Chapitre 35

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    Je le repoussai, puis lui assignai directement une gifle.

— Mais tu fous quoi bordel ! criai-je.

— Je voulais juste goûter tes lèvres, répondit-il calmement, un léger sourire au coin.

— Et en plus tu trouves ça drôle !

— Oh ça va. Je rigolais.

    Cette fois, ce fut mon pied qui parti tout seul. Bien-sûr, il se posa délicatement sur ses précieuses parties intimes. Roméo lâcha un gémissement, avant de s'écrouler à terre, cambré au sol.

— Ne refais plus jamais ça, crétin ! repris-je, avant d'entrer dans la chambre et de claquer la porte.

**

Deux jours que l'entraînement a commencé.
Deux jours que Loïs ne m'adresse plus la parole.

     Je n'ai même pas pu lui dire pour ce baiser volé. Enfin. Je ne sais même pas si je dois lui avouer. Déjà que nous nous parlons plus, si j'ajoutais cela, ça ne ferait qu'envenimer la chose.

    L'entraînement du matin était déjà fini et Ben me proposa de manger un truc dehors, avec lui. J'acceptais volontiers, voulant me changer les idées. Quelques minutes plus tard, nous décidions de nous installer dans un petit coin de verdure, qui était plutôt mignon. Il y avait un lac devant nous et on pouvait apercevoir des personnes faire du canoë. Ben ouvrit son sac et sortit une petite couverture, qu'il déposa sur l'herbe. Il sortit ensuite les sandwichs et les autres condiments qui accompagnés ce repas.

— Alors raconte moi tout, déclara-t-il dans un sourire bienveillant.

— De quoi parles-tu ? demandai-je, un peu perdue.

— Je te connais trop bien pour voir qu'il y a un problème. D'ailleurs je crois que ce problème s'appelle Loïs.

C'est vrai que Ben me connaît pas coeur ; je ne peux lui cacher quelque chose.

— Il n'a pas voulu me dire la raison de sa bagarre ; je me suis donc emportée et je suis partie de la chambre. Et depuis deux jours, il ne m'adresse plus la parole. Plus un regard. Rien. Pourtant ce n'est pas à moi de m'excuser !

    Ben passa sa main dans ses cheveux et semblait réfléchir à quelque chose.

– Tu réfléchis à quoi ?

— En fait, Loïs m'a expliqué hier soir le pourquoi de cette bagarre. Et disons que...

— Mais tu attendais quoi pour me le dire, Ben !

    Un sourire se dessina automatiquement sur son visage.

— Car ce n'est pas à moi de te le dire. Mais bien à Loïs, reprit-il en douceur.

    Je soupirai, déçue. Je savais bien qu'il avait raison, mais je voulais à tout prix savoir.

— Mais ce n'est pas pour ça qu'il ne te parle plus. C'est à propos d'une autre chose, continua Ben, en fixant l'horizon.

Une autre chose ? Mais quoi ?

— Alors c'est à propos de quoi ?

Ben fronça légèrement les sourcils, avant de reprendre la parole :

— Il t'a vu ce soir-là. Il y a deux jours.

— De qu...

— Il t'a vu embrasser Roméo.

Attendez. Loïs m'a vu embrasser Roméo ?

– Mais c'était un baiser volé ! Je n'aime pas Roméo ! m'expliquai-je rapidement.

— Je le sais Romane... Mais si tu voyais Loïs embrasser une fille, comme ça dans un couloir, comme réagirais-tu ?

Comment je réagirais ? Bah mal ! Très mal !
Mais Loïs sait bien qu'il n'y a rien entre moi et l'autre idiot !

— Vos histoires sont vraiment compliquées. Moi je te conseille d'aller lui parler. C'est le seul moyen pour que vous arrêtiez d'être fâchés.

Je grognais légèrement, mais ne disais rien de plus.

J'ai une fierté et je ne veux donc pas faire le premier pas. Le problème est que Loïs a le même caractère que moi : un caractère de merde. Je soufflai et me laissai totalement écrouler sur l'herbe.

— C'est compliqué l'amour, pestai-je.

— Oui mais tu as pourtant changé. Je crois que je ne t'ai jamais vu aussi heureuse avec un gars. Je suis même sûr que tu n'as jamais ressenti des sentiments aussi forts envers quelqu'un.

    Ce gars me connaît vraiment par coeur. Certes, j'ai déjà eu des relations. Pourtant, je n'ai jamais ressenti ce genre de choses. Dès le premier jour, nous avons accroché. Et depuis le début, c'est fort. Très fort.

**

    Dieu, merci. Les coachs avaient décidé de terminer l'entraînement plus tôt pour aujourd'hui. Arrivée à l'hôtel, je décidai d'aller prendre une douche après tous ces efforts. Quelques minutes plus tard j'arrêtai l'eau et me rendis vite compte que j'avais oublié mes affaires dans la chambre. Je serrai la serviette autour de moi et me dirigeais donc dans la chambre pour chercher quelques affaires. J'ouvris donc la porte avant d'entendre un bruit sourd.

Je vis un sac par terre. Un sac ?

Mon regard remonta petit à petit et je vis ...

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant