà bien. C'était la seconde fois, déjà, qu'Alex se lamentait.

-Sacré Pique-La-Lune, tu ne changeras donc jamais. Toujours aussi tête en l'air.

Luc joignit ses deux mains en signe de prière. Se voulant rassurant.

-Mais pas d'affolement. Aucune inquiétude, ce n'est pas la première fois que ce fâcheux incident m'arrive.

J'ai la solution. Suivez-moi.


Il ralluma sa lampe-torche et conduisit le groupe à l'arrière de la maison.Ils avançaient à taton. Certains se heurtaient à quelques pots de géranium.

Ils s'immobilisèrent devant un vieil abri de jardin qui menaçait de tomber en ruine.

-Je ne le ferme jamais à clé, on ne sait jamais.

-En même temps, on risque pas de te le voler, vu son état...

Alex reçut un violent coup de coude de la part de Pierre.

Mais Luc venait de s'introduire à l'intérieur du cabanon. La remarque d'Alex resta sans réponse.

-Je l'ai !

En ressortant, Luc tenait fièrement un petit trousseau de clés.

-Je ne me souvenais plus où je les avais cachées. Elles étaient dans le tiroir de mon établi, tout au fond.

Ils reprirent tous les quatre le chemin inverse, Charlène et Alex fermant la marche, un peu à l'écart.


Devant la démarche instable de Charlène, Alex s'était proposé de la soutenir, lui offrant volontiers son bras.

-Tu est ravissant...e. Franchement, je ne t'aurais pas reconnue. Surtout avec cette petite robe rouge. 

-Tu aimes? 

-Enormément. En plus, c'est la couleur que je préfère.

-Nous avons des goûts communs, alors.

Elle s'était rapprochée au plus près d'Alex. Agrippant son avant bras d'une main, palpant sans vergogne son biceps, de l'autre.

-Ben dis-donc, tu m'as l'air de tenir la grande forme. Que du muscle!

Une bouffée d'orgueil envahit Alex.

Elle lui tâtait à présent les abdos . 

 Il contracta encore plus ses muscles. Ah, si elle s'aventurait sur ce terrain là, elle ne serait pas déçue.

Il lui répondit suffisamment fort pour que tout le monde entende.

-En effet, je m'entretiens. Hygiène de vie irréprochable, et Jogging tous les matins à six heures. A cinq cents mètres de chez moi, dans un petit bois. Rien de mieux avant de commencer une journée de travail.

La main de Charlène explorait à présent les pectoraux gonflés à bloc.

-Hummm! Je vois ça. Un véritable athlète. Moi les sportifs, ça ma toujours émoustillée. 

"Une vraie tarlouze", pensa Pierre malgré lui.

-Je rêverais de me faire Galfione.

-Ouais ! Sa perche, tu veux dire!


Et ils partirent d'un rire sonore qui dût s'entendre à l'autre bout de la rue.

Luc se retourna et braqua sa torche sur les deux trouble-fêtes.

-CHARL...lène!!! Moins fort. Les voisins vont entendre.

Et il fit un rapide signe de croix.

SIX PETITS BLANCSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant