Voyage scolaire à Paris - T1

Chapitre 20 : N'inverse pas les rôles bébé

           

POINT DE VUE D'ADRIEN

Mes lèvres mouvent en parfait accord avec les siennes, je me laisse guider car, pour une fois, c'est elle qui est maître de ce baiser. Bordel, qu'est-ce que j'en avais envie. Quelque chose au coin de ma tête me dit qu'il ne fallait pas que je l'embrasse ce soir mais je suis tellement soûle que je ne me souviens plus et n'y prête aucune attention. J'ai envie de tous les envoyer peter et de prendre Maëlle sur ce canapé là maintenant. Elle se retire à bout de souffle et je plaque mon front contre le sien. Elle recule et me sourit, elle aussi a bien bu et même si ce n'est pas bien, j'aime la voir agir ainsi, elle danse d'une façon tellement sexy, j'adore. Elle retourne voir Delia et Émilie et lorsque je me retourne pour rejoindre Léo et Dan, Kevin se trouve juste sous mes yeux. Je mets tout de même du temps à réaliser que c'est lui et il me tire le bras vers le couloir qui mène au garage. 

– J'espère qu'elle embrasse bien ?

Son ton est sec, pourquoi me demande-t-il ça ?

– T'es bourré ? Reprend-il, un sourire au coin des lèvres.

– N-Non... j'vais bien...

Il m'attire dans le fond du couloir et nous passons au garage. Lorsqu'il ferme la porte derrière lui, la musique n'est qu'en fond et ça fait énormément de bien à mes oreilles. C'est calme tout d'un coup. J'apprécie. Nous ne sommes que tous les deux ici et un coup de poing venu de nul part me pousse sur les outils et je fais tomber la moitié au sol. J'essaie de me redresser, plaçant ma main sur l'endroit frappé, essayant d'atténuer la douleur. Merde... 

– Laisse-moi tranquille, putain... soufflé-je résistant.

– Ferme ta gueule. Je n'ai qu'une parole Holens, je t'avais prévenu à plusieurs reprises.

– Ne la... touche pas.

– Regarde-toi, minable. T'es tellement bourré que t'arrive même pas à me parler.

Je suis conscient, je comprends tout ce qu'il me dit, je me rappelle que je ne devais pas embrasser Maelle ni même montrer un signe que je suis fou d'elle mais je n'ai pas résister. Un connard nommé Morgan m'a fait boire. Je suis sûr que ça faisait parti de leur putain de plan pour me rabaisser plus bas que terre.  A tout moment j'ai un truc qui a été mis dans mon verre. Je tiens l'alcool normalement. Je me sens pas moi-même

– Ferme ta gueule, tout ce que tu sais faire c'est rappliquer par la violence, dans l'histoire, c'est toi le minable, j'ai peut-être bu mais ça ne m'empêche pas de me rendre compte que t'es toujours un gros connard.

Je reste tellement impassible qu'il commence à vraiment s'énerver et balancer quelques bricoles qui étaient posées sur  une vieilles tables d'un geste de la main. 

– Assez ! J'ai attendu, j'ai essayé de comprendre jour et nuit pourquoi tu m'avais ça et au final, je me suis rendu compte que tu n'as jamais été sincère avec moi ! Tu n'es qu'un gros con qui pense qu'à sa petite gueule !

– N'inverse pas les rôles bébé.

Il m'envoie un coup de poing que j'arrive à éviter de moitié et je me mets à sourire. L'appeler comme ça l'énerve et être impassible face à la situation, encore plus. 

– Ferme-là ! J'vais m'occuper d'elle, je te jure que j'vais m'en occuper, je vais baiser Maelle, je vais la baiser comme tu as baisé Sidney !

– Sidney était fausse avec toi et c'est ça que tu ne veux pas admettre, imbécile.

Il monte au trois-quart de tour et se jette sur moi, plaçant ses mains à ma gorge. J'essaie de le dégager, je lui envoie un coup de pied dans le ventre et il recule. Je reprends ma respiration et lui lance un regard noir. Enfoiré.