Prologue

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(  Blue Foundation- Eyes on fire )


- Asseyez-vous mademoiselle ! N'ayez pas peur, je vous en prie...

Ma main avait à peine effleuré le bois de la porte, que la femme avait déjà sentit ma présence. Poussant la porte, j'entrais dans son bureau. Parfaitement rangé, comme surement sa vie, elle était installée sur une chaise roulante. Avec classe, elle était habillée comme ses femmes indépendantes qui contrôlaient à elle seule une partie du monde. Sans crainte, elle me souriait de ses parfaites dents blanches. Pourtant souvent derrière des apparences trompeuses se cachaient une part d'horreur et moi pas dupe de son stratagème, je lui lançais l'un de mes regards les plus noirs. Ce n'est peut-être rien mais hors de question que je lui montre ma sympathie. Cette furie avait surement tué plus d'une fois et de ses mains tâchées d'un sang innocent elle m'en tendait une. Pour commencer sur de bonnes bases, disait-t-elle .... Elle se moquait bien de moi... D'un geste brusque, je refusais de lui serrer la main. Restant debout, les bras croisés, je l'observais.

Comment en à peine un mois pouvait-on autant tomber aussi bas ?

« - Cela est triste de vous voir dans cet état. Sachez qu'en tant que femme... »

Elle savait très bien manipulée mais dans le silence, je manquais de lui rappeler que l'état dans lequel j'étais avait été ordonné par l'un de ses supérieurs. Alors ses compassions à deux balles, elle pouvait bien se les garder.

« - Tout ça à cause de votre amour pour... Ce ... Monstre ... J'imagine que vous avez dû souffrir de ressentir des sentiments aussi inhumains. »

Drôle comparaison entre sa définition d'un monstre et la mienne. A mon avis, ses mots n'ont aucun sens et elle a dû être bernée par tous ce qui l'entoure. Mais jugée par son propre arbitre ne doit pas être quelque chose de naturelle chez elle. C'est pourquoi le monstre dont elle aime tant parler n'est qu'une facette de sa propre personnalité.

En même temps, pourquoi se donner la peine de réfléchir lorsque nous sommes payés pour être con ?

« -Mais heureusement grâce moi, nous effacerons toutes traces de vos sentiments... Les éradiquer ... Qu'il n'en reste plus rien...

- Ah oui...? Et comment voulez-vous y arriver, demandais-je en me moquant d'elle, le sourire mauvais ?

- Eh bien nous allons essayer de comprendre d'où viennent tous ses passions. Puis nous feront en sorte que vous n'y penserez plus...

- Parce que vous pensez vraiment que je vais me confier ? A vous ?

- Je vous conseille de coopérer. Ici sinon nous savons très bien faire parler les langues muettes dans votre genre. »

Encore des tortures, je l'avais bien compris son allusion. Les dernières que j'avais souffertes m'avaient traumatisées. Ça pour arriver à nous faire souffrir, ils sont professionnels.

« - Seulement dommage pour vous, ce n'est pas aujourd'hui que je parlerais..., m'exclamais-je.

- Vous n'êtes pas très forte... Ce ne sera pas compliqué... Croyez-en mon expérience... »

Faible disait-elle de moi. Les poings serrés, mon dégoût pour elle était déjà extrême. Ses cruels mots n'aggravaient que la situation.

« Votre soi-disant Peter vous a bien berné ! Comment avez-vous pu croire une abomination tel que lui ? »

Dans ses mains, elle tenait une photo de Peter et dans un geste bref, elle la déchira. Les morceaux du corps de sa photo reposaient dans les paumes de ses mains et avec un petit sourire, elle me demanda :

« - Est-ce que tu pourrais allée jeter cette saleté à la poubelle ? Derrière toi, près de la porte. »

Au lieu, de les prendre, une baffe se colla à sa joue remplit de blush. De quel droit, pouvait-elle se comporter ainsi avec moi ? Dans un élan de colère, je renversais les affaires sur son bureau. L'écran de son ordinateur se brisa sur le sol, le verre vint me griffer la main, je saignai mais plus rien ne me touchais. Les feuilles sur son bureau, d'un geste brisque, je les fis voler. Une fois que toutes ses affaires et tout ce qui se pouvait être précieux à ses yeux furent brisés en mille morceaux, je lui lançais avec un petit sourire :

« - Sachez madame qu'importe les méthodes que vous utiliserez sur moi, jamais je ne regretterais mes sentiments pour Peter Maximoff et pour le prouver à chaque fois que vous oserez lui manquer de respect, ce sera un coup de ma part. Et comme vous le dites si bien, vu l'état dans lequel je suis, je vous conseillerais de ne pas continuer. »

Sur ces derniers mots, je pris la porte, fière d'avoir réussi à lui clouer le bec.

La femme se remettant de ses émotions prit son téléphone et depuis le couloir, nous pouvions l'entendre parler à son correspondant : «

- Très bien, Mr Hudson, nous allons passer à la vitesse supérieure... Oui, il est hors de question que cela continu. Je m'en occupe... Faite moi confiance pour la détruire... Ce qui restera d'elle ne sera qu'une âme lasse de tous sentiments » 

" Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font du mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire"

Albert Einstein

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