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Luna s'agrippait au cheval volant. Si elle avait la marque, et que Fenris pouvait l'endormir, il fallait qu'elle le prenne par surprise. Elle s'approcha du champ de bataille. Elle décida d'attaquer Fenris sur le côté. Au moment où elle s'apprêta à lancer une boule de feu sur celui ci, un jeune garçon en armure le vit et s'interposa entre la boule et sa cible. Trop tard, le jet de feu était parti. Luna poussa un petit cri. Le garçon se prit la boule en plein coeur. Terrorisée, Luna regarda le spectacle, impuissante. Le jeune homme tomba à terre, tandis que le feu brûlait encore. Espérant le sauver, même si ce n'était qu'un ennemi, Luna fonça sous le corps. Elle le rattrapa à temps. Le feu était parti. Le garçon inconscient. Si elle l'avait sauvé, c'était aussi et surtout parce qu'il avait son âge. Le feu avait fait fondre le métal de l'armure et carbonisé le T-shirt, ne laissant plus que du noir. Luna espéra qu'il n'était pas mort.

-LUNA !

Surprise, le corps du garçon dans les mains, elle se retourna. Et là, elle aperçut Johann. Il était à cheval ... sur du vide. Il flottait en position de chevauchement. Il s'approcha d'elle.

- Luna ! Qui est ce jeune homme ?

- Un blessé, dit elle sans plus de précisions, comment tu fais ?

- Touche.

Hésitante, elle plaça sa main en dessous de Johann, là où il semblait être assis. Elle sentit un contact dur. Il était froid et vibrait.

- Q... Qu'est ce que c'est ?

- Du vent. Du vent concentré.

Elle déplaça sa main. Le cheval-volant-de-vent avait les proportions de son pégase à elle.

- Et donc lui, qui est ce ? insista t il.

Elle regarda le corps. Son physique était indéterminable, recouvert du métal de l'armure.

- On verra ça plus tard. Il faut tuer Fenris.

-Non, ça, on verra plus tard. On retourne là bas d'abord. Tu as besoin de repos. Moi aussi. Et lui a besoin de soins.

Elle soupira.

- Bon, d'accord... dit elle sans enthousiasme.

Ils retournèrent dans la clairière. Luna posa le garçon au sol. Elle  ôta son casque, laissant apparaître une chevelure rousse flamboyante, et commença à ôter son armure. Soudain, le garçon se réveilla d'un bond.

- Stop ! cria t il. Allez vous en !

Il prépara une boule de feu. Luna et Johann levèrent les bras. Il les fusilla du regard.

- Reculez !

Lui même s'éloigna prudemment et les deux autres en firent de même.

- Rend moi mon casque !

Luna le lui envoya docilement.

-Tu as besoin de soins... tenta t elle.

Il éclata d'un rire nerveux.

- De soins ? Moi ? HAHAHA !

Il déchira d'un coup sec sa chemise noircie, et laissa paraître un torse impeccable. Nulles traces de feu ou de blessures. Luna eut un hoquet de surprise.

- Mais...! s'exclama t elle.

Toujours ce sourire narquois et nerveux aux lèvres, il ne répondit pas.

- Reculez ! Encore !

Ils s'exécutèrent. Le garçon roux fit quelques pas en arrière, sans les quitter des yeux, et bondit sur le pégase blanc. Au moment où il éteignait son sort de feu et s'apprêtait à s'envoler, une rafale de vent le fit tomber du cheval. Johann bondit sur lui et l'empêcha de s'enfuir.

- Comment...!

Johann, satisfait, le défia du regard.

- Le vent est un bon ami, dit il, narquois.

- Le feu aussi !!

Le garçon envoya un jet de flammes. Johann l'évita de peu. Luna bondit.

- Mon gaillard, dit elle, je t'ai sauvé la vie, alors ne t'avise pas de faire encore quoi que ce soit de ce genre !!

-Sauvé ? Tu m'as sauvé ? N'importe qui d'autre serait mort !

- Tu t'es interposé. Ce sort ne t'était pas destiné.

- Je sais bien ! Mais je ne pouvais pas te laisser faire !

- Pourquoi l'as tu défendu ? Tu es son allié ?

- Attend, intervint Johann, allié de qui ?

- De Fenris...

- Il s'est interposé entre Fenris et toi ?

- Exactement...!

Johann jeta un regard haineux au jeune homme.

-Non, dit celui ci, mais si il meurt il ne...

Puis il se ravisa, comme si il en avait trop dit.

-Parle ! Si il meurt ? s'enquit t elle.

Il se tût.

- Parle ! le menaça Johann.

- Si il meurt je ne saurais jamais où est ma famille !

Silence.

- Ta famille ?

- Il la retient prisonnière.

- Comment t'appelles tu ? s'enquit t elle.

- Djesli.

- Comment as tu fais pour la boule de feu ? continua t elle en désignant son bout de torse à l'air.

Il remarqua soudain qu'il avait l'air débile avec un trou dans l'armure et le T-shirt.  Nullement intimidé, il ôta son armure et son maillot, laissant apparaître sa musculature,  qui fit rougir Luna.

- Je suis le feu, répondit il enfin. Je suis un esprit. L'esprit du feu. Un esprit du feu.

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Kikou ! :D Mince ! Un jour de retard ! XD

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LunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant