Chapitre 9 : Bouquet brûlant

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La même aura apaisante... qui m'enveloppe de sa chaleur. Le même parfum... que j'aime tant.

J'ouvris les yeux. C'était lui. Devant moi, orné de son majestueux tatouage, le dos nu et musclé, dormait l'homme avec qui j'avais partagé une deuxième nuit. Des mèches sombres lui tombaient délicatement sur la nuque et un pan de drap blanc le recouvrait jusqu'au bassin. Toujours étourdie par le réveil, j'avançai une main tremblante de désir vers cette flaque de chair. Mes doigts effleurèrent sa peau brûlante et lisse. Je sentis un frisson le parcourir, et dévalai ma caresse jusqu'au creux de ses reins. Ma vue se fit moins trouble et mes esprits me revinrent. Il se retourna d'une lenteur insoutenable et posa ses yeux à demi-ouverts dans les miens. C'est alors que je sortis du monde des rêves, le cœur battant de honte, sans pouvoir toutefois émettre le moindre son.

Dis quelque chose, je t'en supplie...

Mais il se contentait seulement de me regarder. Je roulai sur l'épaule de façon à me placer dos à lui pour cacher ma gêne.

Fais comme s'il ne s'était rien passé, Nami. Dors. Dors !

Mon Commandant entreprit néanmoins les choses différemment. Il enroula le bras autour de ma taille et me colla à lui en enfouissant son visage dans mon cou.

« Désolé, on peut rester comme ça un moment ? » souffla-t-il.

Cela ne sonnait pas comme une question. Je me détendis. Plusieurs minutes passèrent, peut-être même des heures. Je succombai doucement à la fatigue pesante, quand quelque chose vibra contre ma cuisse. S'en suivit un râle qui me réveilla pour de bon. Ace se redressa et prit l'escargophone de sa poche pour y répondre d'un très aimable :

« Quoi ? » d'une voix rauque et lasse.

Je me redressai à mon tour et attendit la fin de la conversation pour lui demander qui c'était.

« Marco, répondit-il dans un bâillement.

— Marco-san ? Que veut-il ?

— Qu'on le rejoigne dans une taverne du centre-ville. »

Et c'est ce que nous fîmes, une fois préparés. La taverne n'était pas très loin de notre hôtel et nous pûmes la trouver facilement. Marco-san était assis à une table avec Thatch-san, l'air soucieux.

« Qu'y a-t-il ? lui demanda Ace.

— Eh bien, la rumeur court que la Marine a accosté sur cette île il y a peu.

— Quoi, c'est tout ? C'est pour ça que tu fais tout un cinéma ?

— Ce n'est pas « tout », coupa Thatch-san. Ton grand-père en ferait aussi partie.

— Le vieux ? Qu'est-ce qu'il viendrait faire dans ce trou paumé ?

— Le Vice-Amiral Garp ? demandai-je, effrayée.

— Ah, c'est vrai que tu l'as déjà rencontré, Nami, remarqua Ace.

— Ouais... C'était... Comment dire... Une rencontre très éprouvante... Disons juste qu'il a failli nous tuer. Ton grand-père est-il vraiment humain ?

— Je me pose encore la question... grimaça-t-il. Mais tant mieux s'il est ici, ça ne sera que plus amusant.

— Je ne vois pas vraiment en quoi ce serait amusant... murmurai-je, crispée.

— N'aie pas peur Nami, ils ne peuvent rien contre les pirates de Barbe Blanche.

— Mais tu es de sa famille ; il n'oserait pas te livrer au Gouvernement, non ?

Orange flambée [AcexNami]Where stories live. Discover now