Chapitre 30 - Elwin

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Je m’étais réveiller en hurlant, en pleine panique. Je n’arrivai pas à me rappeler de mon rêve, mais c’était incontestablement un cauchemar. Tout ce que je savais est que Simon en faisait partit.

Il faisait noir, dans ma chambre. Les lumières ne s’étaient toujours pas rallumé d’elle-même. Je n’avais jamais eu peur du noir, mais là, il me faisait quelque chose. J’avais l’impression que tout et n’importe quoi pourrait être là, juste devant moi, prêt à me dévorer, et que je n’avais aucun moyen de le savoir.

Mon cœur cognait dans ma poitrine, je n’entendais plus que les boom, boom assourdissant. Je pris plusieurs grandes inspirations, essayant de me calmer. Ça va, El, c’était juste un rêve.

Je me levai et cherchai la lampe à tâtons, jusqu’à la trouver et l’allumer. Je me retournai aussitôt pour regarder dans chaque recoin de la chambre ; aucun monstre n’était là, à m’épier, attendant le meilleur moment pour me bouffer. Il n’y avait rien.

Je retournai vers mon lit, prêt à me recoucher et gardant la lumière pour éviter un autre cauchemar, mais en chemin, je marchai sur quelque chose qui m’entra douloureusement dans le gros orteil. Je m’assis sur le lit et regardai sous mon pied ; un morceau de verre. Quand je m’étais réveiller, en pleine panique, j’avais dû pousser le verre d’eau sur ma table de chevet. Le verre s’était cassé et l’eau s’était rependu en flaque tout autour de mon lit.

J’appuyai sur le bouton pour appeler Finlah, jugeant qu’il vaudrait mieux qu’il vienne faire le ménage avant que je m’écorche les deux pieds. Mais ensuite, mon regard se perdit dans la flaque, et mon cauchemar me revint aussitôt en tête... Il y avait Simon... et de l’eau. Beaucoup d’eau. La panique me revint aussitôt. Ça va, c’est un rêve, juste un rêve !

Dans ce silence presque absolu, j’arrivais à entendre, venant de loin, des pas s’approcher, sûrement Finlah qui venait voir ce qui se passait. Je me laissais tomber au sol, mouillant mon pantalon blanc, prit le plus gros morceau de verre que je trouvai, puis me l’enfonçai dans le pied de toute mes forces.

Finlah arriva dans la chambre alors que j’avais toujours le morceau de verre dans le pied et les larmes aux yeux sous la douleur. En fermant les yeux, tout ce que j’avais vu, c’était du noir, des cris assourdis, du froid...

- Elwin ! s’écria Finlah en s’accroupissant près de moi. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Il prit le morceau de verre et, d’un coup, l’arracha de mon pied. Un gémissement s’échappa malgré moi de ma bouche et je fermais encore une fois les yeux ; toujours les mêmes images ; du noir.

- J’ai fait un cauchemar, dis-je en retenant mes larmes. Je me suis réveillée en sursaut, j’ai accrocher le verre et il s’est cassé en tombant. J’ai tombé du lit, et le verre m’est entré dans le pied.

Finlah fronça les sourcils ; il voyait bien que c’était une drôle de façon de s’entrer du verre dans le pied. J’aurai pu marcher dessus, sauf que là, le morceau s’était entré au-dessus du pied.

- Je peux aller à l’infirmerie ? dis-je en m’essuyant les yeux.

- Oui, bien sûr, c’est la chose à faire, dit Finlah. Viens là, je vais te porter...

Finlah me prit dans ses bras, m’évitant de marcher sur mon pied écorché, et m’entraina à l’infirmerie. Finlah n’arrêtait plus de bailler ; il devait sûrement être très tôt.

En peu de temps, nous étions arrivées à l’infirmerie. Sauf qu’il n’y avait aucune infirmière – elles devaient sûrement dormir, comme tout le monde. Finlah me déposa dans le lit et me tourna le dos pour laisser aller un très gros bâillement.

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