Chapitre 18

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"En amour comme en guerre, les coups sont durs et cruels. Pour le bonheur comme pour la paix, le prix à payer sera-t-il trop lourd à porter ? " - de Moi

La longue chevelure écarlate me tombant dans le creux des reins, je tournoyais sur moi-même en admirant les fleurs environnantes.

Le jardin dans lequel je me trouvais, jardin digne des plus grands châteaux royaux, appartenait à un manoir magnifique, propriété de la famille Báthory. Les membres de cette famille étaient des sorcières noires. Autrement dit, elles pratiquaient la magie noire, une magie héritée de leurs ancêtres qui avaient passés un marché avec le Diable.

Cet propriété, installée en France, était protégée et cachée de tous grâce à divers sortilèges. Elizabeth Báthory, la maîtresse de famille, avait dû fuir son habitat d'origine après avoir maquillé sa mort. À cause de moi.

Une femme du nom de Carmilla, une vampiresse très connue, poursuivait un objet très convoité : moi. Même si personne ne se doutait que je sois cet objet si convoité, Carmilla avait entendu dire qu'Elizabeth le possédait. La femme vampire ne devait surement pas se douter que l'objet était une personne de chaire et de sang.

En attendant parmi les fleurs magnifiques, parmi leur parfum envoûtant, je dansais au rythme d'une musique dont j'étais la seule à entendre les mélodies.

Soudain j'entendis des bruits de pas, m'arrêtant dans ma danse. Un homme apparut :

-Amarok, accueillais-je en souriant.

Un homme majestueux, à la chevelure blonde attachée en une petite queue de cheval, s'approcha de moi. Amarok était le nouveau jardinier d'Elizabeth. Un jardinier d'une beauté éclatante et sauvage dont mon cœur semblait s'être attaché dès le premier regard :

-Jeune femme, vous ne devriez pas être ici, se moqua Amarok.

Je levais les yeux aux ciels en soupirant, amusée. Ma chevelure reprit sa couleur noire et mes yeux redevinrent violets. Soudain Amarok m'attrapa par la taille, collant mon corps de jeune femme contre le sien :

-J'aime ta véritable apparence. Pourquoi la cacher ainsi ? s'attristait-il.

Ma main passa sur son visage alors qu'une pensée folle traversait mon esprit. J'avais envie de fuir. Fuir ce que j'étais pour ne simplement plus être que moi, Lolita. Pour rester simplement dans les bras de cet homme :

-Sauras-tu me suivre, qu'importe où je vais ?

Le visage d'Amarok se réfugia au creux de mon épaule alors qu'il me serrait puissamment dans ses bras :

-Jamais je ne pourrais m'éloigner d'une odeur aussi envoûtante.

-Mon odeur ? De quoi parles-tu ?

Mais je souriais. Amarok parlait souvent de cette façon bien particulière. Peut-être était-ce pour cela que mon cœur s'en était épris ?

***

Amarok se comportait étrangement ses derniers temps. Certes, il avait toujours été étrange, seulement il l'était véritablement en ce moment.

Alors qu'il était occupé avec les fleurs, son regard était posé sur moi. Il ne me regardait pas avec douceur comme il en avait toujours fait preuve. Non, son regard me regardait avec indiscrétion. J'avais l'impression qu'il me regardait comme un prédateur regarderait sa proie. Cela me faisait rougir tout autant qu'il m'embarrassait.

Alter Ego (Tome 3) - L'Âme SœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant