Prologue

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NA : Voici un trailer de PRISONERS crée par mes soins, histoire de vous mettre un peu dans le contexte !

* * *

1 AN ET DEMI AUPARAVANT - NEW YORK

Jusqu'à maintenant je n'étais jamais allée dans une prison. Les murs sont gris, l'ambiance est froide et pesante. Ce n'est pas tellement différent de mon habitat habituel, mais cette fois-ci les affiches publicitaires enfantines sont remplacées par des photos de disparition inquiétantes.

Je continue à airer entre les cellules, quand le garçon qui a hanté mes pensées durant deux ans apparaît devant moi, derrière des barreaux.

Il passe sa main dans ses cheveux foncés avant de me regarder d'un air méprisant.

— Mais regardez qui voilà ? Miss Rhodes se baladant en toute liberté entre des cellules, c'est ironique non ?

— Ferme la Carter, réponde-je avec prudence tout en m'éloignant de lui.

— Tu ne vas pas t'en sortir comme ça Alex. J'ai des relations dehors, je finirais par te retrouver et je te tuerai. Je le jure devant Dieu que je te tuerai.

Ses menaces ont toujours eu un certain pouvoir à m'effrayer, à effrayer n'importe qui d'ailleurs. Mais aujourd'hui c'est tout le contraire, je jubile, comme je n'ai jamais jubilé auparavant. Car tout ce cauchemars est terminé, je le sais. Sûr de moi et forte, je m'approche à pas lent de sa cellule. Son visage bouillonnant à deux doigts du miens me fait marrer. Faut dire que le voir enfermé entre quatre murs est carrément jouissif. 

— Tu sais quoi Carter ? Pour l'instant tu es enfermé entre quatre murs et cela va durer pendant des longues, très longues années.

Je continue tandis que ses poings se referment autour des barreaux :

— Alors je crois que tes menaces tu peux te les garder. Tu n'as plus le contrôle sur ma vie, c'est terminé Carter.

Un sourire mauvais aux lèvres, je m'éloigne de sa cellule tandis qu'un bruit assourdissant retentit dans l'ensemble de la pièce. Pas de doute, il s'entendra bien avec son colocataire trafiquant d'organe.

Adieu Carter.

C'est le cœur léger que j'approche le long couloir donnant sur les bureaux administratifs, mais je n'ai à vrai dire même pas le temps de m'asseoir dans la salle d'attente, qu'un homme grand aux cheveux châtains vient vers moi.

— Mademoiselle Rhodes, je vais vous recevoir.

Je hoche la tête avant de le suivre dans son bureau.

Moi c'est Alexia Rhodes, Alex pour les intimes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je suis loin d'être la fille la plus chanceuse au monde.

Ma misérable existence débute le jour de ma naissance, jour également synonyme du décès de ma mère alors qu'elle me mettait au monde. Glauque, hein ? Ce n'est pas fini, loin de là. Car mon père a, par la suite, tenté tant bien que mal de m'élever, mais c'était au dessus de ses forces. Je crois, honnêtement je n'ai pas énormément de souvenir de lui. L'une des seules choses dont je me souviens est le regard des services-sociaux, le regard compatissant qu'ils m'apportaient tandis qu'ils m'annonçaient que mon propre père m'avait abandonné. C'est ensuite Judith, ma grand mère maternelle, une femme formidable, qui a prit le relaie. Celle-ci s'est occupée de moi durant six ans, littéralement les six plus belles années de ma vie. Et puis la vieillesse s'est emparée d'elle, et se faisant bien trop faible pour prendre soin de moi, j'ai été placée à l'âge de quatorze ans dans un foyer pour jeunes en difficultés dans l'un des quartiers les plus pourri de Brooklyn. Le quartier Est. 

PRISONERS | TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant