18. "Soirée"

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Qui est votre wattpadienne préférée ? Elynion bien sûr ! Elle a eu la gentillesse de décrypter mon écriture et de la transcrire sur ordinateur, chose qui me sort par les yeux en ce moment (je passe mes journées à faire des rapports sour Word -marre-). Grâce à elle donc le nouveau GL est sorti. Très bonne lecture !

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Je ne saurai dire à quel moment exact la Terre s'est arrêtée de tourner, ni celui où j'ai réussi à retirer ma robe, ni même comment j'ai pu retourner dans mon lit. Quoi qu'il en soit je suis là, noyée sous les couettes et les oreillers, accrochée au bras de Xyrus comme si ma vie en dépendait. Je regarde au-delà de son torse la pluie tomber sur Londres. Les gouttes d'eau frappent les vitres en rythme et créent une douce musique que les oreilles post-cuites savent apprécier comme nulles autres. Une sonnerie m'a éveillée quelques instants plus tôt, Xyrus a eu le bon réflexe de l'éteindre dans la foulée avant de refermer les yeux. Les calme est revenu sitôt après sa disparition, nous allons pouvoir continuer à nous reposer. Mais la sonnerie retentit à nouveau, insistante. Cette fois Xyrus décroche. Il se redresse et aboie une question à son interlocuteur. Le ton est sec, la voix rauque, mon « alcoolyte » semble agacé, ce que je peux comprendre pour l'être également.

— Quoi ?

Quelques murmures se font entendre, je ne distingue pas les mots, mais la tension de Xyrus s'accroît alors qu'il lâche un juron sonore.

— Cela m'était sorti de l'esprit ! Envoyez une voiture, nous serons prêts dans un quart d'heure, et prévenez ma tante, qu'elle bosse un peu.

Je me redresse à mon tour, en quête d'explications, la sieste est terminée. Xyrus m'annonce que nous sommes en retard à la soirée de Noël de son entreprise. Un coup d'œil à l'horloge murale au-dessus du miroir qui fait face au lit vient contredire son affirmation. Il n'est guère plus de seize heures. Je mentionne cette anomalie aussitôt réfutée par une précision qui eut pu m'être utile pour éviter la confusion : c'est un goûter de Noël, avec un sapin, un père-Noël et du rhum dans le thé.

— Ne me parle plus jamais d'alcool.

La simple évocation d'un breuvage en contenant me donne la nausée. Xyrus ricane puis s'enfuit, probablement vers sa chambre. Je me lance le difficile défi de réussir à être prête dans les temps. Je remercie ma mère et son esprit organisé, elle a insisté pour m'aider à préparer mes tenues. Je sais exactement quels accessoires porter avec quels vêtements et tout était bien trié dans mes valises. Le plus difficile a eu lieu avant : prendre une douche et effacer toutes traces de la cuite. Avec une rapidité insoupçonnée, je termine dans les temps. Lorsque Xyrus revient frapper à ma porte je suis prête. Lui-même ne ressemble plus à l'épave qu'il était une quinzaine de minutes plus tôt, bien au contraire. Il me paraît prêt à aller sur le tapis rouge. Il me scrute de la tête aux pieds et acquiesce avec satisfaction.

—Je savais que cette attitude de nymphe démodée n'était qu'un artifice afin que mes ladies tes ancêtres te laissent en paix.

Sourire, juste sourire, ne pas rétorquer que la situation est un soupçon plus complexe et que j'aime beaucoup mes autres tenues.

— Ma tante nous attend en bas, la voiture aussi.

Il me tend un bras sur lequel je pose une main puis nous quittons l'étage. Comme annoncé, sa tante est bien là, dans une simple robe noire courte sur laquelle se baladent des ribambelles de strass. Je la salue poliment mais n'ai qu'un bref mouvement de tête en guise de réponse. Xyrus s'en amuse, moi moins, je ne saurais pas quelle attitude adopter si j'étais à sa place.

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