Chapitre 34: L'enveloppe de papier kraft

2K 129 13
                                    

"On est tellement morts." grogna Alex alors que les garçons me regardaient me précipiter dans l'appartement en essayant de récupérer mes affaires.

Après le dîner au restaurant, nous sommes rentrés à l'appartement et sommes allés au lit; Étonnamment, Cole voulait prendre le premier vol vers le Colorado.

Alex a juré qu'il avait mis une alarme sur son téléphone pour 5 heures du matin, mais personne ne s'était réveillé jusqu'à six heures. Notre vol devait partir à 7h30 et la correspondance quittait Chicago à midi.

"Qu'est-ce que tu racontes?" Demanda Cole qui était posé sur le canapé en cuir, étonnamment calme.

"Maman va nous tuer." geignait Alex en essayant de ne pas paniquer.

"Pourquoi, parce que tu lui a désobéis et que tu as volé jusqu'à New York? Ou parce que nous allons manquer notre vol? Je déteste te casser, frérot, mais les deux sont de ta faute". dit Cole en grimaçant vers Alex.

"Tu es venu ici aussi." Alex se retourna vers lui.

"Ouais, la différence est que maman n'a jamais dit que je ne pouvais pas." répondit Cole.

"Ce n'est pas grave. Maman va quand même nous gron..."

"Pourriez-vous arrêter de vous disputer comme des gamins de deux ans, tous les deux? J'ai presque fini." ai-je sorti en attrapant une photo de famille sur la table basse et en l'enfouissant dans mon sac.

"Tu n'as pas dit la même chose il y a genre cinq minutes?" Demanda Cole.

J'ai levé les yeux et l'ai regardé: "Essaye d'emporter les souvenirs de toute ta vie en quinze minutes". ai-je sifflé. Ça a eu le mérite de le calmer.

Même si j'avais une bonne partie de mes vêtements et certains biens, comme mon ordinateur portable et mon iPod chez les Walter, je voulais prendre des objets qui me rappelaient davantage ma famille et ma maison.

"Ok, je crois que c'est tout." J'ai dit en zippant la fermeture éclair de mon sac avant de l'enfiler sur mes épaules.

La sonnette retentit.

"C'est qui encore?" demanda Cole en se levant du canapé, "Je jure que si c'est un autre de mes stupides frères ..."

"Eh !" s'exclama Alex, vexé par le commentaire de Cole.

En les ignorant, j'ouvris la porte pour voir qui c'était.

"Oh Jackie, je suis tellement content de t'avoir attrapé. Le portier a dit que tu partais ce matin."

"Salut, monsieur Kently." ai-je dit à l'homme d'âge moyen qui se tenait devant ma porte. C'était le meilleur ami de mon père, et il habitait l'appartement au-dessous du nôtre avec sa femme et ses trois petites filles.

"Je vais bien, mais toi, comment te sens-tu?" demanda-t-il avec un triste sourire sur son visage: «Je ne t'ai vu que brièvement à l'enterrement et j'ai su ensuite que tu étais partie dans le Colorado."

Je hochai la tête et je souriais à M. Kently. Il avait connu mon père à l'école primaire. Ils avaient grandi ensemble, étaient  allés au même collège, avaient travaillé ensemble et avaient finalement déménagé dans le même complexe d'appartements.

Bien que ma sœur et moi ne connaissions pas vraiment M. Kently parce qu'il était toujours occupé à travailler, ma mère aimait raconter que lui et mon père étaient secrètement mariés l'un avec l'autre.

"Je fais du meilleur que je peux." soupirais-je sincèrement.

"Ouais," dit-il en hochant la tête, "c'est tout ce que tu peux vraiment espérer, mais de toute façon, je suis venu pour déposer ceci". m'annonça-t-il en me tendant une enveloppe de papier kraft. "Ce sont les billets pour la croisière que ton père m'avait offert pour Noël l'année dernière. Tu te souviens, nous étions censés y aller ensemble? Eh bien, je ne pense pas pouvoir supporter le faire maintenant que vous n'êtes plus là. Fais ce que tu veux de ça. "

My life with the Walter Boys (traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant