Chapitre 24

1.7K 266 14
                                    


« Et si je t'aimais, pourrais-tu me pardonner ? » - de Moi


Amarok se tenait devant un trône majestueux. « Ils ne sont pas du tout prétentieux ici », se moquait-il en voyant la place royale.

Métatron n'avait pas pu le suivre jusque dans le château, des runes « anti anges » l'empêchant de pénétrer à l'intérieur. Et apparemment ce n'était pas les seules protections qui entouraient les lieux. Du moins c'était ce qu'avait affirmé l'Archange.  Mais Amarok n'était pas découragé pour autant. Il s'était entrainé dur pendant une année entière afin de pouvoir combattre Josephus. Il s'était entrainé s'en relâche pour tuer cet homme qui tenait Lolita entre ses griffes.

En repensant à son âme sœur, le cœur d'Amarok s'emballa. Il voulait la revoir. Est-ce qu'elle avait changé ? Est-ce qu'elle était la même ? Est-ce qu'elle l'attendait ? 

Des questions il s'en posait énormément. Mais la seule façon de connaitre les réponses étaient de voir Lolita de ses propres yeux :

-Le toutou est enfin arrivé. Nous t'avons attendu si longtemps, nous commencions à désespérer, se moqua la voix de Josephus.

Celui-ci descendait des escaliers, arrivant à quelques mètres d'Amarok. Josephus avait toujours ce même air arrogant sur le visage qu'il y avait un an :

-Tu as bien changé Amarok, constata Josephus. Et je ne parle pas seulement de ton apparence.

Changer ? Bien sûr qu'il avait changé. Il était plus puissant qu'il ne l'avait jamais été. Et s'il le désirait, Amarok pourrait reprendre sa place d'Alpha Suprême, ce titre qu'il avait abandonné il y a des siècles pour partir à la recherche de Lolita :

-Je suppose que tu es là pour reprendre les talismans.

-Non, je suis là pour récupérer mon âme sœur.

A ce moment-là, quelque chose s'illumina dans le regard de Josephus. Quelque chose qu'Amarok n'arrivait pas à déchiffrer sur le coup :

-Tu arrives trop tard, Amarok.

Alors le loup hurla de rage, ne voulant même pas savoir ce qu'insinuait Josephus par là. Se métamorphosant en loup, Amarok sauta sur Josephus. Celui-ci commença à jouer de la harpe mais cela n'affecta pas le loup enragé, qui attrapa Josephus par le bras, lui arrachant son membre en entier dans un hurlement de douleur de ce dernier.

Josephus lança un coup de pied à Amarok, qui esquiva habilement, reprenant une distance de sécurité entre lui et Josephus :

-Je vois, tu es devenu plus fort, souriait Josephus.

Josephus posa ses talismans au sol, se levant alors qu'Amarok revenait à la charge. Et au dernier moment, Josephus fit une chose que le loup ne remarqua que trop tard. Il enfonça sa main dans le corps du loup, l'éventrant de façon chirurgical.

Amarok s'effondra au sol, agonisant et pestant contre sa stupidité :

-Je dois te féliciter, Amarok. Personne n'avait réussi à me blessé avant toi. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas combattu avec ma propre force.

Mais lorsque le loup leva les yeux, il aperçut la silhouette de Lolita. Le corps de la fillette était recouvert de veines noires alors que son visage était sanguinolent. Amarok avait échoué, et c'est tout ce qu'il retint lorsqu'il sombra entre vie et mort.


***


J'étais dans la chambre, enfermée avec mes pensées.

J'avais soif, j'avais tellement soif. Et pourtant je voulais seulement sortir pour aller voir Amarok. Et j'avais si soif à la fois...

Je ne savais pas quoi faire.

Me prenant la tête entre mes mains, je grinçais des dents. Mon corps impur à cause du lien qui m'unissait à Josephus, un lien m'unissant à mon chevalier, mon protecteur...une malédiction...C'était douloureux. Et cette soif qui revenait à l'assaut pour me torturer encore. Pourquoi avais-je goûté le sang de mon ami Jésus par le passé ? « Parce qu'il était grièvement blessé lorsque tu l'as accueilli en toi, lorsque ta véritable forme était encore celle d'un chaudron », me rappelait une voix en moi.

Lâchant un soupir las, les souvenirs d'Elizabeth Bathory me revinrent en mémoire. J'avais vécu bien pire avec elle, la sorcière qui se baignait dans le sang jour après jour. Je n'allais pas faiblir à cause d'une petite rechute, j'étais plus forte que ça.

Entendant des bruits violents, je me levais avec peine. Il me fallut beaucoup d'effort pour arriver jusqu'aux escaliers et descendre.

Mais alors que je descendais, une odeur sucrée me parvint aux narines. Du sang...

Je connaissais ce sang. Je connaissais cette odeur.

Arrivant vers la salle de trône, la panique s'emparait de mon être tout entier. Je prenais alors conscience d'une chose. Si j'avais déjà eu l'impression de souffrir par le passé, aujourd'hui je comprenais que je n'avais jamais souffert de ma vie.

Baignant dans son sang, un corps des plus parfait était allongé, inconscient..., s'endormant :

-AMAROK ! hurlais-je en me précipitant sur l'homme inconscient.

Ses yeux étaient clos. Mon cœur avait cessé de battre dans ma poitrine alors que les larmes déferlaient sur mon visage, me rendant plus laide que je ne l'avais jamais été :

-Non..., tu n'as pas le droit de m'abandonner...

Je prenais le corps d'Amarok dans mes petites mains de fillette :

-Amarok, je t'en supplie...Je t'aime...

Mais il était trop tard. Le corps d'Amarok se refroidissait petit à petit à une vitesse impossible. Je berçais le corps comme si cela pouvait le réchauffer, réchauffer Amarok...

Mais il était trop tard. Il était trop tard. Trop tard...

Amarok était mort.


***********************************************************

Coucou ^^'

Encore un mort, et oui. Mais l'histoire n'est pas encore fini, ne m'abandonnez pas en chemin, s'il-vous-plait...

 Mais l'histoire n'est pas encore fini, ne m'abandonnez pas en chemin, s'il-vous-plait

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.


Pour ceux et celles qui restent, nous nous retrouverons pour le chapitre 25.

Bye Bye ^^

Alter Ego (Tome 3) - L'Âme SœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant