Chapitre 19

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[Voici le dernier chapitre + l'épilogue. J'espère qu'ils vous plairont, merci du fond du coeur et... sachez que j'ai un coeur de guimauve quand je veux.]

           

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Louis se souvenait distinctement du jour où il avait cessé de croire aux contes de fée. Il avait neuf ans, et sa mère était rentré avec un coquard à l'oeil parce que son copain de l'époque l'avait frappé. Il adorait cet homme pourtant et l'avait toujours un peu idéalisé depuis son regard de gosse qui avait besoin d'un père. Il l'imaginait comme le prince qui viendrait sauver sa maman. 

Depuis, il avait compris que tout ça était faux. Il savait que sa mère n'était pas une princesse, et qu'elle n'avait besoin de personne pour s'en sortir, qu'elle pouvait vaincre les dragons du monde entier, toute seule. 

Que les histoires de belles princesses endormies qu'on réveille d'un baiser, ça n'existe que dans les Disney et les contes de Perrault. 

Pourtant, penché au-dessus de Harry, tenant son visage entre ses mains, il aurait voulu que ses larmes qui roulaient sur les joues de la sirène le réveille, comme dans Raiponce. 

Rien ne se passa.

Les hommes du village transportèrent le corps d'Harry. Louis ne voulut pas le lâcher, se tenant désespérément à sa main. La paume d'Harry n'avait plus rien de sa douceur, elle était comme abimée par le sel de la mer, sa peau gondolée par le remous des vagues. Louis n'avait même plus la force de pleurer, mais lorsque que quelqu'un voulut l'arracher de la main d'Harry il se mit à hurler et on le laissa tranquille. 

On porta Harry jusqu'à l'infirmerie du village et il fut déposé sans ménagement sur un lit sans draps. Louis aurait voulu les frapper, leur dire de faire attention que Harry était important, qu'il était la meilleure personne de ce monde et qu'il méritait l'univers et bien plus encore, mais de ça non plus, il n'avait pas le courage. 

Parce qu'Harry était mort maintenant et que plus rien n'avait de sens. 

On les laissa tous les deux pendant quelques minutes. Louis assis sur une chaise en plastiqe, serrant la sirène qui avait à présent des jambes, incapable de réaliser vraiment ce qu'il se passait. Il se repassait en boucle les images de ce qui venait de se dérouler. Sa fuite au petit matin, le trajet en train, Malek qui avait roulé si vite et puis le corps d'Harry sur la plage, le sable plein de sang, les gens autour, lui qui sentait son ventre se soulever de douleur, les yeux de la sirène, clos. Il s'avança un peu, et toucha de sa main libre le visage blanc d'Harry. Il avait du sable sur les lèvres et dans les mèches de ses cheveux. C'était si étrange de le voir là, allongé dans le monde terrestre. Ses jambes étaient recouvertes d'un draps, mais Louis ne voulait pas le soulever. Il ne voulait pas voir ça. 

Le rêve d'Harry. Il y était presque. 

Pourquoi la vie était-elle si cruelle ?

Il s'allongea à moitié contre Harry, le serrant dans ses bras. Cette fois, il se mit réellement à sangloter, ne pouvant plus se retenir. Les regards des autres étaient insuportables dehors, mais il était seul à présent. 

Et si l'océan - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant